6 chorégraphes collaborent sur un spectacle
11 novembre 2014
Article sur le spectacle 6,3 Évanouissements de Catherine Tardif, Michel F Côté, Benoît Lachambre, Marc Boivin, Sophie Corriveau et Fortner Anderson, coproduit par Danse-Cité/Et Marianne et Simon, présenté à l'Agora de la danse.
- Oliver Koomsatira
L'Agora de la danse accueille cette semaine un spectacle à la formule plutôt hors du commun. 6,3 Évanouissements n'a pas seulement un mais bien six chorégraphes qui participent à sa création. Nous avons posé quelques questions à la codirectrice artistique de la compagnie Et Marianne et Simon (EMeS), Catherine Tardif, pour en savoir plus sur ce processus particulier. Mais avant tout, voici un peu d'information sur EMeS et son parcours artistique depuis sa fondation en 2001: «J'ai signé seule, les premières pièces de la compagnie. Trio métal, Un Show Western, Le Show triste et Le Show poche ont ainsi été créés entre 2001 et 2009. En 2010, j'ai invité Michel F Côté, complice de toujours et directeur musical de la plupart de mes pièces, à partager avec moi la direction artistique de EMeS afin d'ouvrir un peu les projets sur d'autres approches artistiques, d'autres formes de représentation.»
Quelles sont les projets qui importent aux codirecteurs artistiques de la compagnie? «Nous souhaitons, entre autres, favoriser des projets à petite échelle, qu'on peut réaliser rapidement, avec d'autres créateurs. Notre série Salle de montre (il y a eu 3 éditions depuis 2009) est un des reflets de cette orientation. Nous invitons des performeurs, chorégraphes, danseurs, acteurs, peu importe, à monter quelque chose de court, autour d'un thème, et nous présentons, un peu sous la forme d'un cabaret.» Ça ne s'arrête pas là. Ils ont aussi des échanges sous forme de recherches collaboratrices entre artistes de toutes sortes de disciplines : «Nous tenons aussi des Laboratoires Salle de montre, dans lesquels nous invitons des collègues, de toutes disciplines, à venir faire une courte recherche en studio (ou se prêter à la recherche de quelqu'un d'autre) sur un aspect de leurs pratiques artistiques. Ceci se fait de façon volontaire, pas d'argent impliqué, juste la curiosité.»
Maintenant, comment c'est déroulé le processus de création de cette créature à six têtes? «Chacun des chorégraphes-danseurs a bénéficié d'une plage d'exploration d'environ 12 heures, avec les autres, agissant comme interprètes, autour de cette notion d'évanouissement.» Après avoir accompli la recherche initiale, ils sont passés à la distillation de la matière brute pour garder quelques éléments d'intérêt : «Nous avons fait ensemble un retour sur tous les matériaux générés par ces laboratoires, et tenté d'isoler ceux qui nous semblaient les plus porteurs. J'ai fait une proposition de structure de base, vraiment primaire, afin qu'on puisse se remettre à intervenir ensemble sur les matériaux sélectionnés.» Ensuite, l'affaire est dans le sac? «Et maintenant, on revisite et revisite encore nos choix, on les brasse, on améliore, on coupe, on ajoute. Le but pour nous est de mettre en place un parcours qui laisse une place à l'exploration en représentation, c'est vrai, mais à l'intérieur d'un cadre précis. Trouver l'équilibre entre ces deux contradictions est le défi principal en ce moment pour l'équipe. Nous sommes constamment en état de déstabilisation… Vertigineux, mais très sain. Super exigent, mais combien satisfaisant.»
En effet, ça peut être un processus quelque peu déstabilisant mais qui risque rien ne gagne rien. Comment Catherine Tardif a-t-elle choisi ses alliés pour cette aventure? «Nous avons d'abord imaginé le projet et approché ensuite nos chorégraphes. Nous avions envie d'un peu de tout: Des vieux potes : Marc Boivin et Sophie Corriveau. De la visite rare : Benoît LaChambre, et quelqu'un qui vient d'un milieu complètement différent : Fortner Anderson. Et tous, incluant Michel et moi, ont été invités à titre de chorégraphes-danseurs. Fortner a failli s'en étouffer quand il a réalisé ce qui lui arrivait vraiment.» On espère que M. Anderson s'en sera remis d'ici la première ce mercredi à 20h! Pour les intéressés, le spectacle aura lieu du 12 au 15 novembre. Pour plus de détails, visitez le site web de l'Agora de la danse. http://www.agoradanse.com/fr/spectacles/2014/6-3-evanouissements
Quelles sont les projets qui importent aux codirecteurs artistiques de la compagnie? «Nous souhaitons, entre autres, favoriser des projets à petite échelle, qu'on peut réaliser rapidement, avec d'autres créateurs. Notre série Salle de montre (il y a eu 3 éditions depuis 2009) est un des reflets de cette orientation. Nous invitons des performeurs, chorégraphes, danseurs, acteurs, peu importe, à monter quelque chose de court, autour d'un thème, et nous présentons, un peu sous la forme d'un cabaret.» Ça ne s'arrête pas là. Ils ont aussi des échanges sous forme de recherches collaboratrices entre artistes de toutes sortes de disciplines : «Nous tenons aussi des Laboratoires Salle de montre, dans lesquels nous invitons des collègues, de toutes disciplines, à venir faire une courte recherche en studio (ou se prêter à la recherche de quelqu'un d'autre) sur un aspect de leurs pratiques artistiques. Ceci se fait de façon volontaire, pas d'argent impliqué, juste la curiosité.»
Maintenant, comment c'est déroulé le processus de création de cette créature à six têtes? «Chacun des chorégraphes-danseurs a bénéficié d'une plage d'exploration d'environ 12 heures, avec les autres, agissant comme interprètes, autour de cette notion d'évanouissement.» Après avoir accompli la recherche initiale, ils sont passés à la distillation de la matière brute pour garder quelques éléments d'intérêt : «Nous avons fait ensemble un retour sur tous les matériaux générés par ces laboratoires, et tenté d'isoler ceux qui nous semblaient les plus porteurs. J'ai fait une proposition de structure de base, vraiment primaire, afin qu'on puisse se remettre à intervenir ensemble sur les matériaux sélectionnés.» Ensuite, l'affaire est dans le sac? «Et maintenant, on revisite et revisite encore nos choix, on les brasse, on améliore, on coupe, on ajoute. Le but pour nous est de mettre en place un parcours qui laisse une place à l'exploration en représentation, c'est vrai, mais à l'intérieur d'un cadre précis. Trouver l'équilibre entre ces deux contradictions est le défi principal en ce moment pour l'équipe. Nous sommes constamment en état de déstabilisation… Vertigineux, mais très sain. Super exigent, mais combien satisfaisant.»
En effet, ça peut être un processus quelque peu déstabilisant mais qui risque rien ne gagne rien. Comment Catherine Tardif a-t-elle choisi ses alliés pour cette aventure? «Nous avons d'abord imaginé le projet et approché ensuite nos chorégraphes. Nous avions envie d'un peu de tout: Des vieux potes : Marc Boivin et Sophie Corriveau. De la visite rare : Benoît LaChambre, et quelqu'un qui vient d'un milieu complètement différent : Fortner Anderson. Et tous, incluant Michel et moi, ont été invités à titre de chorégraphes-danseurs. Fortner a failli s'en étouffer quand il a réalisé ce qui lui arrivait vraiment.» On espère que M. Anderson s'en sera remis d'ici la première ce mercredi à 20h! Pour les intéressés, le spectacle aura lieu du 12 au 15 novembre. Pour plus de détails, visitez le site web de l'Agora de la danse. http://www.agoradanse.com/fr/spectacles/2014/6-3-evanouissements