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Danse Nouvelles Montréal - Dance News Montreal

Louise Lecavalier à l'Usine C
3 mars 2017
Article à propos du spectacle Mille batailles de Louise Lecavalier présenté à l'Usine C.
- Oliver Koomsatira

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© André Cornellier
Après son franc succès au Festival TransAmérique, le spectacle Mille batailles de Louise Lecavalier sera présenté à l’Usine C du 8 au 10 mars. Ce duo, inspiré de la figure du Chevalier inexistant d’Italo Calvino, sera prochainement en tournée en Allemagne, en Espagne et en Suisse suite à son bref passage à Montréal. La chorégraphe et danseuse chevronnée nous explique plus en détail comment la création de cette oeuvre a eu lieu.

Tout d’abord, comment est-elle tombée sur ce livre? « J’ai trouvé ce livre en 2006 dans une super librairie de livres usagés à Paris au rez-de-chaussée d’un hôtel où je logeais. Je connaissais déjà Le baron perché de Calvino, mais c’est le titre du livre qui m’a accroché et son format très court. Un Chevalier inexistant, c’est-à-dire un vide sous une armure, ça me semblait plus intéressant qu’un homme invisible qui se couvre de bandelettes et d’un costard pour se donner forme. Les chevaliers ont des quêtes nobles, absurdes ou philosophiques... Celui-ci m’a inspiré d’abord par son nom, Agidulfe..., ses titres ridicules et son absence de corps. Les autres personnages du livre, que ce soit Gourdoulou, l’écuyer naïf, la religieuse qui écrit l’histoire, la belle Bradamante, les paresseux paladins et même Charlemagne, définissent les contours du personnage principal et sont tous fascinants. Le chevalier reste le plus fascinant de tous parce qu’intouchable; il a ses raisons d’agir et puis une quête d’authenticité. Il est droit, rigide, et ne bouge et n’avance que par volonté. Ses actions ne semblent jamais se concrétiser physiquement. Mais ce sont ses quêtes qui font avancer l’histoire de façon imprévisible. Il n’est pas comme les autres. Il est seul, même accompagné de son écuyer, même désiré par une amoureuse, même aimé. Ce personnage m’a plu tout de suite, et sur le coup, j’ai pensé à faire une pièce à partir de ce livre. » ​


Ceci dit, ça aura prit un bon bout de temps avant que la chorégraphe entame officiellement le processus de création pour son oeuvre : « Et j’ai oublié. Dix ans plus tard, il m’est revenu en tête dans le studio en m’apercevant de loin dans le miroir, vêtue de noir et encapuchonnée. Ça m’a plu de penser que j’étais devenue une autre, un personnage neutre qui n’existait que par sa pensée, une pensée animant des bouts de tissu comme une armure. Alors j’ai chorégraphié les pas de ce personnage. Il s’est transformé parfois en d’autres personnages qui m’intéressent comme ceux des films de Miyazaki. J’aime les personnages qui subissent des transformations, je les comprends mieux en sachant que je ne les comprends pas. »
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© André Cornellier
Comment a-t-elle approché la création de cette oeuvre? « J’ai chorégraphié ces Mille batailles face au miroir, loin du miroir, j’ai aperçu une forme noire et filiforme encapuchonnée à laquelle je me suis intéressée, c’était un nouveau personnage, je le voyais dessiner des espaces, se pavaner, se battre contre... rien. J’ai alors imaginé des parcours, des combats absurdes, des lassitudes, des errances. Ce personnage était réinventé à mon gré à partir d’autres personnages côtoyés dans les films de Miyazaki : un baron/bâton, une ombre qui glisse sans visage, une jeune fille/vieillarde, des êtres transformés, mais la plupart du temps je me suis inspirée du fier et rigide Chevalier inexistant. Une bonne partie des danses est née comme ça, il y avait l’idée d’un cheval aussi, le personnage et son cheval pouvaient se fondre et devenir un autre personnage imaginaire. » Ce n’est que par la suite qu’elle approcha son collaborateur pour poursuivre sa recherche : « Et puis j’ai invité le danseur Robert Abubo pour continuer en duo, et je lui ai parlé de Gourdoulou, l’écuyer naïf et innocent qui suit le chevalier ou qui se perd dans l’environnement où il se trouve, face au mur – il devient le mur –, celui qui n’a pas de désir, pas de quête, il est dans le présent, prêt pour l’aventure et aussi pour rien. »

Ayant plusieurs créations dans son répertoire, Louise Lecavalier nous partage les similitudes et les différences entre Mille batailles et ses spectacles précédents : « Dans l’approche esthétique, la pièce est presque à l’opposé de So Blue, mais elle se rapproche un peu peut-être d’Is You Me, chorégraphiée en collaboration avec Benoît Lachambre, une danse présentée quasi en à-plat grâce à un plateau en pente et des projections live sur les corps avec des personnages en deux dimensions un peu comme dans des bandes dessinées. Avec Mille batailles, les personnages sont plus humains, ils ont une quête. L’ensemble des tableaux crée, je l’espère, un semblant de trame narrative, qui raconte ce qui est racontable avec une danse qui est une quête existentielle. Je crois que Mille batailles s’inscrit dans mon parcours, c’est la forme que je trouve la mieux réussie dans ce que j’ai fait parce qu’elle cumule beaucoup d’éléments qui m’intéressent depuis toujours. Je reconnais dans cette œuvre une esthétique qui me rappelle certaines pièces précédentes, un côté Beckett qui me rappelle une autre pièce que j’ai dansée (Lula and the Sailor de Tedd Robinson), une fulgurance (So Blue), un plaisir esthétique (Is You Me), un combat (Infante c’est destroy, avec La La La Human Steps). J’ai eu beaucoup de plaisir à créer cette pièce parce qu’elle combinait divers éléments qui m’intéressent. L’urgence, le plaisir esthétique, l’aspect graphique, le narratif et l’absurde. Et surtout le combat. Le plus qu’humain dans l’humain. »
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© André Cornellier
Parfois, nous avons l’opportunité de recevoir des partages très inspirants tant au niveau artistique que philosophique sur notre plateforme médiatique. Cette fois-ci, nous avons de la chance avec une chorégraphe qui sait inspirer autant à travers de sa plume que sa danse. Elle nous partage les différentes raisons pour lesquelles le combat se retrouve dans sa démarche artistique : « Je crois que l’idée de combat a toujours été présente. Depuis le début, danser, c’était me battre pour trouver mon chemin, et questionner le chemin et être questionnée par le chemin. Peut-être qu’inconsciemment j’ai choisi de danser. Parce que creuser et fouiller en moi me semblait la seule avenue. » Pour ceux et celles qui ont sérieusement tenté de danser professionnellement, le prochain passage vous interpellera fort probablement : « La danse comme je l’ai pratiquée, comme je la vois est une bataille continuelle. Il y avait au début surtout des mini-combats de tous les jours pour structurer le corps et l’éprouver à travers les exigences des différentes techniques de danse, mais le plus important, en filigrane, c’est la recherche de sens... et ça ressemblait à ma vie, ça ressemblait au tumulte des désirs, des interrogations, des soifs que j’avais et cela faisait écho à la certitude que rien ne me serait donné sans effort, pas plus mon corps que ma pensée. J’avais la certitude que je devais amener mon corps et mon esprit plus loin. Il me semblait que vivre était tout autant extraordinaire que difficile. La danse, ça ressemblait à ça, quelque chose d’extraordinaire et de beau qui conjugue le concret du corps avec l’imaginaire de l’esprit, avec un niveau de difficulté extrêmement élevé. J’avais de mini-batailles à livrer chaque jour pour gagner l’assurance nécessaire pour passer à la prochaine journée et c’était pourtant à recommencer le lendemain. Je ne me suis jamais sentie trop à l’aise dans des danses de bien-être, d’extase ou de contemplation, ni non plus dans des danses théâtrales qui portent un message trop spécifique et définitif. J’ai cherché, imaginé et trouvé des danses extrêmes et exigeantes qui pouvaient surtout me confirmer que j’étais en vie, du moins ce jour-là. Mille batailles et le personnage du Chevalier inexistant de Calvino m’ont permis d’évoquer cela plus spécifiquement cette fois-ci. La danse est ma façon de résister. Résister contre, résister pour. Contre la mort et l’affaissement, la peur... Pour la vie et rester debout. Je ne me bats pas pour la danse, ma danse est une bataille perpétuelle. »

Après une carrière qui est autant impressionnante qu’inspirante, il ne faut jamais oublier de cultiver l’humilité. C’est visiblement une qualité que Louise Lecavalier maîtrise très bien car ce n’est tout le monde qui a un discours si éveillé dans ce milieu. Une bonne bouffée de fraîcheur : « Le dérisoire et le miraculeux… peut-être qu’avec ces années de danse qui s’accumulent, je réalise que danser, créer des danses, ce n’est presque rien. Avec le temps, on peut soit se gonfler d’importance avec ce qu’on a fait, mais on peut aussi réaliser à quel point c’est en fait bien peu de choses, malgré les applaudissements et les honneurs, etc. C’est même une minuscule chose que de faire une danse, ce n’est presque rien; pourtant j’y mets beaucoup d’efforts comme si c’était de la plus haute importance. Car je traque les diverses versions d’un moi minuscule qui se subdivise ou qui s’additionne toujours. Alors ma quête de vie, aussi dérisoire soit-elle, est importante pour moi, et momentanément, par le truchement d’une danse, d’un spectacle, elle peut devenir significative pour quelques autres, peut-être. Quand une danse les touche comme un petit miracle, c’est aussi dérisoire et miraculeux que nos vies. Je veux faire apparaître une danse évocatrice de la beauté de tous nos efforts, de nos combats pour avancer plus ou moins glorieusement vers nous-mêmes. »

Finalement, après avoir gagné mille batailles, la guerrière continue son chemin vers mille autres batailles : « Des tournées, une collaboration avec un artiste de théâtre en 2018 et je l’espère, une nouvelle création avec ma compagnie en 2019. » Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site web de l’Usine C. http://usine-c.com/portfolio/mille-batailles/

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