Sylvain Émard de retour sur scène après 15 ans
4 avril 2017
Article à propos du spectacle Le chant des sirènes de Sylvain Émard présenté à l'Agora de la danse.
- Oliver Koomsatira
L’Agora de la danse présentera le spectacle solo de Sylvain Émard du 5 au 8 avril à l’espace Wilder. De retour sur scène après 15 ans d’absence, le chorégraphe et danseur nous partage plus d’information sur cette nouvelle création intitulée Le chant des sirènes. Premièrement, qu’est-ce qui l’a motivé à faire un retour sur les planches après tant d’années? « Durant les dernières années j’ai eu l’occasion de danser sur scène dans le cadre d’événements spéciaux, comme des événements-bénéfice ou encore lors de la biennale de danse de Bordeaux (France) pour laquelle les programmateurs ont demandé aux chorégraphes invités à la Biennale de performer un solo en guise d’autoportrait. J’ai alors réalisé que la scène me manquait et que je m’y sentais bien. Comme il n’y a pas de hasard, à la même période, Francine Bernier, directrice de l’Agora de la Danse, m’a proposé de venir danser à l’Agora pour leur saison inaugurale au Wilder. J’ai tout de suite accepté. »
D’où provient le titre de son œuvre Le chant des sirènes? « On n’est jamais tout à fait détaché de l’oeuvre que l’on a précédemment créée et je me suis aperçu que j’étais en train de travailler à une suite de Ce n’est pas la fin du monde, une pièce pour sept interprètes masculins. À la fin de la pièce, tous les danseurs s’effondrent au sol et un seul d’entre eux reste debout, parmi les autres. J’ai eu envie de voir ce qu’il adviendrait de cet individu. J’ai donc pris le relais. J’ai également voulu évoquer Ulysse, qui devait s’attacher au mât de son bateau afin de résister au chant des sirènes, sans quoi il aurait été entraîné dans un naufrage fatal. Il y a là un parallèle à faire avec les discours qu’on nous sert afin de nous endormir et nous faire oublier que la fin pourrait être imminente. »
Chorégraphe d’expérience ayant gagné plusieurs prix, il nous explique les différences qu’il voit lorsqu’il crée pour d’autres interprètes, versus la façon dont il a procédé pour son propre solo : « Le processus de création lorsqu’on est à la fois le chorégraphe et l’interprète diffère de lorsqu’on chorégraphie pour d’autres interprètes. On a beaucoup moins de recul face à sa propre interprétation. On a beau utiliser la vidéo pour s’observer, on n’est pas toujours le meilleur juge pour évaluer sa propre interprétation. Le rôle du répétiteur est alors essentiel. Afin de préserver une forme de liberté, j’ai beaucoup utilisé l’improvisation dans la construction de la pièce. Pendant plusieurs mois, j’ai ainsi tenté d’élaguer ma gestuelle et d’explorer de nouvelles voies. C’était une manière de me retrouver et d’actualiser ma danse. Petit à petit, le contenu de la pièce s’est installé. » Évidemment, danser à 20 ans n’est certainement pas la même chose que danser à 30 ans, 40 ans, 50 ans et ainsi de suite. Donc, qu’est-ce que Sylvain constate qui a changé depuis ses dernières expériences de scènes?
« Même si je n’ai jamais cessé l’entraînement, le vieillissement du corps est inévitable. Il faut alors trouver le langage propre à ce corps plus mature. On accepte de faire moins dans la virtuosité. Je crois que mon geste vibre plus en profondeur qu’avant et cela donne une qualité particulière à ma danse, plus en nuance. J’espère que cela rejoindra les spectateurs. »
Finalement, quels sont les projets à venir pour ce créateur très occupé? « Après les représentations à l’Agora, je vais commencer les répétitions pour Le Super Méga Continental avec 375 danseurs amateurs. Les représentations sont prévues sur la place des Festivals en septembre prochain, dans le cadre des célébrations du 375e anniversaire de Montréal, en coprésentation avec le Festival TransAmériques. Je vais également travailler sur les chorégraphies de la comédie musicale Demain matin Montréal m’attend qui sera présentée en juin au TNM. » Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site web de l’Agora de la danse.
http://agoradanse.com/evenement/le-chant-des-sirenes/
D’où provient le titre de son œuvre Le chant des sirènes? « On n’est jamais tout à fait détaché de l’oeuvre que l’on a précédemment créée et je me suis aperçu que j’étais en train de travailler à une suite de Ce n’est pas la fin du monde, une pièce pour sept interprètes masculins. À la fin de la pièce, tous les danseurs s’effondrent au sol et un seul d’entre eux reste debout, parmi les autres. J’ai eu envie de voir ce qu’il adviendrait de cet individu. J’ai donc pris le relais. J’ai également voulu évoquer Ulysse, qui devait s’attacher au mât de son bateau afin de résister au chant des sirènes, sans quoi il aurait été entraîné dans un naufrage fatal. Il y a là un parallèle à faire avec les discours qu’on nous sert afin de nous endormir et nous faire oublier que la fin pourrait être imminente. »
Chorégraphe d’expérience ayant gagné plusieurs prix, il nous explique les différences qu’il voit lorsqu’il crée pour d’autres interprètes, versus la façon dont il a procédé pour son propre solo : « Le processus de création lorsqu’on est à la fois le chorégraphe et l’interprète diffère de lorsqu’on chorégraphie pour d’autres interprètes. On a beaucoup moins de recul face à sa propre interprétation. On a beau utiliser la vidéo pour s’observer, on n’est pas toujours le meilleur juge pour évaluer sa propre interprétation. Le rôle du répétiteur est alors essentiel. Afin de préserver une forme de liberté, j’ai beaucoup utilisé l’improvisation dans la construction de la pièce. Pendant plusieurs mois, j’ai ainsi tenté d’élaguer ma gestuelle et d’explorer de nouvelles voies. C’était une manière de me retrouver et d’actualiser ma danse. Petit à petit, le contenu de la pièce s’est installé. » Évidemment, danser à 20 ans n’est certainement pas la même chose que danser à 30 ans, 40 ans, 50 ans et ainsi de suite. Donc, qu’est-ce que Sylvain constate qui a changé depuis ses dernières expériences de scènes?
« Même si je n’ai jamais cessé l’entraînement, le vieillissement du corps est inévitable. Il faut alors trouver le langage propre à ce corps plus mature. On accepte de faire moins dans la virtuosité. Je crois que mon geste vibre plus en profondeur qu’avant et cela donne une qualité particulière à ma danse, plus en nuance. J’espère que cela rejoindra les spectateurs. »
Finalement, quels sont les projets à venir pour ce créateur très occupé? « Après les représentations à l’Agora, je vais commencer les répétitions pour Le Super Méga Continental avec 375 danseurs amateurs. Les représentations sont prévues sur la place des Festivals en septembre prochain, dans le cadre des célébrations du 375e anniversaire de Montréal, en coprésentation avec le Festival TransAmériques. Je vais également travailler sur les chorégraphies de la comédie musicale Demain matin Montréal m’attend qui sera présentée en juin au TNM. » Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site web de l’Agora de la danse.
http://agoradanse.com/evenement/le-chant-des-sirenes/