Tangente met en vedette... la femme !
8 décembre 2012
Critique des spectacles Aube de Katia-Marie Germain ainsi que Tout est dit, il ne reste rien de Geneviève C. Ferron.
- Oliver Koomsatira
KATIA-MARIE GERMAIN
- AUBE - Interprètes | Hélène Messier, Julie Tymchuk, Élise Bergeron, Marie-Pier Bazinet. (©) Copyright 2012 - Frederic Chais
La vie est comme une boîte de chocolat : on ne sait jamais ce qu'on aura la prochaine fois. C'est la même chose avec les soirées Tangente. C'est toujours une surprise. Parfois même deux surprises ! Ce coup-ci, nous avons découvert le travail de deux jeunes chorégraphes, Katia-Marie Germain et Geneviève C. Ferron. Aussi différentes qu'elles soient, nous pouvons facilement voir pourquoi elles ont été jumelées ensemble afin de remplir la salle du Monument-National. Eh oui, le public a maintenant trouvé le chemin pour se rendre à la Salle Hydro-Québec, remplissant ainsi les premières de Tangente tout comme lorsque le diffuseur le faisait auparavant ! Une histoire qui fini bien ! Plongeons maintenant dans ces univers chorégraphiques.
En première partie, Katia-Marie Germain nous livra Aube en compagnie des interprètes Marie-Pier Bazinet, Élise Bergeron, Hélène Messier et Julie Tymchuk. Travaillant en grande partie sous forme de duos, les danseuses exécutèrent plusieurs séquences très détaillées en synchronisant ou en intercalant leurs petits gestes subtils. Nous découvrons chez la chorégraphe une gestuelle très évocatrice, reposant sur la présence et la concentration impeccables de ses danseuses. Autour d'un long tapis, les interprètes ressemblaient à des fantômes pris dans le néant qui sépare la vie et la mort, incapables de transcender cet univers parallèle qui les emprisonne. Les spectres avaient le regard sombre, vide d'émotion, répétant des mouvements encore et encore comme si elles tentaient de se souvenir de quelque chose d'important qui pourrait les délivrer de leur sort. Le travail fonctionne très bien entre autres grâce à l'ambiance mystérieuse créée par la musique et les éclairages, ainsi que par la variation intéressante du rythme de la chorégraphie. Très cinématographique. En fait, oui, ce serait sûrement super en vidéo-danse ! À voir…
En première partie, Katia-Marie Germain nous livra Aube en compagnie des interprètes Marie-Pier Bazinet, Élise Bergeron, Hélène Messier et Julie Tymchuk. Travaillant en grande partie sous forme de duos, les danseuses exécutèrent plusieurs séquences très détaillées en synchronisant ou en intercalant leurs petits gestes subtils. Nous découvrons chez la chorégraphe une gestuelle très évocatrice, reposant sur la présence et la concentration impeccables de ses danseuses. Autour d'un long tapis, les interprètes ressemblaient à des fantômes pris dans le néant qui sépare la vie et la mort, incapables de transcender cet univers parallèle qui les emprisonne. Les spectres avaient le regard sombre, vide d'émotion, répétant des mouvements encore et encore comme si elles tentaient de se souvenir de quelque chose d'important qui pourrait les délivrer de leur sort. Le travail fonctionne très bien entre autres grâce à l'ambiance mystérieuse créée par la musique et les éclairages, ainsi que par la variation intéressante du rythme de la chorégraphie. Très cinématographique. En fait, oui, ce serait sûrement super en vidéo-danse ! À voir…
En deuxième partie, Geneviève C. Ferron nous transporta sur une autre planète avec Tout est dit, il ne reste rien. Hm… ce titre est certainement ce que plusieurs chorégraphes, auteurs ou quelconques créateurs réalisent lorsqu'ils ou elles entament leur long et parfois pénible parcours en création. Le fait est que rien n'est véritablement nouveau. Tout a déjà un jour été fait. Cela veut-il dire qu'on doit arrêter de créer? Non, ça veut juste dire qu'on a plus à penser d’être « original », être « différent », être l'ultime génie descendu du ciel. Faut juste savoir ce qu'on veut dire et plonger dans le travail. Après avoir vu des centaines de spectacles, je peux vous dire qu'il y a un petit quelque chose de semblable qu'on peut relier d'un spectacle à un autre dans toutes les oeuvres. Que ce soit d'un chorégraphe émergent, établi, local ou international, on a toujours un petit « ah, j'ai déjà vu ça ». Par contre, ça ne veut pas dire que tout du spectacle est pareil. Chaque chorégraphe a sa propre saveur, son propre vécu, sa propre voix. C'est ça qui est plaisant. Reste qu'un humain est un humain, avec un corps, point. Tout repose sur comment les créateurs décident d'agencer leurs propositions et les corps; comment ils sont capables ou non d'absorber l'attention des spectateurs, de les plonger dans leur univers. Pas facile mais quand même essentiel pour gagner un public.
Geneviève C. Ferron s'approche justement de cette formule magique de la capture complète du public. Étant autant artiste visuelle que chorégraphe, nous voyons justement que ces concepts sont très précis et puissants, malgré sa jeunesse, en terme d'expérience je veux dire. Dès le départ, nous sommes intrigués par l'éclairage sombre, ces centaines de petites lumières scintillant fébrilement, ces corps nus à peine perceptibles. Qui sont ces corps nus d'ailleurs, qui se sont courageusement offerts à la proposition dénudante de la chorégraphe? Nous retrouvons Joannie Douville, Ariane Boulet, Sarah Dell'Ava, Gabrielle Surprenant et Maude Lapointe. Telles des créatures d'une autre planète, elles se déplacèrent lentement en direction des faisceaux lumineux qui les attirèrent du début de l'oeuvre jusqu'à la fin ultime durant laquelle elles baignèrent dans l'extase douce du contact avec la lumière. On imagine ici le parcours semblable que l'homme entama pour conquérir et préserver le feu, source de chaleur, pouvoir et éclairage. L'homme des cavernes trouva le feu, la femme de danse contemporaine, les petites lumières de Noël. Comme c'est
Geneviève C. Ferron s'approche justement de cette formule magique de la capture complète du public. Étant autant artiste visuelle que chorégraphe, nous voyons justement que ces concepts sont très précis et puissants, malgré sa jeunesse, en terme d'expérience je veux dire. Dès le départ, nous sommes intrigués par l'éclairage sombre, ces centaines de petites lumières scintillant fébrilement, ces corps nus à peine perceptibles. Qui sont ces corps nus d'ailleurs, qui se sont courageusement offerts à la proposition dénudante de la chorégraphe? Nous retrouvons Joannie Douville, Ariane Boulet, Sarah Dell'Ava, Gabrielle Surprenant et Maude Lapointe. Telles des créatures d'une autre planète, elles se déplacèrent lentement en direction des faisceaux lumineux qui les attirèrent du début de l'oeuvre jusqu'à la fin ultime durant laquelle elles baignèrent dans l'extase douce du contact avec la lumière. On imagine ici le parcours semblable que l'homme entama pour conquérir et préserver le feu, source de chaleur, pouvoir et éclairage. L'homme des cavernes trouva le feu, la femme de danse contemporaine, les petites lumières de Noël. Comme c'est
poétique !
C'est quand même spécial qu’on puisse atteindre autant avec si peu. Si on y pense, le spectacle n'avait que de la mousse blanche, plein de petites lumières de Noël et… des danseuses. On peut même créer avec quasiment rien ! Juste besoin de beaucoup de créativité et de talent. Trop de compressions budgétaires? Pas assez d'argent pour un costume? Pas de problème ! Juste besoin de petites culottes beiges et on est en affaires ! C'est sûr que si ça aurait été le poster de la saison Tangente, il aurait été tapissé de petits autocollants rouges criant « Salle pub sexiste ! » mais les auto-colleuses féministes auraient été pas mal mélangées de ne pas retrouver un seul homme derrière tout ça. D'ailleurs, je me suis toujours demandé qui étaient ces femmes qui collent ces petits
« stickers » fâchés sur les seins et les parties génitales des jeunes modèles anorexiques semi-nues sur les publicités. Je n'ai jamais vu une seule de ces activistes en flagrant délit ! Hm… c'est peut-être des lutins qui sortent juste la nuit… entre 2h et 4h du matin… Tout ce temps là je m'imaginais une clique de femmes indignées et ce n'était que des petits lutins qui vivent dans les tunnels du métro… On vous attrapera un jour petits farfadets revendicateurs qui vandalisent ! Ah, j'en vois un ! Je l'ai attrapé ! Oh non ! Il me donne des coups d'autocollants anti-sexistes ! À l'aide, il me tire vers la noirceur des tunnels du métro ! Non, je ne veux pas mourir ! Bon… assez divagué. Ça doit être Noël qui est dans l'air ! Toutes ces chansons de Noël à la radio me lèvent déjà le coeur… ça va être long d'ici le 25 décembre ! Ahhhh…
Voilà, 2 spectacles, 2 chorégraphes, 10 danseuses, 0 mec. Tangente célèbre la jeune femme créatrice qui est le pilier de la danse contemporaine montréalaise. Pour plus de détails sur les spectacles, visitez le site web de Tangente.
http://www.tangente.qc.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=62&lang=fr
Prochainement, le grand buffet de danse contemporaine vous attend du 13 au 16 décembre au Monument-National avec l'incontournable Danses Buissonnières mettant en vedette les jeunes chorégraphes prometteurs Élise Bergeron, Philippe Poirier, Rosie Contant, Frédéric Wiper, Kimberley de Jong, Audrey Rochette, Adam Kinner et Annie Gagnon.
http://www.tangente.qc.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=63&Itemid=18&lang=fr
Extraits du spectacle Aube
C'est quand même spécial qu’on puisse atteindre autant avec si peu. Si on y pense, le spectacle n'avait que de la mousse blanche, plein de petites lumières de Noël et… des danseuses. On peut même créer avec quasiment rien ! Juste besoin de beaucoup de créativité et de talent. Trop de compressions budgétaires? Pas assez d'argent pour un costume? Pas de problème ! Juste besoin de petites culottes beiges et on est en affaires ! C'est sûr que si ça aurait été le poster de la saison Tangente, il aurait été tapissé de petits autocollants rouges criant « Salle pub sexiste ! » mais les auto-colleuses féministes auraient été pas mal mélangées de ne pas retrouver un seul homme derrière tout ça. D'ailleurs, je me suis toujours demandé qui étaient ces femmes qui collent ces petits
« stickers » fâchés sur les seins et les parties génitales des jeunes modèles anorexiques semi-nues sur les publicités. Je n'ai jamais vu une seule de ces activistes en flagrant délit ! Hm… c'est peut-être des lutins qui sortent juste la nuit… entre 2h et 4h du matin… Tout ce temps là je m'imaginais une clique de femmes indignées et ce n'était que des petits lutins qui vivent dans les tunnels du métro… On vous attrapera un jour petits farfadets revendicateurs qui vandalisent ! Ah, j'en vois un ! Je l'ai attrapé ! Oh non ! Il me donne des coups d'autocollants anti-sexistes ! À l'aide, il me tire vers la noirceur des tunnels du métro ! Non, je ne veux pas mourir ! Bon… assez divagué. Ça doit être Noël qui est dans l'air ! Toutes ces chansons de Noël à la radio me lèvent déjà le coeur… ça va être long d'ici le 25 décembre ! Ahhhh…
Voilà, 2 spectacles, 2 chorégraphes, 10 danseuses, 0 mec. Tangente célèbre la jeune femme créatrice qui est le pilier de la danse contemporaine montréalaise. Pour plus de détails sur les spectacles, visitez le site web de Tangente.
http://www.tangente.qc.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=62&lang=fr
Prochainement, le grand buffet de danse contemporaine vous attend du 13 au 16 décembre au Monument-National avec l'incontournable Danses Buissonnières mettant en vedette les jeunes chorégraphes prometteurs Élise Bergeron, Philippe Poirier, Rosie Contant, Frédéric Wiper, Kimberley de Jong, Audrey Rochette, Adam Kinner et Annie Gagnon.
http://www.tangente.qc.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=63&Itemid=18&lang=fr
Extraits du spectacle Aube