L'Orient rencontre l'Occident à La Place des Arts
20 avril 2013
Article de Śūnya (Sinha Danse et Constantinople) présenté par Danse Danse et La Place des Arts.
- Oliver Koomsatira
Photo © Michael Slobodian. Interprètes François Richard, Thomas Casey, Tanya Crowder, Ghislaine Doté.
C'est en 1991 que le chorégraphe Roger Sinha fonde sa compagnie Sinha Danse qui fusionne la danse contemporaine, la danse classique indienne, les arts martiaux et les nouvelles technologies. Son mandat : continuellement briser les frontières et explorer de nouvelles directions créatives. De l'autre côté, l'ensemble musical Constantinople est celui-ci co-fondé en 2001 par Kiya et Ziya Tabassian, avec Pierre-Yves Martel qui s'y joint plus tard. Cet ensemble de musiciens qui joue le sétar, le tombak et la viole de gambe a choisi de faire du voyage son fondement principal. Un voyage à la fois géographique, historique, culturel et intérieur. C'est donc en 2011 que Roger Sinha improvise pour la première fois un solo inspiré de l'univers musical de Constantinople. Ce solo fut d'ailleurs le point de départ de l'oeuvre Śūnya, présentement en à l'affiche à la Cinquième Salle de la Place des Arts dans la cadre de la saison Danse Danse.
Qu'est-ce que Śūnya? « Le mot sanscrit sunya, à l'origine du nombre zéro, fait référence à la notion du néant à partir duquel tout est possible. Le mathématicien indien Brahmagupta fut l'un des premiers à définir le nombre zéro dans son ouvrage Brâhma Siddhânta. Ce mot, dérivé de l'arabe sifr, ce qui signifie « vide » et « grain », est la racine des mots « chiffre » et « zéro ». Cette notion de point de départ, de vide d'où peut surgir le meilleur comme le pire est donc au coeur de cette nouvelle pièce. » Vide, zéro… tiens tiens, ceci peut sembler ardu pour les professionnels de la danse dans un contexte de ralentissement économique et c'est pour cette raison qu'il ne faut pas oublier de mentionner les partenaires officiels des créateurs. Śūnya a bénéficié du programme Chorégraphe en résidence du Centre Segal des arts de la scène et de la série Danse Danse ainsi que de résidences de création à Hexagram Black Box, à la Salle de diffusion Parc-Extension, à la Maison de la culture Frontenac, à l'Espace Marie Chouinard et la Cinquième Salle. Comme vous pouvez le constater, la générosité et l'entraide sont essentiels pour que les compagnies de danse soient capables de pondre de nouveaux spectacles et fassent en sorte que le compte en banque de leurs danseurs ne soit pas, justement, « vide » ou à « zéro ».
Qui sont, d'ailleurs, ces danseurs qui viendront incarner les propositions chorégraphiques précises, physiques, théâtrales et techniques de Roger Sinha? En premier lieu, il y a Thomas Casey qui danse pour la compagnie depuis 1996, Tanya Crowder qui s'est joint à l'équipe pour la création de Question de Souffle et de Vie, Ghislaine Doté qui intégra Sinha Danse en 2007 ainsi que François Richard. Du côté conception, on retrouve les éclairages de Caroline Nadeau, la conception visuelle et le design d'interactions de Jérôme Delapierre, la sonorisation de Pablo Bonacina ainsi que les costumes de Denis Lavoie.
Pour ceux qui ne connaissent pas le travail de la compagnie, vous pouvez vous attendre à des séquences de danse minutieuses et très physiques faisant appel à une maîtrise et une précision technique dignes de mention. La danse indienne classique étant très raffinée au niveau des gestes des mains, elle requiert une attention impressionnante de la part des interprètes qui l'interprètent. Du côté musical, vous serez peut-être intéressés de savoir que Constantinople a enregistré rien de moins que 10 albums et a reçu le prix Meilleur Concert de l'année pour El grito, el silencio et Premiers Songes de la part du Conseil québécois de la musique au Gala Opus en 2010. Une rencontre entre la danse, la musique et les projections interactives vous attendent du 24 au 27 avril. Pour plus de détails, visitez le site web de Danse Danse.
http://dansedanse.ca/archives/pages_archives/1213-compagnies-EN.php?idcompagnie=27
Qu'est-ce que Śūnya? « Le mot sanscrit sunya, à l'origine du nombre zéro, fait référence à la notion du néant à partir duquel tout est possible. Le mathématicien indien Brahmagupta fut l'un des premiers à définir le nombre zéro dans son ouvrage Brâhma Siddhânta. Ce mot, dérivé de l'arabe sifr, ce qui signifie « vide » et « grain », est la racine des mots « chiffre » et « zéro ». Cette notion de point de départ, de vide d'où peut surgir le meilleur comme le pire est donc au coeur de cette nouvelle pièce. » Vide, zéro… tiens tiens, ceci peut sembler ardu pour les professionnels de la danse dans un contexte de ralentissement économique et c'est pour cette raison qu'il ne faut pas oublier de mentionner les partenaires officiels des créateurs. Śūnya a bénéficié du programme Chorégraphe en résidence du Centre Segal des arts de la scène et de la série Danse Danse ainsi que de résidences de création à Hexagram Black Box, à la Salle de diffusion Parc-Extension, à la Maison de la culture Frontenac, à l'Espace Marie Chouinard et la Cinquième Salle. Comme vous pouvez le constater, la générosité et l'entraide sont essentiels pour que les compagnies de danse soient capables de pondre de nouveaux spectacles et fassent en sorte que le compte en banque de leurs danseurs ne soit pas, justement, « vide » ou à « zéro ».
Qui sont, d'ailleurs, ces danseurs qui viendront incarner les propositions chorégraphiques précises, physiques, théâtrales et techniques de Roger Sinha? En premier lieu, il y a Thomas Casey qui danse pour la compagnie depuis 1996, Tanya Crowder qui s'est joint à l'équipe pour la création de Question de Souffle et de Vie, Ghislaine Doté qui intégra Sinha Danse en 2007 ainsi que François Richard. Du côté conception, on retrouve les éclairages de Caroline Nadeau, la conception visuelle et le design d'interactions de Jérôme Delapierre, la sonorisation de Pablo Bonacina ainsi que les costumes de Denis Lavoie.
Pour ceux qui ne connaissent pas le travail de la compagnie, vous pouvez vous attendre à des séquences de danse minutieuses et très physiques faisant appel à une maîtrise et une précision technique dignes de mention. La danse indienne classique étant très raffinée au niveau des gestes des mains, elle requiert une attention impressionnante de la part des interprètes qui l'interprètent. Du côté musical, vous serez peut-être intéressés de savoir que Constantinople a enregistré rien de moins que 10 albums et a reçu le prix Meilleur Concert de l'année pour El grito, el silencio et Premiers Songes de la part du Conseil québécois de la musique au Gala Opus en 2010. Une rencontre entre la danse, la musique et les projections interactives vous attendent du 24 au 27 avril. Pour plus de détails, visitez le site web de Danse Danse.
http://dansedanse.ca/archives/pages_archives/1213-compagnies-EN.php?idcompagnie=27