Dominique Porte en solo à L'Agora de la danse
5 octobre 2014
Article sur le spectacle Hors JE de Dominique Porte, présenté par L'Agora de la danse.
- Oliver Koomsatira
Suite à la création de son solo JE présenté à Tangente et dans plusieurs Maisons de la culture en 2012 et 2013, Dominique Porte est de retour avec le solo Hors JE qui sera présenté à l'Agora de la danse cette semaine. À la fois danseuse et chorégraphe, Dominique Porte est établie à Montréal depuis 1989. Elle a dansé entre autres pour Marie Chouinard, William Douglas et José Navas et a créé plus d'une dizaine d'oeuvres qui ont tournée localement ainsi qu'à l'international. Nous avons échangé un peu avec elle pour en savoir plus sur son nouveau spectacle. Premièrement, pour ceux qui aurait eu la chance de voir son solo JE, qu'est-ce qui différencie Hors JE de celui-ci? « JE était autobiographique, c’était une analyse, un constat. La pièce Hors JE part de ce constat, mais est entièrement neuve. JE était un carnet de voyage, Hors JE est une conférence dansée. Ce n’est pas la suite c’est son opposé. »
On imagine souvent que de créer un spectacle solo veut nécessairement dire travailler seul ou avec très peu de gens. Au contraire, Dominique a décidé de s'attaquer à cette création d'une manière complètement différente en allant chercher l'implication d'une trentaine d'artistes. Pourquoi a-t-elle choisi ce mode de fonctionnement? « Je voulais observer, comprendre mon mouvement à travers des hommes, des femmes, des corps, des présences particulières, danseurs ou néophyte. Je leur ai transmis une phrase chorégraphique en leur donnant carte blanche dans l’interprétation. Je me suis concentré pour observer non pas ce qui était semblable dans leur traduction, mais ce qui constituait la différence. Le processus était assez long à raison d’une rencontre par jour. En tout, cela a pris un an et demi. » C'est ainsi qu'elle a fait appel aux artistes suivant pour inspirer Hors JE : Marc-Antoine Arriéta, Hélène Blackburn, Sophie Corriveau, Caroline Gravel, Sara Hanley, David Albert-Toth, Paul-André Fortier, Daniel Léveillé, Jean-Jacques Lachapelle, Sarah Lévesque, Armando Menicacci, Axelle Munezero, Gabrielle Surprenant-Lacasse, Tedd Robinson, Benoit Vaillancourt et Normand Marcy.
Que ce soit en danse ou dans n'importe quelle forme artistique, l'artiste créateur doit toujours faire face à une page blanche, au néant, à l'inconnu, avant de pouvoir se rendre à un résultat digne de ses aspirations. Un autre défi pour les artistes qui n'en sont pas à leurs débuts est de trouver une façon de ne pas constamment recréer du travail semblable pièce après pièce. Certaines personnes sont parfois paralysées par ce vide, tandis que d'autres sont constamment inspirées. Comment se passe le cheminement créatif pour Dominique Porte? « Le problème n’est pas le manque d’inspiration, mais l’idée de se renouveler dans sa façon d’aborder la création. La page blanche est salutaire et n’est pas un obstacle, car n’est pas abordé comme quelque chose à franchir, mais quelque chose à accepter. C’est une liberté infinie. Mon corps est riche d’un patrimoine de gestes hérités de ma longue carrière d’interprète et je cherche à retrouver une spontanéité. Comment sortir de soi même ? Le titre vient de cette envie de fuir mes automatismes. »
Artiste bien occupée, elle continue son cheminement dans plusieurs champs d'intérêt :
« Je travaille sur une pièce jeune public qui s’appelle Contes d’effets. Je vais enseigner à l’UQAM. J’ai d’autres projets en développement sur lesquels je travaille – À suivre ! » Vous pouvez voir sa nouvelle oeuvre pendant trois soirs seulement, soit du 8 au 10 octobre à 20h. Pour plus de détails, visitez le site web de l'Agora de la danse. http://www.agoradanse.com/fr/spectacles/2014/hors-je
On imagine souvent que de créer un spectacle solo veut nécessairement dire travailler seul ou avec très peu de gens. Au contraire, Dominique a décidé de s'attaquer à cette création d'une manière complètement différente en allant chercher l'implication d'une trentaine d'artistes. Pourquoi a-t-elle choisi ce mode de fonctionnement? « Je voulais observer, comprendre mon mouvement à travers des hommes, des femmes, des corps, des présences particulières, danseurs ou néophyte. Je leur ai transmis une phrase chorégraphique en leur donnant carte blanche dans l’interprétation. Je me suis concentré pour observer non pas ce qui était semblable dans leur traduction, mais ce qui constituait la différence. Le processus était assez long à raison d’une rencontre par jour. En tout, cela a pris un an et demi. » C'est ainsi qu'elle a fait appel aux artistes suivant pour inspirer Hors JE : Marc-Antoine Arriéta, Hélène Blackburn, Sophie Corriveau, Caroline Gravel, Sara Hanley, David Albert-Toth, Paul-André Fortier, Daniel Léveillé, Jean-Jacques Lachapelle, Sarah Lévesque, Armando Menicacci, Axelle Munezero, Gabrielle Surprenant-Lacasse, Tedd Robinson, Benoit Vaillancourt et Normand Marcy.
Que ce soit en danse ou dans n'importe quelle forme artistique, l'artiste créateur doit toujours faire face à une page blanche, au néant, à l'inconnu, avant de pouvoir se rendre à un résultat digne de ses aspirations. Un autre défi pour les artistes qui n'en sont pas à leurs débuts est de trouver une façon de ne pas constamment recréer du travail semblable pièce après pièce. Certaines personnes sont parfois paralysées par ce vide, tandis que d'autres sont constamment inspirées. Comment se passe le cheminement créatif pour Dominique Porte? « Le problème n’est pas le manque d’inspiration, mais l’idée de se renouveler dans sa façon d’aborder la création. La page blanche est salutaire et n’est pas un obstacle, car n’est pas abordé comme quelque chose à franchir, mais quelque chose à accepter. C’est une liberté infinie. Mon corps est riche d’un patrimoine de gestes hérités de ma longue carrière d’interprète et je cherche à retrouver une spontanéité. Comment sortir de soi même ? Le titre vient de cette envie de fuir mes automatismes. »
Artiste bien occupée, elle continue son cheminement dans plusieurs champs d'intérêt :
« Je travaille sur une pièce jeune public qui s’appelle Contes d’effets. Je vais enseigner à l’UQAM. J’ai d’autres projets en développement sur lesquels je travaille – À suivre ! » Vous pouvez voir sa nouvelle oeuvre pendant trois soirs seulement, soit du 8 au 10 octobre à 20h. Pour plus de détails, visitez le site web de l'Agora de la danse. http://www.agoradanse.com/fr/spectacles/2014/hors-je