Deux univers intrigants sont présentés par Tangente
10 février 2012
Critique de Dans les plis de Sarah Dell'Ava et Everything was beautiful and nothing hurt de Dorian Nuskind-Oder.
- Oliver Koomsatira
Sarah Dell'Ava dans « Dans les plis ».
Avez-vous déjà vu un chat jouer avec une boule de papier? C'est fascinant à regarder, n'est-ce pas? La plupart du temps, un animal concentré et focalisant sur l’action précise qu’il accompli est intéressant à observer. Avec Sarah Dell'Ava, on vit une expérience semblable. La différence, c'est qu'elle n'est pas une chatte et que sa boule de papier est géante. On aurait jamais cru qu’un large morceau de papier pouvait donner lieu à tant de richesse et de possibilités créatives. Avec la pièce Dans les plis, on a droit à une exploration captivante de la chose.
Tantôt par-dessus la feuille géante, tantôt enroulée dedans ou encore sortant simplement la tête d'un petit trou, l’artiste nous fait assister à la naissance d’une multitude d’images. En effet, plusieurs formes impressionnantes ont été créées; un cocon, une araignée géante, un escargot… aucune limite à cet origami original et surdimensionné. Parfois, le chaton se transformait en femme prise dans un asile. Ce personnage, obsédée par l'univers du papier, se frottait contre la couverture sèche, la flattait, la mettait dans sa bouche ou encore dans son oeil. Chacun ses fétiches, d’autant plus que personne n'est là pour la juger puisque le tout se déroule dans sa tête. Cela laisse place à l'interprétation poétique ou non de chaque spectateur.
Tantôt par-dessus la feuille géante, tantôt enroulée dedans ou encore sortant simplement la tête d'un petit trou, l’artiste nous fait assister à la naissance d’une multitude d’images. En effet, plusieurs formes impressionnantes ont été créées; un cocon, une araignée géante, un escargot… aucune limite à cet origami original et surdimensionné. Parfois, le chaton se transformait en femme prise dans un asile. Ce personnage, obsédée par l'univers du papier, se frottait contre la couverture sèche, la flattait, la mettait dans sa bouche ou encore dans son oeil. Chacun ses fétiches, d’autant plus que personne n'est là pour la juger puisque le tout se déroule dans sa tête. Cela laisse place à l'interprétation poétique ou non de chaque spectateur.
Dans l'oeuvre de Dorian Nuskind-Oder, Everything was beautiful and nothing hurt, nous avons été transportés dans un monde complètement différent de celui qui l’avait précédé. Pris par surprise par la danseuse, le 2e spectacle a débuté sans même que l'on puisse le prévoir. Aucun changement d'éclairage. Pow! C'est parti! Face à un miroir géant, les spectateurs se voyaient de loin, à la fois dans l'oeuvre et en tant qu'observateurs de cette dernière.
Dorian Nuskind-Oder et ses deux danseuses se sont partagées solos, duos et trios très expressifs comprenant des séquences exigeantes les plaçant dans une position de grande vulnérabilité. On voyait le risque qu'elles prenaient à tous moments. Allaient-elles être parfaitement synchronisées? Allaient-elles avoir assez d'énergie pour se rendre jusqu'au bout de ces séquences épuisantes? Il y avait notamment un solo interprété sur talons hauts dans lequel la tête de l’interprète faisait des rotations violentes, jusqu'à donner l’impression que son crâne allait se détacher du reste de son corps. Dans un autre solo, Dorian, vêtu d'une robe de boule disco dorée, tourbillonnait comme un manège à en faire vomir plusieurs. L'oeuvre était bien structurée et évoluait de manière intéressante dans le temps, à travers les tableaux intrigants qui se succèdaient.
Une sélection d'oeuvres généreuses pour le spectateur gourmand de nouvelles créations. Après 30 ans, Tangente poursuit toujours son travail crucial de donner une plate-forme précieuse pour les artistes émergents et indépendants afin que des chorégraphes comme Sarah Dell'Ava et Dorian Nuskind-Oder puissent faire naître leurs oeuvres. Les grands d'aujourd'hui ne seraient ce qu’ils sont si ils n'avaient pas commencé dans un contexte semblable. C'est maintenant votre chance de voir ces futurs chefs de fil dans leurs débuts.
Pour plus de détails sur Dans les plis et Everything was beautiful and nothing hurt, visitez le site web de Tangente. Vous avez jusqu'au 12 février pour voir ce spectacle double.
http://www.tangente.qc.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=40&lang=fr
Extraits de Dans les plis de Sarah Dell'Ava.
Dorian Nuskind-Oder et ses deux danseuses se sont partagées solos, duos et trios très expressifs comprenant des séquences exigeantes les plaçant dans une position de grande vulnérabilité. On voyait le risque qu'elles prenaient à tous moments. Allaient-elles être parfaitement synchronisées? Allaient-elles avoir assez d'énergie pour se rendre jusqu'au bout de ces séquences épuisantes? Il y avait notamment un solo interprété sur talons hauts dans lequel la tête de l’interprète faisait des rotations violentes, jusqu'à donner l’impression que son crâne allait se détacher du reste de son corps. Dans un autre solo, Dorian, vêtu d'une robe de boule disco dorée, tourbillonnait comme un manège à en faire vomir plusieurs. L'oeuvre était bien structurée et évoluait de manière intéressante dans le temps, à travers les tableaux intrigants qui se succèdaient.
Une sélection d'oeuvres généreuses pour le spectateur gourmand de nouvelles créations. Après 30 ans, Tangente poursuit toujours son travail crucial de donner une plate-forme précieuse pour les artistes émergents et indépendants afin que des chorégraphes comme Sarah Dell'Ava et Dorian Nuskind-Oder puissent faire naître leurs oeuvres. Les grands d'aujourd'hui ne seraient ce qu’ils sont si ils n'avaient pas commencé dans un contexte semblable. C'est maintenant votre chance de voir ces futurs chefs de fil dans leurs débuts.
Pour plus de détails sur Dans les plis et Everything was beautiful and nothing hurt, visitez le site web de Tangente. Vous avez jusqu'au 12 février pour voir ce spectacle double.
http://www.tangente.qc.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=40&lang=fr
Extraits de Dans les plis de Sarah Dell'Ava.
Extraits de Everything was beautiful and nothing hurt de Dorian Nuskind-Oder.