Ironman Junior relève un défi de taille.
27 octobre 2011
Critique de Bras de plomb de Paul-André Fortier.
-Oliver Koomsatira
Simon Courchel dans «Bras de plomb» de Paul-André Fortier. Photo de Robert Etcheverry.
Quand on pense à la danse, on pense souvent instinctivement aux pirouettes, aux grands écarts, aux sauts acrobatiques, aux grands jetés, etc. Rarement nous vient à l'esprit le rôle crucial des bras. Pourtant, l'oeuvre Bras de plomb en fait son point focal. Créée et interprétée par Paul-André Fortier en 1993, l'oeuvre a été reprise hier soir par le danseur français Simon Courchel, le tout sous la direction minutieuse de son créateur.
Pour ceux qui ne connaissent pas Paul-André Fortier, il est un pionnier de la danse contemporaine ayant à son actif une cinquantaine de chorégraphies qui ont été présentées dans une dizaine de pays au cours des 30 dernières années. Récipiendaire du prestigieux prix de chorégraphie Jean A. Chalmers et d'un prix Dora Mavor Moore, il a aussi été nommé Chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres par la France. En plus d'avoir fondé sa propre compagnie Fortier Danse-Création, vous serez peut-être intéressés d'apprendre qu'il a également été responsable de la co-fondation de Montréal Danse en 1986; une compagnie de danse encore active à ce jour.
Qu'est-ce qu'un vétéran de la danse fait pour célébrer les 30 ans d'existence de sa compagnie? Pourquoi ne pas faire renaître une de ses grandes oeuvres de façon à pouvoir enfin l'observer en tant que spectateur? Le solo Bras de plomb est une pièce plutôt particulière à recevoir à notre époque où reigne l'hyper-instantanéité. Pendant que la société se bouscule de plus en plus rapidement jusqu'à l'épuisement, cette oeuvre se dévoile à contre-courant avec un rythme beaucoup plus lent et une subtilité très courageuse. Le spectacle ne tente pas d'en mettre plein la vue mais plutôt d'attirer peu à peu notre regard vers la beauté des nuances du corps humain en mouvement.
Au cours de 4 solos, nous voyons évoluer ce personnage aux bras caméléons. D'abord avec les bras blancs du calme, nous sommes bercés sous la musique Zen de Gaétan Leboeuf. Ensuite avec les bras entravés qui sont littéralement soudés à son veston, Simon Courchel interprète de façon ludique ce personnage névrosé qui est pris dans ses schémas, dans sa boîte, dans son corps. Les bras se transforment plus tard en plomb. Ces bras de plomb ressemblent parfois à des canons, à des aspirateurs, à des trompes d'éléphant, à des hélices d'hélicoptère, tout dépendant de la façon dont ils voyagent et de leur relation avec l'espace. Un espace qui, soit dit en passant, est muni du décor sublime de Betty Goodwin. À l'aide de ce mobilier imposant, nous sommes transportés dans un monde à la fois chaleureux et mystérieux.
À vous de découvrir avec quels bras le soliste termine sa métamorphose poétique. Ce soir, vous aurez d'ailleurs la chance d'en savoir encore plus sur Paul-André Fortier et son oeuvre avec l'échange Parole de chorégraphe qui aura lieu après la représentation. Pour plus de détails, visitez le site de l'Agora de la danse. Les représentations de Bras de plomb prennent fin ce samedi le 29 octobre.
http://www.agoradanse.com/fr/spectacles/2011/bras-de-plomb
Des extraits de répétitions de Bras de Plomb.
Pour ceux qui ne connaissent pas Paul-André Fortier, il est un pionnier de la danse contemporaine ayant à son actif une cinquantaine de chorégraphies qui ont été présentées dans une dizaine de pays au cours des 30 dernières années. Récipiendaire du prestigieux prix de chorégraphie Jean A. Chalmers et d'un prix Dora Mavor Moore, il a aussi été nommé Chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres par la France. En plus d'avoir fondé sa propre compagnie Fortier Danse-Création, vous serez peut-être intéressés d'apprendre qu'il a également été responsable de la co-fondation de Montréal Danse en 1986; une compagnie de danse encore active à ce jour.
Qu'est-ce qu'un vétéran de la danse fait pour célébrer les 30 ans d'existence de sa compagnie? Pourquoi ne pas faire renaître une de ses grandes oeuvres de façon à pouvoir enfin l'observer en tant que spectateur? Le solo Bras de plomb est une pièce plutôt particulière à recevoir à notre époque où reigne l'hyper-instantanéité. Pendant que la société se bouscule de plus en plus rapidement jusqu'à l'épuisement, cette oeuvre se dévoile à contre-courant avec un rythme beaucoup plus lent et une subtilité très courageuse. Le spectacle ne tente pas d'en mettre plein la vue mais plutôt d'attirer peu à peu notre regard vers la beauté des nuances du corps humain en mouvement.
Au cours de 4 solos, nous voyons évoluer ce personnage aux bras caméléons. D'abord avec les bras blancs du calme, nous sommes bercés sous la musique Zen de Gaétan Leboeuf. Ensuite avec les bras entravés qui sont littéralement soudés à son veston, Simon Courchel interprète de façon ludique ce personnage névrosé qui est pris dans ses schémas, dans sa boîte, dans son corps. Les bras se transforment plus tard en plomb. Ces bras de plomb ressemblent parfois à des canons, à des aspirateurs, à des trompes d'éléphant, à des hélices d'hélicoptère, tout dépendant de la façon dont ils voyagent et de leur relation avec l'espace. Un espace qui, soit dit en passant, est muni du décor sublime de Betty Goodwin. À l'aide de ce mobilier imposant, nous sommes transportés dans un monde à la fois chaleureux et mystérieux.
À vous de découvrir avec quels bras le soliste termine sa métamorphose poétique. Ce soir, vous aurez d'ailleurs la chance d'en savoir encore plus sur Paul-André Fortier et son oeuvre avec l'échange Parole de chorégraphe qui aura lieu après la représentation. Pour plus de détails, visitez le site de l'Agora de la danse. Les représentations de Bras de plomb prennent fin ce samedi le 29 octobre.
http://www.agoradanse.com/fr/spectacles/2011/bras-de-plomb
Des extraits de répétitions de Bras de Plomb.