Benoît Lachambre de retour en solo après 10 ans
14 octobre 2012
Critique du spectacle Snakeskins de Benoît Lachambre.
- Oliver Koomsatira
Snakeskins - Crédits photo : Christine Rose Divito
Si vous recherchez des spectacles qui sortent de l'ordinaire et qui poussent les limites de votre imagination, vous avez bien des chances d'en retrouver plusieurs à l'Usine C. Ce diffuseur se spécialise dans la présentation d'oeuvres contemporaines qui allient plusieurs média et technologies. Leurs spectacles mettent parfois l'accent sur le théâtre, parfois sur la musique et à d'autres occasions sur la danse. Par exemple, c'est au tour du chorégraphe Benoît Lachambre de présenter sa nouvelle création Snakeskins, un « faux solo » accompagné du compositeur Hahn Rowe et de l'interprète de soutien Daniele Albanese.
Snakeskins est probablement un des spectacles les plus éclaté et bizarre que j'ai vu depuis un bout de temps. Éclaté pour plusieurs raisons. En premier lieu, sa scénographie. Créé par Benoît ainsi que Philippe Dupeyroux et Yves Godin, l'univers physique de l'oeuvre est magnifiquement intrigant. Intrigant à la fois dans les formes que ces inventions génèrent mais aussi au niveau strictement technique. Genre… « Comment y ont fait pour que ça tiennent de même sans que toutes les câbles pettent quand y se pitch dessus? » Éclaté aussi parce que M. Lachambre a des idées pas mal « flyées », sinon complètement folles. On a souvent dit qu'il était difficile d'identifier le point qui sépare le génie de la folie. Quelles genres d'idées? Pourquoi ne pas se faire un chapeau à partir d'un ballon de basketball dégonflé dans lequel t'attache un microphone au niveau de ton front afin de pouvoir t’entortiller dans son fil pour livrer un monologue d'homme qui semble être sorti d'un asile ou qui s'y retrouvera sous peu, à force de ricaner pendant de longs moments créant des malaises palpables et de dire qu'on va toute crever. Dans ce genre là, par exemple. Bizarre.
Benoît Lachambre, un croisement entre chorégraphe et shaman, nous emporte dans sa transe psychédélique sans que nous ayons à prendre d'acide ou de LSD. C'est cool parce qu'apparemment les images sont vraiment nice quand t'en prends sauf que ça peut un peu faire exploser les cellules de ton cerveau, dit mon médecin de famille. J'ai rarement vu des images si hypnotisantes dans un spectacle de danse. L'une d'entre elles, qui nous fait particulièrement tripper, est celle où nous sommes plongés dans la noirceur totale et que le soliste fait virevolter une cinquantaine de cordes sur lesquelles reflètent des projections incandescentes qui nous donne l'impression d'apercevoir des faisceaux lumineux. C'est probablement un des moments les plus forts de la pièce, on a vraiment l'impression de buzzer.
Vous risquez d'entendre parler de Benoît Lachambre pour un bon moment puisqu'il est un des artistes en résidence à l'Usine C pour les trois prochaines saisons. Pour ceux qui aimeraient tenter d'élucider le mystère qu'est Benoît Lachambre, vous avez l'opportunité de le côtoyer de plus près lors de son atelier de perfectionnement qui a lieu du 15 au 19 octobre à l'Usine C. Pour plus de détails sur Snakeskins, visitez le site web de l'Usine C.
http://www.usine-c.com/programmation/benoit-lachambre-snakeskins/
Prochainement, vous aurez la chance de voir la trilogie Trois Romances de Nicolas Cantin à l'Usine C du 30 octobre au 11 novembre.
http://www.usine-c.com/programmation/nicolas-cantin-trois-romances/
Extraits de Snakeskins de Benoît Lachambre
Snakeskins est probablement un des spectacles les plus éclaté et bizarre que j'ai vu depuis un bout de temps. Éclaté pour plusieurs raisons. En premier lieu, sa scénographie. Créé par Benoît ainsi que Philippe Dupeyroux et Yves Godin, l'univers physique de l'oeuvre est magnifiquement intrigant. Intrigant à la fois dans les formes que ces inventions génèrent mais aussi au niveau strictement technique. Genre… « Comment y ont fait pour que ça tiennent de même sans que toutes les câbles pettent quand y se pitch dessus? » Éclaté aussi parce que M. Lachambre a des idées pas mal « flyées », sinon complètement folles. On a souvent dit qu'il était difficile d'identifier le point qui sépare le génie de la folie. Quelles genres d'idées? Pourquoi ne pas se faire un chapeau à partir d'un ballon de basketball dégonflé dans lequel t'attache un microphone au niveau de ton front afin de pouvoir t’entortiller dans son fil pour livrer un monologue d'homme qui semble être sorti d'un asile ou qui s'y retrouvera sous peu, à force de ricaner pendant de longs moments créant des malaises palpables et de dire qu'on va toute crever. Dans ce genre là, par exemple. Bizarre.
Benoît Lachambre, un croisement entre chorégraphe et shaman, nous emporte dans sa transe psychédélique sans que nous ayons à prendre d'acide ou de LSD. C'est cool parce qu'apparemment les images sont vraiment nice quand t'en prends sauf que ça peut un peu faire exploser les cellules de ton cerveau, dit mon médecin de famille. J'ai rarement vu des images si hypnotisantes dans un spectacle de danse. L'une d'entre elles, qui nous fait particulièrement tripper, est celle où nous sommes plongés dans la noirceur totale et que le soliste fait virevolter une cinquantaine de cordes sur lesquelles reflètent des projections incandescentes qui nous donne l'impression d'apercevoir des faisceaux lumineux. C'est probablement un des moments les plus forts de la pièce, on a vraiment l'impression de buzzer.
Vous risquez d'entendre parler de Benoît Lachambre pour un bon moment puisqu'il est un des artistes en résidence à l'Usine C pour les trois prochaines saisons. Pour ceux qui aimeraient tenter d'élucider le mystère qu'est Benoît Lachambre, vous avez l'opportunité de le côtoyer de plus près lors de son atelier de perfectionnement qui a lieu du 15 au 19 octobre à l'Usine C. Pour plus de détails sur Snakeskins, visitez le site web de l'Usine C.
http://www.usine-c.com/programmation/benoit-lachambre-snakeskins/
Prochainement, vous aurez la chance de voir la trilogie Trois Romances de Nicolas Cantin à l'Usine C du 30 octobre au 11 novembre.
http://www.usine-c.com/programmation/nicolas-cantin-trois-romances/
Extraits de Snakeskins de Benoît Lachambre