Fusion artistique version IMAX
12 septembre 2013
Critique du spectacle Le recours aux forêts présenté à l'Usine C.
- Oliver Koomsatira

crédits photo : Tristan Jeanne-Valès
Étant le diffuseur de spectacles qui fusionnent les disciplines artistiques par excellence, l'Usine C a mis le paquet en invitant Le recours aux forêts, une création ultra sensorielle où cinq créateurs chevronnés collaborent minutieusement. Qui sont-ils? Le philosophe Michel Onfray, oui oui, un philosophe. Le créateur de théâtre Jean Lambert-Wild qui dirige la Comédie de Caen - Centre Dramatique National de Normandie, le compositeur de musique Jean-Luc Therminarias, le réalisateur chargé des images François Royet ainsi que la chorégraphe Carolyn Carlson qui signe la chorégraphie avec la complicité du danseur Juha Marsalo. Se passant la balle créative sans anicroche, le spectateur a véritablement l'impression d'être immergé dans un univers débordant de sensations.
Pour les amateurs d'illusion d'optique, ce spectacle est un véritable festin visuel car chaque spectateur se fait offrir des lunettes 3D afin de perdre le danseur dans la dite forêt projetée comme si les branches s'étendaient tout à coup à travers la salle entière. Le festin ne s'arrête pas là car un autre élément très évocateur est employé avec ingéniosité : l'eau. Imaginez voir un plancher de scène contenant une mince couche d'eau dans laquelle le personnage torturé saute, virevolte, se roule faisant ainsi éclabousser le sol à chaque élan vif. Captivant. Ils ne se sont heureusement pas arrêtés là car une mosaïque de couleur a ensuite été esquissée à même la piscine à l'aide de jets de peinture venant ponctuellement de tous bords, tous côtés. Une fresque mouvante se crée ainsi avec l'objet de l'oeuvre constamment en mouvement. D'ailleurs, plusieurs surprises vous attendent de ce côté…
Tel que mentionné, la pièce fusionne le texte de Michel Onfray brillamment interprété par Fargass Assandé, Elsa Hourcade, Stéphane Pelliccia et Laure Wolf à un paysage sonore hypnotique. Certes, le sujet est délicat; la cruauté de l'homme à travers les époques. Il est vrai que même si l'humain a su évoluer sur le plan technologique, faut dire qu'il est resté plutôt arriéré au niveau humanitaire. Comme le mentionne le texte, les politiciens mentent pour avoir le pouvoir, les riches dérobent les pauvres, on assiste à des guerres par dessus guerres, injustices, meurtres d'enfants, viols, torture... La liste est longue et l'humain ne fait pas bonne figure en comparaison à son essor économique. Oui, nos Iphones nous permettent d'être connecté en tout temps à Internet. Par contre, pendant que notre situation s'améliore celle des autres continents se dégrade à une vitesse alarmante. Ainsi, la première partie du spectacle vient secouer l'esprit du public comme les nouvelles tragiques qui nous assomment jusqu'à ce que le personnage dansant «pette» les plombs et se sauve dans sa forêt.
Cette forêt vient ainsi guérir cet homme de la folie sociétaire qui l'accable, un peu comme un paradis sur terre qui apporte une sérénité à cet âme sensible qui en a trop vu pour son bien. Côté danse, Juha Marsalo fait preuve d'une grande présence authentique permettant la lecture claire de son état d'âme. En tant que soliste, il maîtrise très bien le défi chorégraphique et logistique comme un poisson dans l'eau. Au début de l'oeuvre, on a l'impression que la danse est au service du texte et dans la deuxième partie la table tourne et le texte devient maintenant au service de la danse. Au final, c'est un échange danse-poésie très bien agencé. Un kaléidoscope poétique réussi. Pour plus de détails, visitez le site web de l'Usine C. http://www.usine-c.com/programmation/le-recours-aux-forets/
Pour les amateurs d'illusion d'optique, ce spectacle est un véritable festin visuel car chaque spectateur se fait offrir des lunettes 3D afin de perdre le danseur dans la dite forêt projetée comme si les branches s'étendaient tout à coup à travers la salle entière. Le festin ne s'arrête pas là car un autre élément très évocateur est employé avec ingéniosité : l'eau. Imaginez voir un plancher de scène contenant une mince couche d'eau dans laquelle le personnage torturé saute, virevolte, se roule faisant ainsi éclabousser le sol à chaque élan vif. Captivant. Ils ne se sont heureusement pas arrêtés là car une mosaïque de couleur a ensuite été esquissée à même la piscine à l'aide de jets de peinture venant ponctuellement de tous bords, tous côtés. Une fresque mouvante se crée ainsi avec l'objet de l'oeuvre constamment en mouvement. D'ailleurs, plusieurs surprises vous attendent de ce côté…
Tel que mentionné, la pièce fusionne le texte de Michel Onfray brillamment interprété par Fargass Assandé, Elsa Hourcade, Stéphane Pelliccia et Laure Wolf à un paysage sonore hypnotique. Certes, le sujet est délicat; la cruauté de l'homme à travers les époques. Il est vrai que même si l'humain a su évoluer sur le plan technologique, faut dire qu'il est resté plutôt arriéré au niveau humanitaire. Comme le mentionne le texte, les politiciens mentent pour avoir le pouvoir, les riches dérobent les pauvres, on assiste à des guerres par dessus guerres, injustices, meurtres d'enfants, viols, torture... La liste est longue et l'humain ne fait pas bonne figure en comparaison à son essor économique. Oui, nos Iphones nous permettent d'être connecté en tout temps à Internet. Par contre, pendant que notre situation s'améliore celle des autres continents se dégrade à une vitesse alarmante. Ainsi, la première partie du spectacle vient secouer l'esprit du public comme les nouvelles tragiques qui nous assomment jusqu'à ce que le personnage dansant «pette» les plombs et se sauve dans sa forêt.
Cette forêt vient ainsi guérir cet homme de la folie sociétaire qui l'accable, un peu comme un paradis sur terre qui apporte une sérénité à cet âme sensible qui en a trop vu pour son bien. Côté danse, Juha Marsalo fait preuve d'une grande présence authentique permettant la lecture claire de son état d'âme. En tant que soliste, il maîtrise très bien le défi chorégraphique et logistique comme un poisson dans l'eau. Au début de l'oeuvre, on a l'impression que la danse est au service du texte et dans la deuxième partie la table tourne et le texte devient maintenant au service de la danse. Au final, c'est un échange danse-poésie très bien agencé. Un kaléidoscope poétique réussi. Pour plus de détails, visitez le site web de l'Usine C. http://www.usine-c.com/programmation/le-recours-aux-forets/