Tao Dance Theater à guichets fermés ! Made in China
29 novembre 2012
Critique des spectacles Weight x 3 et 2 de Tao Dance Theater présentés par Danse Danse.
- Oliver Koomsatira
Tao Dance Theater © Lars-Ake Stomfelt. Interprètes Tao Ye, Duan Ni.
Saviez-vous que les chinois faisaient aussi de la danse contemporaine? Moi, non plus. Par contre, les codirecteurs artistiques Clothilde Cardinal et Pierre Des Marais le savaient eux et c'est pourquoi ils ont inclus le Tao Dance Theater dans leur saison. Ont-ils fait un bon choix? Côté vente de billets, disons qu'ils n'auraient pas pu rêver de mieux; le spectacle est complet jusqu'à la fin des représentations et ce depuis bien longtemps ! Ben quoi, qu'est-ce que vous attendez pour embarquer sur le train, la danse contemporaine est rendue très à la mode. Faudrait peut-être que vous mettiez vos pendules à l'heure… Ok ok, un chorégraphe ne remplira pas le Centre Bell comme le beau Justin Bieber, mais on peut tout de même remplir le Théâtre Maisonneuve et la Cinquième Salle de la Place des Arts, ce qui n'est pas une mince tâche ! Aussi, ce qui est bien de la danse, c'est que vous n'êtes pas à 18 kilomètres au fond de la salle avec vos jumelles pour apercevoir la vedette dans l'écran géant. Pour dans le fond regarder l'icône comme si vous étiez à la maison… vous avez beaucoup plus de proximité avec les artistes de la danse. Désolé Justin, je ne vois pas ton moitié-afro blondinet d'ici.
Bon, maintenant pour la Tao Dance Theater. La compagnie invitée de très loin a présenté trois oeuvres chacune très différente les unes des autres. Tout d'abord, la première partie de Weight x 3 nous a fait voyager dans le temps, comme si nous nous retrouvions dans la Chine ancienne avec ces deux demoiselles vêtues de longs kimonos beiges traditionnels. Avec leur visage stoïque, elles s'attaquèrent à cette chorégraphie verticale et très formelle comme si nous étions la famille impériale qui les avait mandaté de nous faire remémorer notre culture ancestrale. Toujours main dans la main comme de jeunes enfants, les danseuses changeaient de directions et virevoltaient sans cesse, testant ainsi leur précision, leur synchronisme et leur vision périphérique. La marge d'erreur étant quasiment nulle, les interprètes ont fait part de beaucoup de rigueur afin de pouvoir réussir à accélérer la vitesse des séquences de plus en plus. Un bel hommage aux racines traditionnelles ou du moins à leur essence.
En deuxième partie, la danseuse Duan Ni nous a entrainé dans un état d'hypnose à l'aide d'un bâton qu'elle fit virevolter continuellement du début jusqu'à la fin sans jamais l'échapper. C'est une bonne chose car Mme Ni fait « spinner » son bâton pas mal vite pis le public est pas mal proche ! C'est dans des moments pareils que tu commences à cogiter dans ta tête pour élaborer le meilleur plan de match au cas où l'arme fatale décidait de se divorcer des mains de l'artiste. Après tout, c'est déjà arrivé. Je me souviens de ce malheureux concours de circonstance durant lequel le bout d'un marteau a décidé de se détacher de son manche durant un spectacle au théâtre pour finalement fracasser le visage d'une pauvre femme âgée… Ouain… Faut-tu être malchanceux ! À qui la faute? Pour une fois que l'accessoiriste reçoit un peu d'attention du public ! Ça leur apprendra à vouloir des sièges dans la première rangée. C'est comme vouloir la première classe en avion, pas pour vous décevoir, mais à quoi bon payer plus cher pour mourir le premier? En tout cas, c'est juste une petite pensée. Heureusement, Duan Ni est une experte et elle n'a non seulement pas achevé personne dans le public, mais elle a accompli sa mission hypnotique sans aucune faille. Un vrai travail de maître.
Après l'entracte, la compagnie est revenu à la charge avec 2, mettant en vedette le chorégraphe Tao Ye ainsi que Duan Ni. Cette pièce propose une idée particulièrement intéressante, esthétiquement parlant. Telles des poupées sans os, les interprètes se bougeaient les membres et le corps de façon très saccadée; un mouvement sec à la fois. Nous avions l'impression de voir des êtres sans colonne vertébrale tentant de se déplacer sans jamais réussir complètement mais en accomplissant tout de même des prouesses et des séquences très intéressantes à regarder. Une étude sur l'être humain si il n'avait jamais évoluer jusqu'à la verticalité des homo sapiens? Une recherche sur ce qui se passerait si la gravité était si puissante que ça nous demanderais une force inimaginable pour accomplir la simple tâche de se redresser ne serait-ce qu'un petit instant? Quelque soit la prémisse du jeu, ça a généré beaucoup de gestes captivants.
Voilà, un bref sommaire de ce que vous allez manquer, si vous n'avez pas fait comme les plus rusés et n'avez pas penser à acheter votre passe saison. C'est la vie. Vous pouvez tout-de-même regarder les photos et quelques extraits afin de vous imaginer le reste. Ma foi, serions-nous rendus à faire face à des « scalpers » de la danse? Est-ce que la danse serait maintenant si populaire que ça à Montréal? L'enquête est ouverte… J.E. enquête sur place pour voir si la danse est rendue assez populaire pour être rentable… Visitez le site web de Danse Danse pour plus de détails.
http://www.dansedanse.net/DDA_1213/fr/compagnie.php?idcompagnie=22
Extraits du Tao Dance Theater
Bon, maintenant pour la Tao Dance Theater. La compagnie invitée de très loin a présenté trois oeuvres chacune très différente les unes des autres. Tout d'abord, la première partie de Weight x 3 nous a fait voyager dans le temps, comme si nous nous retrouvions dans la Chine ancienne avec ces deux demoiselles vêtues de longs kimonos beiges traditionnels. Avec leur visage stoïque, elles s'attaquèrent à cette chorégraphie verticale et très formelle comme si nous étions la famille impériale qui les avait mandaté de nous faire remémorer notre culture ancestrale. Toujours main dans la main comme de jeunes enfants, les danseuses changeaient de directions et virevoltaient sans cesse, testant ainsi leur précision, leur synchronisme et leur vision périphérique. La marge d'erreur étant quasiment nulle, les interprètes ont fait part de beaucoup de rigueur afin de pouvoir réussir à accélérer la vitesse des séquences de plus en plus. Un bel hommage aux racines traditionnelles ou du moins à leur essence.
En deuxième partie, la danseuse Duan Ni nous a entrainé dans un état d'hypnose à l'aide d'un bâton qu'elle fit virevolter continuellement du début jusqu'à la fin sans jamais l'échapper. C'est une bonne chose car Mme Ni fait « spinner » son bâton pas mal vite pis le public est pas mal proche ! C'est dans des moments pareils que tu commences à cogiter dans ta tête pour élaborer le meilleur plan de match au cas où l'arme fatale décidait de se divorcer des mains de l'artiste. Après tout, c'est déjà arrivé. Je me souviens de ce malheureux concours de circonstance durant lequel le bout d'un marteau a décidé de se détacher de son manche durant un spectacle au théâtre pour finalement fracasser le visage d'une pauvre femme âgée… Ouain… Faut-tu être malchanceux ! À qui la faute? Pour une fois que l'accessoiriste reçoit un peu d'attention du public ! Ça leur apprendra à vouloir des sièges dans la première rangée. C'est comme vouloir la première classe en avion, pas pour vous décevoir, mais à quoi bon payer plus cher pour mourir le premier? En tout cas, c'est juste une petite pensée. Heureusement, Duan Ni est une experte et elle n'a non seulement pas achevé personne dans le public, mais elle a accompli sa mission hypnotique sans aucune faille. Un vrai travail de maître.
Après l'entracte, la compagnie est revenu à la charge avec 2, mettant en vedette le chorégraphe Tao Ye ainsi que Duan Ni. Cette pièce propose une idée particulièrement intéressante, esthétiquement parlant. Telles des poupées sans os, les interprètes se bougeaient les membres et le corps de façon très saccadée; un mouvement sec à la fois. Nous avions l'impression de voir des êtres sans colonne vertébrale tentant de se déplacer sans jamais réussir complètement mais en accomplissant tout de même des prouesses et des séquences très intéressantes à regarder. Une étude sur l'être humain si il n'avait jamais évoluer jusqu'à la verticalité des homo sapiens? Une recherche sur ce qui se passerait si la gravité était si puissante que ça nous demanderais une force inimaginable pour accomplir la simple tâche de se redresser ne serait-ce qu'un petit instant? Quelque soit la prémisse du jeu, ça a généré beaucoup de gestes captivants.
Voilà, un bref sommaire de ce que vous allez manquer, si vous n'avez pas fait comme les plus rusés et n'avez pas penser à acheter votre passe saison. C'est la vie. Vous pouvez tout-de-même regarder les photos et quelques extraits afin de vous imaginer le reste. Ma foi, serions-nous rendus à faire face à des « scalpers » de la danse? Est-ce que la danse serait maintenant si populaire que ça à Montréal? L'enquête est ouverte… J.E. enquête sur place pour voir si la danse est rendue assez populaire pour être rentable… Visitez le site web de Danse Danse pour plus de détails.
http://www.dansedanse.net/DDA_1213/fr/compagnie.php?idcompagnie=22
Extraits du Tao Dance Theater