Quatre créations de danse à Vue sur la relève
3 avril 2014
Article sur les spectacles Serait-il impossible de vivre debout? de Sébastien Provencher, Far From Nowhere de Erin Drumheller et Kim Henry, BOW'T de Rhodnie Désir et La suite logique de Caroline Dusseault.
- Oliver Koomsatira
Le Festival Vue sur la relève est lancé. Celui-ci a pour but de soutenir la relève artistique québécoise de toutes les disciplines. Cette année, la danse a encore une place importante dans sa programmation et une des soirées aura lieu vendredi le 4 avril. Vous aurez droit à quatre spectacles originaux au Cabaret du Mile-End à 20h. Vous verrez les oeuvres de Sébastien Provencher, Erin Drumheller et Kim Henry, Rhodnie Désir et Caroline Dusseault. Nous nous sommes entretenus avec les créateurs pour en savoir plus sur leurs pièces.
En premier lieu, quelle est l'idée principale à l'origine du spectacle? Sébastien Provencher nous parle de Serait-il impossible de vivre debout? : « Ce duo s’inspire du phénomène d’acculturation, issue de la rencontre des sociétés, de cet entrecroisement entre deux entités qui par un contact perpétuel tend à changer l’identité de chacun. Dans cette pièce, je m’interroge sur l’interinfluence entre les individus et sur la façon dont l’humain et plus particulièrement son corps se transforme au contact de l’autre. Je me questionne sur la quête d’identité, sur la façon dont l’être humain cherche à appartenir à un groupe qui lui ressemble et comment il cherche à rejeter la différence. » Kim Henry nous en dit plus sur la création Far From Nowhere : « La pièce est née du désir qu'Erin avait d'intégrer ses deux passions dans une pièce : le violon et la danse. Étant donné qu'on avait envie de travailler ensemble, on a mis notre complicité au profit de cette création. Notre point de départ est donc le violon et la recherche de son intégration à la danse contemporaine. Finalement, on peut dire que ce n'est pas un duo mais bien un trio qu'on vous présente! »
En premier lieu, quelle est l'idée principale à l'origine du spectacle? Sébastien Provencher nous parle de Serait-il impossible de vivre debout? : « Ce duo s’inspire du phénomène d’acculturation, issue de la rencontre des sociétés, de cet entrecroisement entre deux entités qui par un contact perpétuel tend à changer l’identité de chacun. Dans cette pièce, je m’interroge sur l’interinfluence entre les individus et sur la façon dont l’humain et plus particulièrement son corps se transforme au contact de l’autre. Je me questionne sur la quête d’identité, sur la façon dont l’être humain cherche à appartenir à un groupe qui lui ressemble et comment il cherche à rejeter la différence. » Kim Henry nous en dit plus sur la création Far From Nowhere : « La pièce est née du désir qu'Erin avait d'intégrer ses deux passions dans une pièce : le violon et la danse. Étant donné qu'on avait envie de travailler ensemble, on a mis notre complicité au profit de cette création. Notre point de départ est donc le violon et la recherche de son intégration à la danse contemporaine. Finalement, on peut dire que ce n'est pas un duo mais bien un trio qu'on vous présente! »
De son côté Rhodnie Désir nous explique le point initial de son spectacle BOW'T : « BOW'T est né d'un désir de mieux comprendre l'aspect psychique entourant le grand mouvement qui a teinté l'histoire non seulement de ma famille d'origine Haïtienne, mais également celle de mon entourage, voire celles de mes ancêtres. Ainsi, ces derniers forcés, déracinés malgré eux de leur terre Africaine, mélangés culturellement et renommés afin de se poser sur une nouvelle terre qui devenait leurs : Ayiti (Haïti) a eu tout un impact dans l'histoire et sur des générations. D'un autre côté, mes parents ayant volontairement quittés Ayiti à l'époque de Duvalier, le courage dans la main et la vie dans l'autre dans l'espoir d'un monde meilleur au Canada; m'emmena à me questionner sur le lien qu'on pouvait faire entre ces deux types de migrations. » Caroline Dusseault présente pour sa part un spectacle qui se décrit comme suit : « Explorant le spectacle interactif, Caroline Dusseault s’interroge au moyen de cette pièce sur l’instinct de chaque être humain. Dans un monde bercé par les conventions sociétales, la chorégraphe s’intéresse au fruit du hasard et à l’improvisation. Est-il encore possible d’interagir avec l’autre de façon spontanée? »
Maintenant, comment le processus s'est-il passé pour ces jeunes chorégraphes? Rhodnie Désir nous explique : « Mon processus de création débute toujours par un chant. [...] Il est nécessaire d'aborder le mouvement par le mouvement. Dans mon cas, quoique je ne sois pas une chanteuse, le mouvement débute toujours par un chant. Avant même de me mettre à bouger quelque membre que ce soit de mon corps, je capte le chant initiateur qui me portera et me permettra de puiser le vrai. Ces chants en langage imaginaire, restent souvent tels quels dès la première prononciation jusqu'à la scène, si leur manifestation sur scène est nécessaire. » Pour Sébastien Provencher : « Dans ce processus de création, je me suis inspiré de la thématique d’acculturation pour influencer la dramaturgie de la pièce. Les rapports humains sont devenus des moteurs de création importants qui ont teinté la structure chorégraphique de la pièce. Entre mon interprète, Keven Lee, et moi, les contacts physiques ne cessent d’évoluer tout au long de la pièce, ce qui a eu un impact considérable sur la création de la gestuelle. »
Quand est-il pour Erin Drumheller et Kim Henry? « Une première version de Far From Nowhere avait été présentée à l'été 2012. Nous avons donc fait un processus de remontage ou de redécouverte de la pièce. Ce qui est fascinant, c'est qu'après une certaine période de temps, on n'a plus d'attachement émotionnel aux choix qu'on avait faits à l'époque. On s'est donc permis de faire de nouveaux choix qui concordent mieux avec l'univers actuel de la pièce. J'avoue que nous avons vraiment été surprises après notre premier enchaînement parce que nous avons pris conscience d'à quel point la pièce avait changé de ton. C'est beaucoup moins conflictuel et lourd que ce ne l'était en 2012 ! Le jeu et la complicité ressortent d'avantage du travail. Il faut croire qu'on est plus au même endroit dans notre vie respective et que la pièce a continué d'évoluer elle aussi. On a donc dû accepter que cette fois-ci, la pièce serait plus agréable pour nous à danser ! Je tiens aussi à dire que pour Vue sur la Relève, on a eu la chance d'approfondir le travail avec Hugo Dalphond, notre concepteur d'éclairage. Son apport a beaucoup contribué à la création de notre univers. »
Voilà un peu plus de détails sur ces nouveaux univers à découvrir. Pour plus d'information, visitez le site web de Vue sur la relève !
http://www.vuesurlareleve.com/soirees/2014/vendredi-4-avril
Voilà un peu plus de détails sur ces nouveaux univers à découvrir. Pour plus d'information, visitez le site web de Vue sur la relève !
http://www.vuesurlareleve.com/soirees/2014/vendredi-4-avril