Festin visuel en l'honneur de Norman McLaren
13 avril 2014
Article sur le spectacle Norman de Lemieux Pilon 4D Art présenté à la Cinquième Salle de la Place des arts.
- Oliver Koomsatira
Norman McLaren, le connaissez-vous? Pour bien des experts, il est reconnu comme un pionnier du cinéma d'animation. Il a notamment gagné la Palme d'Or du court-métrage au Festival de Cannes en 1955 pour Blinkity Blank et un Oscar en 1952 pour Voisins. Les créateurs du spectacle Norman, présentement à l'affiche à la Cinquième Salle de la Place des arts, sont des admirateurs du cinéaste depuis leur jeune âge et cette admiration est restée en eux jusqu'à ce qu'ils décident de créer le spectacle en 2007. Victor Pilon et Michel Lemieux ont donc décidé de faire équipe avec le danseur et chorégraphe Peter Trosztmer ainsi que Thea Patterson pour incorporer la danse contemporaine à cette fusion artistique. Le spectacle Norman est bel et bien une fusion unique en son genre qui allie la projection vidéo, des hologrammes 3D, du théâtre, de la danse ainsi que de la musique. Il est quand même difficile de pouvoir décrire la richesse visuelle qui en découle mais ça nous laisse une impression de magie semblable aux illusions créé par IMAX.
Qui sont donc Michel Lemieux et Victor Pilon? Premièrement, ce sont les directeurs artistiques de Lemieux Pilon 4D Art. Ils créent des spectacles fusionnant le théâtre, le cinéma, la danse, la poésie, les arts visuels, la musique et le son. Ils ont créé plus d'une trentaine de productions au cours des 30 dernières années qui ont été présentées un peu partout sur la planète. Ils ont entre autres créé Continuum au Planétarium Rio Tinto, Icare et La Belle et la Bête avec le Théâtre du Nouveau Monde, Starmania L'Opéra et Délirium pour le Cirque du Soleil parmi tant d'autres. De son côté, le soliste du spectacle Peter Trosztmer, finissant du School Toronto Dance Theater, a créé cinq spectacles solos avec Thea Patterson. Il est présentement en résidence au Techno Lith-New City Gas pour la création d'un nouveau projet de groupe. Thea Patterson est pour sa part chorégraphe, directrice de répétition, dramaturge, interprète et collaboratrice ayant travaillé avec David Pressault, Bill Coleman, Erin Flynn, Wants and Needs Dance, Marie Béland, Isabelle Mohn et Andrew Turner, pour en nommer quelques uns.
Au-delà des films percutants dont Norman McLaren est le créateur, une autre raison semble propice à incorporer la danse contemporaine à ce projet. Dans les mots même de l'artiste : « Les films pour moi sont une forme de danse, parce que la chose la plus importante dans les films est le mouvement. Et peu importe ce que vous bougez, que ce soit des gens, des objets ou des dessins, ou la manière dont s'est fait, ce devient une sorte de danse. C'est ma façon de voir le cinéma. » D'ailleurs, McLaren a aussi déjà mentionné que s'il était né à Londres, il aurait lui-même été danseur. Nous voyons aussi dans son travail l'importance du corps en mouvement. Parfois ça ressemble à du jeu clownesque à la Charlie Chaplin, autrefois c'est du combat de scène comique, et même parfois des vidéo-danses épurés. Une autre raison qui justifie bien l'alliance des deux média est sans doute le côté abstrait et éclaté de ses films : effets stroboscopiques, jeu avec les lignes horizontales et verticales, explosions d'images psychédéliques. De tout pour séduire les amateurs d'arts abstraits déjantés.
Outre le fait d'être un festin visuel hypnotisant, le spectacle est aussi un documentaire très éducatif. On y retrouve des hologrammes d'experts en cinéma partageant leur témoignage, des explications du parcours atypique du cinéaste ainsi que des partages touchants sur sa vie. Par exemple, il partage comment la 2e guerre mondiale a eu un impact dévastateur sur lui durant son enfance et comment ça a influencé certains de ses films les plus sombres. Nous ressentons véritablement que c'est un projet qui tient beaucoup à coeur pour tous les collaborateurs. Ça se ressent dans l'attention aux détails qui a été portée à chaque instant de l'oeuvre ainsi que dans la transparence de l'interprétation de Peter Trosztmer. Que ce soit pour son aspect éducatif ou divertissant, ce spectacle hommage mérite grandement d'être vu. Pour plus de détails sur l'oeuvre, visitez le site web de la Lemieux Pilon 4D Art. http://4dart.com/fr/creation/2007/norman/
Qui sont donc Michel Lemieux et Victor Pilon? Premièrement, ce sont les directeurs artistiques de Lemieux Pilon 4D Art. Ils créent des spectacles fusionnant le théâtre, le cinéma, la danse, la poésie, les arts visuels, la musique et le son. Ils ont créé plus d'une trentaine de productions au cours des 30 dernières années qui ont été présentées un peu partout sur la planète. Ils ont entre autres créé Continuum au Planétarium Rio Tinto, Icare et La Belle et la Bête avec le Théâtre du Nouveau Monde, Starmania L'Opéra et Délirium pour le Cirque du Soleil parmi tant d'autres. De son côté, le soliste du spectacle Peter Trosztmer, finissant du School Toronto Dance Theater, a créé cinq spectacles solos avec Thea Patterson. Il est présentement en résidence au Techno Lith-New City Gas pour la création d'un nouveau projet de groupe. Thea Patterson est pour sa part chorégraphe, directrice de répétition, dramaturge, interprète et collaboratrice ayant travaillé avec David Pressault, Bill Coleman, Erin Flynn, Wants and Needs Dance, Marie Béland, Isabelle Mohn et Andrew Turner, pour en nommer quelques uns.
Au-delà des films percutants dont Norman McLaren est le créateur, une autre raison semble propice à incorporer la danse contemporaine à ce projet. Dans les mots même de l'artiste : « Les films pour moi sont une forme de danse, parce que la chose la plus importante dans les films est le mouvement. Et peu importe ce que vous bougez, que ce soit des gens, des objets ou des dessins, ou la manière dont s'est fait, ce devient une sorte de danse. C'est ma façon de voir le cinéma. » D'ailleurs, McLaren a aussi déjà mentionné que s'il était né à Londres, il aurait lui-même été danseur. Nous voyons aussi dans son travail l'importance du corps en mouvement. Parfois ça ressemble à du jeu clownesque à la Charlie Chaplin, autrefois c'est du combat de scène comique, et même parfois des vidéo-danses épurés. Une autre raison qui justifie bien l'alliance des deux média est sans doute le côté abstrait et éclaté de ses films : effets stroboscopiques, jeu avec les lignes horizontales et verticales, explosions d'images psychédéliques. De tout pour séduire les amateurs d'arts abstraits déjantés.
Outre le fait d'être un festin visuel hypnotisant, le spectacle est aussi un documentaire très éducatif. On y retrouve des hologrammes d'experts en cinéma partageant leur témoignage, des explications du parcours atypique du cinéaste ainsi que des partages touchants sur sa vie. Par exemple, il partage comment la 2e guerre mondiale a eu un impact dévastateur sur lui durant son enfance et comment ça a influencé certains de ses films les plus sombres. Nous ressentons véritablement que c'est un projet qui tient beaucoup à coeur pour tous les collaborateurs. Ça se ressent dans l'attention aux détails qui a été portée à chaque instant de l'oeuvre ainsi que dans la transparence de l'interprétation de Peter Trosztmer. Que ce soit pour son aspect éducatif ou divertissant, ce spectacle hommage mérite grandement d'être vu. Pour plus de détails sur l'oeuvre, visitez le site web de la Lemieux Pilon 4D Art. http://4dart.com/fr/creation/2007/norman/