1001/train/flower/night de Sarah Chase présenté par l'Agora de la Danse
3 Mai 2012
Critique du spectacle 1001/train/flower/night de Sarah Chase.
- Mandana Anahita (Bio)
Crédits Richard Moran.
Une œuvre chorégraphique basée sur des principes arithmétiques tel un mantra dansé selon une équation menant à 1001 combinaisons possibles fera renaître l’œuvre de Nikolaï Rimski-Korsakov, un compositeur russe, navigateur amoureux de la mer.
Sarah Chase, chorégraphe instantanée, instantanée pour la qualité du langage phrasé qui nous ancre en profondeur dans le présent mettant en scène quatre histoires inspirées de la vie de l’artiste, absorbées par la magie de l’île Hornby en Colombie-Britannique. En duo avec son amie d’enfance la danseuse et chorégraphe Antonija Livingstone, elles parviennent toutes deux à captiver l’attention de l’auditoire avec légèreté, simplicité, comme dans le confort d’un salon de thé.
Elles nous immergent gracieusement dans leur processus chorégraphique, nous décrivant leur alphabet musical qu’elles se préparent à nous jouer, telle des notes en mouvement, des notes vivantes animées.
Chase s’inspire des chiffres et du calendrier astrologique chinois pour composer son œuvre en duo avec le compositeur russe Nikolaï Rimski Korsakov, qui devient en narration presque un personnage vivant sur scène, difficile de ne pas l’imaginer dans les phrasés musicaux ingénieusement concoctés sous nos yeux. Chef d’Orchestre renommé, Rimski inspire l’œuvre de Chase avec Shéhérazade des contes des milles et une nuits.
« Pour Sarah Chase, les coïncidences de la vie amènent toujours un sens plus profond ». Ce n’est donc pas un hasard qu’Antonija Livingstone se joint à Sarah Chase pour tisser mots à mots des symboliques dansées codifiées dans une structure arithmétique. Toutes deux, filles de géologues, trouvent leurs sources d’inspiration au contact de l’océan et se relayent tour à tour l’expression singulière de leurs histoires dansées.
Une mise en scène intelligente, laissant techniquement des tracés fluides et harmonieux, avec une fine pointe de passion à l’eau de rose. Nous sommes choyés et copieusement servis par la grâce que génère le gestuel dansé, laissant la main guider le flot du corps dans l’interprétation de Livingstone. La répétition devient un paramètre rigoureux, tonifiant la cadence, et miroitant à la fois la beauté des îles dans les marées calmes tout comme dans les marées montantes.
Un travail subtil et de qualité qui réussit à nous conquérir aussi grâce aux collaborateurs Antoine Bédard pour la sonorisation et la composition musicale ainsi que James Proudfoot pour l’éclairage sur scène. Création présentée à l’Agora de la Danse jusqu’au 5 mai, hâtez-vous!
Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site web de l'Agora de la Danse.
http://www.agoradanse.com/en/spectacles/2012/1001trainflowernight
Extraits du travail de Sarah Chase.
Sarah Chase, chorégraphe instantanée, instantanée pour la qualité du langage phrasé qui nous ancre en profondeur dans le présent mettant en scène quatre histoires inspirées de la vie de l’artiste, absorbées par la magie de l’île Hornby en Colombie-Britannique. En duo avec son amie d’enfance la danseuse et chorégraphe Antonija Livingstone, elles parviennent toutes deux à captiver l’attention de l’auditoire avec légèreté, simplicité, comme dans le confort d’un salon de thé.
Elles nous immergent gracieusement dans leur processus chorégraphique, nous décrivant leur alphabet musical qu’elles se préparent à nous jouer, telle des notes en mouvement, des notes vivantes animées.
Chase s’inspire des chiffres et du calendrier astrologique chinois pour composer son œuvre en duo avec le compositeur russe Nikolaï Rimski Korsakov, qui devient en narration presque un personnage vivant sur scène, difficile de ne pas l’imaginer dans les phrasés musicaux ingénieusement concoctés sous nos yeux. Chef d’Orchestre renommé, Rimski inspire l’œuvre de Chase avec Shéhérazade des contes des milles et une nuits.
« Pour Sarah Chase, les coïncidences de la vie amènent toujours un sens plus profond ». Ce n’est donc pas un hasard qu’Antonija Livingstone se joint à Sarah Chase pour tisser mots à mots des symboliques dansées codifiées dans une structure arithmétique. Toutes deux, filles de géologues, trouvent leurs sources d’inspiration au contact de l’océan et se relayent tour à tour l’expression singulière de leurs histoires dansées.
Une mise en scène intelligente, laissant techniquement des tracés fluides et harmonieux, avec une fine pointe de passion à l’eau de rose. Nous sommes choyés et copieusement servis par la grâce que génère le gestuel dansé, laissant la main guider le flot du corps dans l’interprétation de Livingstone. La répétition devient un paramètre rigoureux, tonifiant la cadence, et miroitant à la fois la beauté des îles dans les marées calmes tout comme dans les marées montantes.
Un travail subtil et de qualité qui réussit à nous conquérir aussi grâce aux collaborateurs Antoine Bédard pour la sonorisation et la composition musicale ainsi que James Proudfoot pour l’éclairage sur scène. Création présentée à l’Agora de la Danse jusqu’au 5 mai, hâtez-vous!
Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site web de l'Agora de la Danse.
http://www.agoradanse.com/en/spectacles/2012/1001trainflowernight
Extraits du travail de Sarah Chase.