Pigeons International s'envole vers la beauté sensuelle
9 février 2012
Critique de Grâce à Dieu, ton corps de Pigeons International.
- Oliver Koomsatira
Photo de « Grâce à Dieu, ton corps » de Pigeons International.
Êtes-vous déjà tombés en amour? J'imagine que oui. Du moins, la plupart d'entre nous avons déjà ressenti une attirance quelque peu démesurée pour une personne en particulier. Ce coup de foudre si convoité par les êtres romantiques que nous sommes devenus nous persuade à chaque fois que ce sera bel et bien LA bonne personne, pour la vie, pour toujours et à jamais… n'est-ce pas? Ces films romantiques prennent souvent fin et virent au drame dans la vie de tous les jours. L'amour se transforme en frustration, l'harmonie en discorde, la fidélité en adultère…
Dans notre monde civilisé, nous avons appris que l'amour acceptable est celui qui se consomme avec une seule personne. On se marie et on vieillit ensemble, ainsi de suite. Par contre, il y a de plus en plus de séparations, de divorces, de familles reconstituées, d'éternels polygames, d'amoureux occasionnels, etc. Existe-t-il une seule formule parfaite pour tous les homo sapiens?
Dans Grâce à Dieu, ton corps, nous observons l'évolution d'un jeune couple qui vit une épopée amoureuse avec tous ses hauts et ses bas plutôt déstabilisants. Avec les talentueux David Rancourt et Ellen Furey comme personnages principaux, nous suivons leur coup de foudre, leur déchirure, leurs dysfonctions, leur dépendance affective ainsi qu'une panoplie de réactions irrationnelles issues de ce sentiment nébuleux qu'est l'amour.
Croisement entre la danse, le théâtre et le théâtre de marionnettes, Grâce à Dieu, ton corps se manifeste en tableaux soutenus par une légère trame narrative. Plusieurs éléments de mise en scène nous séduisent les yeux; plancher de bois chaleureux, cadres à tableaux vides au travers lesquels on voit les interprètes, ombres chinoises, nudité complète… En gros, on a affaire à un spectacle d'une très grande beauté esthétique. Le mystérieux Benjamin Kamino apporte un côté plus « edgy » au spectacle tandis qu’Erika Morin rempli très bien le rôle de support tant au niveau de la danse que de la manipulation des marionnettes.
Tout au long de la pièce, nous ressentons beaucoup de sympathie pour le personnage d'Ellen Furey qui est victime d'une dépendance affective inguérissable. Vous en connaissez probablement une comme ça; elle se fait tromper maintes et maintes fois mais lui pardonne toujours; il ne veut plus d'elle, la laisse, revient quelques mois plus tard et elle le reprend tout-de-suite. Pour ce qui est du personnage de David Rancourt, on apprend à le détester avec toute notre âme car il manipule les émotions de la pauvre comme une marionnette. C'est une représentation assez réaliste de relations néfastes dans lesquelles se retrouvent bien des tourtereaux malchanceux.
La musique d'Owen Belton se marie très bien au style cinématographique de l'oeuvre. D'ailleurs, nous avons parfois l'impression de regarder un film ou un vidéoclip. À plusieurs reprises, David Rancourt vole la vedette avec ses passages chorégraphiques époustouflants. Danseur très talentueux, il nous fait ressentir plusieurs moments magiques durant ses solos finement maîtrisés.
Pour ceux qui aimeraient plonger dans l'univers romantique de Paula de Vasconcelos, vous êtes chanceux, Grâce à Dieu, ton corps sera présenté jusqu'au 25 février à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Pour plus de détails sur l'oeuvre, visitez le site web. http://laplacedesarts.com/pda-famille/1735/grace-a-dieu,-ton-corps-pigeons-international.fr.html
Extraits de Grâce à Dieu, ton corps de Pigeons International.
Dans notre monde civilisé, nous avons appris que l'amour acceptable est celui qui se consomme avec une seule personne. On se marie et on vieillit ensemble, ainsi de suite. Par contre, il y a de plus en plus de séparations, de divorces, de familles reconstituées, d'éternels polygames, d'amoureux occasionnels, etc. Existe-t-il une seule formule parfaite pour tous les homo sapiens?
Dans Grâce à Dieu, ton corps, nous observons l'évolution d'un jeune couple qui vit une épopée amoureuse avec tous ses hauts et ses bas plutôt déstabilisants. Avec les talentueux David Rancourt et Ellen Furey comme personnages principaux, nous suivons leur coup de foudre, leur déchirure, leurs dysfonctions, leur dépendance affective ainsi qu'une panoplie de réactions irrationnelles issues de ce sentiment nébuleux qu'est l'amour.
Croisement entre la danse, le théâtre et le théâtre de marionnettes, Grâce à Dieu, ton corps se manifeste en tableaux soutenus par une légère trame narrative. Plusieurs éléments de mise en scène nous séduisent les yeux; plancher de bois chaleureux, cadres à tableaux vides au travers lesquels on voit les interprètes, ombres chinoises, nudité complète… En gros, on a affaire à un spectacle d'une très grande beauté esthétique. Le mystérieux Benjamin Kamino apporte un côté plus « edgy » au spectacle tandis qu’Erika Morin rempli très bien le rôle de support tant au niveau de la danse que de la manipulation des marionnettes.
Tout au long de la pièce, nous ressentons beaucoup de sympathie pour le personnage d'Ellen Furey qui est victime d'une dépendance affective inguérissable. Vous en connaissez probablement une comme ça; elle se fait tromper maintes et maintes fois mais lui pardonne toujours; il ne veut plus d'elle, la laisse, revient quelques mois plus tard et elle le reprend tout-de-suite. Pour ce qui est du personnage de David Rancourt, on apprend à le détester avec toute notre âme car il manipule les émotions de la pauvre comme une marionnette. C'est une représentation assez réaliste de relations néfastes dans lesquelles se retrouvent bien des tourtereaux malchanceux.
La musique d'Owen Belton se marie très bien au style cinématographique de l'oeuvre. D'ailleurs, nous avons parfois l'impression de regarder un film ou un vidéoclip. À plusieurs reprises, David Rancourt vole la vedette avec ses passages chorégraphiques époustouflants. Danseur très talentueux, il nous fait ressentir plusieurs moments magiques durant ses solos finement maîtrisés.
Pour ceux qui aimeraient plonger dans l'univers romantique de Paula de Vasconcelos, vous êtes chanceux, Grâce à Dieu, ton corps sera présenté jusqu'au 25 février à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Pour plus de détails sur l'oeuvre, visitez le site web. http://laplacedesarts.com/pda-famille/1735/grace-a-dieu,-ton-corps-pigeons-international.fr.html
Extraits de Grâce à Dieu, ton corps de Pigeons International.