Danse Danse et le Centre Segal présentent un atelier de l'oeuvre To Go Somewhere.
20 décembre 2011
Article du projet To Go Somewhere du Collectif NOES.
-Oliver Koomsatira
Photo de «To Go Somewhere» du Collectif NOES.
Le festival de la collaboration était en pleine effervescence cette semaine afin de donner vie au projet To Go Somewhere du Collectif NOES (NordOuestEstSud). Premièrement, l'initiative ingénieuse Chorégraphes en résidence, lancée en décembre 2010 par Danse Danse, a été embrassée par le Centre Segal qui a gracieusement offert un lieu à des artistes locaux de la danse afin d'appuyer ceux-ci dans des moments décisifs de leur carrière.
Le projet To Go Somewhere est en fait la reprise d'une chorégraphie de Dominique Porte initialement créée au Danemark par l'initiative du chorégraphe Jens Bjerregaard et ses collaborateurs du théâtre Archauz. Attendez, il y a plus encore! Maintenant en sol québécois, Dominique Porte a non seulement collaboré avec les danseurs du Collectif NOES mais a aussi invité trois autres danseurs masculins afin de compléter la distribution de la création. Essoufflé? Ce n'est pas tout! Comme les spectateurs invités sont arrivés au tout début du processus de création, plus précisément quatre jours après le début des répétitions, ils ont été invités à apporter leur collaboration au processus artistique en donnant leurs points de vues aux artistes immédiatement après la représentation informelle. Enfin, pour terminer le festival de la collaboration, n'oublions surtout pas les partenaires financiers qui permettent l'actualisation de ce projet, soit la Fondation RBC et le Conseil des Arts du Canada. Tadam! Mesdames et messieurs, ça c'est de la collaboration en s'il vous plaît!
Maintenant, parmi toutes ces belles personnes, si on retrace minutieusement qui porte le chapeau officiel de chef artistique du projet To Go Somewhere, on tombe en fait sur quatre membres du Collectif NOES, c'est-à-dire Ève Garnier, Victoria May, Carol Prieur et Lucie Vigneault. L'essence du projet cherche à délaisser les lieux conventionnels de représentation. Après tout, il n'y a que quatre diffuseurs montréalais ayant une saison annuelle complète strictement réservée à la danse et près de 61 compagnies de danse québécoises à desservir, ceci n'incluant pas tous les collectifs et les chorégraphes indépendants non-subventionnés. Donc, éventuellement, on peut croire qu'il risquerait de manquer de lieux de diffusion, non?
La pièce originale aurait habité des lieux aussi différents qu'un cabinet d'architecte, un toit, un studio de cinéma, un stationnement et les bureaux d'une gare désaffectée à Aarhus, au Danemark. Importé à Montréal, le projet vise à faire quelque chose de semblable tout en permettant aux spectateurs qui auront assisté à une représentation dans un de ces lieux inusités de pouvoir revoir la même écriture chorégraphique, plus tard, dans un contexte de théâtre conventionnel.
Devant à peu près une cinquantaine de spectateurs, Ève Garnier et Dominique Porte ont généreusement expliqué le concept et les origines du projet pendant que les autres danseurs se réchauffaient avec un regard de concentration impénétrable. On peut les comprendre, ils venaient d'apprendre à peu près trente minutes de chorégraphie complexe en quatre jours. De plus, ils s'apprêtaient à se faire examiner par les yeux critiques des médias, fin connaisseurs de la danse contemporaine ainsi que par les spectateurs qui en voient très peu, peut-être même pour la première fois. Qu'on le veuille ou non, ces yeux ne pardonnent que très rarement.
La première partie a eu lieu dans le Studio du Centre Segal avec des séquences chorégraphiques très stimulantes inspirées d'un point commun entre la race des danseurs contemporains et celle des citoyens normaux, c'est-à-dire la marche! Tout le monde marche, enfin presque, mais nous pouvons pas mal tous s'identifier à cette activité. Je marche pour aller aux toilettes le matin, je marche pour aller prendre le bus ou me rendre à ma voiture, je marche pour aller voir un spectacle au théâtre, d'accord, peut-être pas pour tout le monde… pour me rendre à ma télévision. Ainsi de suite je marche que je le veuille ou non. Quoiqu'il soit difficile de pouvoir justement juger l'interprétation des danseurs après seulement quatre jours de répétition, il était impossible de ne pas admirer leur talent et leur expertise. Tous les danseurs étaient excellents et convaincants. Par contre, l'énergie, l'exécution, la fougue et le charisme de Lucie Vigneault la rendait absolument captivante à regarder. L'esthétique du travail de Dominique Porte lui fait comme un gant et met en valeur son Talent avec un T majuscule. Chorégraphe en pénurie d'inspiration recherche une muse? Lucie Vigneault est en feu!
Nous avons ensuite été chargés de suivre les danseurs jusque dans le hall d'entrée du Centre Segal, où nous les avons observé en train de marcher comme des automates les uns contre les autres parmi les employés de la réception du théâtre qui travaillaient au téléphone ou à leur ordinateur derrière le bureau. C'était très amusant de voir six danseurs emprisonnés dans cet espace restreint avec les travailleurs qui tentaient de rester concentrés sur leurs propres tâches.
Ensuite, un des moments les plus forts de la soirée a eu lieu lorsque ces grands danseurs se sont immiscés dans le public et se sont approchés à quelques centimètres de nous. Plus que de la danse visuelle, la proximité nous a permis de ressentir l'énergie vitale de ces danseurs qui ont l'habitude de projeter leur présence à des centaines de pieds. Tiens donc, la danseuse de l'année 2010 du magazine Tanz, Carol Prieur, est à 18 centimètres de moi… enchanté, j'ai beaucoup entendu parlé de vous… on ne s'est jamais rencontré mais votre travail est vraiment très super excellent, mais vous le savez déjà. Oh, bonjour monsieur James Viveiros… vous me regardez directement dans les yeux à un pied de distance, vous êtes un danseur très beaucoup charismatique et votre énergie positive se ressent dans votre exécution… vraiment hyper élégante. Marie Chouinard a fait un bon choix en vous engageant. Ainsi de suite, un danseur accompli après l'autre. Le rapprochement a fait en sorte que ces danseurs impersonnels, normalement là-bas, se sont transformés en véritables humains, ici. C'est rare d'avoir l'opportunité de vivre une telle expérience avec la crème de la crème. Comme une rencontre Imax 3D avec votre «Pop Star» favorite. Oh my God, Justin Bieber m'a regardé dans les yeux! Je m'évanouis.
De retour dans la salle de spectacle, nous avons eu droit à une autre séquence intéressante ainsi qu'à un duo passionnant de Carol Prieur et Peter Trosztmer. À la fois simple et évocateur, ce duo déjà puissant a su éveiller notre curiosité sur ce qu'il deviendra plus tard. Imaginez voir ça à quelques pieds de vous sur le toit d'un immeuble du centre-ville. Un spectacle avec des artistes de calibre international dans un contexte intime VIP! Si vous voulez suivre le déroulement du projet To Go Somewhere, visitez le site web de Danse Danse. http://www.dansedanse.net/DDA_1112/fr/residences.php
La prochaine présentation publique du programme Chorégraphes en résidence aura lieu le 14 janvier à 20h avec Sinha Danse et L'Ensemble Constantinople. Sachez que ces représentations sont gratuites, il suffit de réserver sa place à la billetterie du Centre Segal pour y assister. Pour plus de détails visitez le site web du Centre Segal. http://www.segalcentre.org/fr/2011-2012/a-laffiche/danse/danse-danse-the-segal-fr/
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Le projet To Go Somewhere est en fait la reprise d'une chorégraphie de Dominique Porte initialement créée au Danemark par l'initiative du chorégraphe Jens Bjerregaard et ses collaborateurs du théâtre Archauz. Attendez, il y a plus encore! Maintenant en sol québécois, Dominique Porte a non seulement collaboré avec les danseurs du Collectif NOES mais a aussi invité trois autres danseurs masculins afin de compléter la distribution de la création. Essoufflé? Ce n'est pas tout! Comme les spectateurs invités sont arrivés au tout début du processus de création, plus précisément quatre jours après le début des répétitions, ils ont été invités à apporter leur collaboration au processus artistique en donnant leurs points de vues aux artistes immédiatement après la représentation informelle. Enfin, pour terminer le festival de la collaboration, n'oublions surtout pas les partenaires financiers qui permettent l'actualisation de ce projet, soit la Fondation RBC et le Conseil des Arts du Canada. Tadam! Mesdames et messieurs, ça c'est de la collaboration en s'il vous plaît!
Maintenant, parmi toutes ces belles personnes, si on retrace minutieusement qui porte le chapeau officiel de chef artistique du projet To Go Somewhere, on tombe en fait sur quatre membres du Collectif NOES, c'est-à-dire Ève Garnier, Victoria May, Carol Prieur et Lucie Vigneault. L'essence du projet cherche à délaisser les lieux conventionnels de représentation. Après tout, il n'y a que quatre diffuseurs montréalais ayant une saison annuelle complète strictement réservée à la danse et près de 61 compagnies de danse québécoises à desservir, ceci n'incluant pas tous les collectifs et les chorégraphes indépendants non-subventionnés. Donc, éventuellement, on peut croire qu'il risquerait de manquer de lieux de diffusion, non?
La pièce originale aurait habité des lieux aussi différents qu'un cabinet d'architecte, un toit, un studio de cinéma, un stationnement et les bureaux d'une gare désaffectée à Aarhus, au Danemark. Importé à Montréal, le projet vise à faire quelque chose de semblable tout en permettant aux spectateurs qui auront assisté à une représentation dans un de ces lieux inusités de pouvoir revoir la même écriture chorégraphique, plus tard, dans un contexte de théâtre conventionnel.
Devant à peu près une cinquantaine de spectateurs, Ève Garnier et Dominique Porte ont généreusement expliqué le concept et les origines du projet pendant que les autres danseurs se réchauffaient avec un regard de concentration impénétrable. On peut les comprendre, ils venaient d'apprendre à peu près trente minutes de chorégraphie complexe en quatre jours. De plus, ils s'apprêtaient à se faire examiner par les yeux critiques des médias, fin connaisseurs de la danse contemporaine ainsi que par les spectateurs qui en voient très peu, peut-être même pour la première fois. Qu'on le veuille ou non, ces yeux ne pardonnent que très rarement.
La première partie a eu lieu dans le Studio du Centre Segal avec des séquences chorégraphiques très stimulantes inspirées d'un point commun entre la race des danseurs contemporains et celle des citoyens normaux, c'est-à-dire la marche! Tout le monde marche, enfin presque, mais nous pouvons pas mal tous s'identifier à cette activité. Je marche pour aller aux toilettes le matin, je marche pour aller prendre le bus ou me rendre à ma voiture, je marche pour aller voir un spectacle au théâtre, d'accord, peut-être pas pour tout le monde… pour me rendre à ma télévision. Ainsi de suite je marche que je le veuille ou non. Quoiqu'il soit difficile de pouvoir justement juger l'interprétation des danseurs après seulement quatre jours de répétition, il était impossible de ne pas admirer leur talent et leur expertise. Tous les danseurs étaient excellents et convaincants. Par contre, l'énergie, l'exécution, la fougue et le charisme de Lucie Vigneault la rendait absolument captivante à regarder. L'esthétique du travail de Dominique Porte lui fait comme un gant et met en valeur son Talent avec un T majuscule. Chorégraphe en pénurie d'inspiration recherche une muse? Lucie Vigneault est en feu!
Nous avons ensuite été chargés de suivre les danseurs jusque dans le hall d'entrée du Centre Segal, où nous les avons observé en train de marcher comme des automates les uns contre les autres parmi les employés de la réception du théâtre qui travaillaient au téléphone ou à leur ordinateur derrière le bureau. C'était très amusant de voir six danseurs emprisonnés dans cet espace restreint avec les travailleurs qui tentaient de rester concentrés sur leurs propres tâches.
Ensuite, un des moments les plus forts de la soirée a eu lieu lorsque ces grands danseurs se sont immiscés dans le public et se sont approchés à quelques centimètres de nous. Plus que de la danse visuelle, la proximité nous a permis de ressentir l'énergie vitale de ces danseurs qui ont l'habitude de projeter leur présence à des centaines de pieds. Tiens donc, la danseuse de l'année 2010 du magazine Tanz, Carol Prieur, est à 18 centimètres de moi… enchanté, j'ai beaucoup entendu parlé de vous… on ne s'est jamais rencontré mais votre travail est vraiment très super excellent, mais vous le savez déjà. Oh, bonjour monsieur James Viveiros… vous me regardez directement dans les yeux à un pied de distance, vous êtes un danseur très beaucoup charismatique et votre énergie positive se ressent dans votre exécution… vraiment hyper élégante. Marie Chouinard a fait un bon choix en vous engageant. Ainsi de suite, un danseur accompli après l'autre. Le rapprochement a fait en sorte que ces danseurs impersonnels, normalement là-bas, se sont transformés en véritables humains, ici. C'est rare d'avoir l'opportunité de vivre une telle expérience avec la crème de la crème. Comme une rencontre Imax 3D avec votre «Pop Star» favorite. Oh my God, Justin Bieber m'a regardé dans les yeux! Je m'évanouis.
De retour dans la salle de spectacle, nous avons eu droit à une autre séquence intéressante ainsi qu'à un duo passionnant de Carol Prieur et Peter Trosztmer. À la fois simple et évocateur, ce duo déjà puissant a su éveiller notre curiosité sur ce qu'il deviendra plus tard. Imaginez voir ça à quelques pieds de vous sur le toit d'un immeuble du centre-ville. Un spectacle avec des artistes de calibre international dans un contexte intime VIP! Si vous voulez suivre le déroulement du projet To Go Somewhere, visitez le site web de Danse Danse. http://www.dansedanse.net/DDA_1112/fr/residences.php
La prochaine présentation publique du programme Chorégraphes en résidence aura lieu le 14 janvier à 20h avec Sinha Danse et L'Ensemble Constantinople. Sachez que ces représentations sont gratuites, il suffit de réserver sa place à la billetterie du Centre Segal pour y assister. Pour plus de détails visitez le site web du Centre Segal. http://www.segalcentre.org/fr/2011-2012/a-laffiche/danse/danse-danse-the-segal-fr/
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