Dominique Porte de retour en solo après 11 ans...
30 janvier 2012
Article du spectacle JE de Dominique Porte présenté par Tangente.
- Oliver Koomsatira
Dominique Porte dans «JE». Photo de Michael Abril.
Après avoir passé plus d’une décennie sans créer de solo sur elle-même, la chorégraphe et interprète Dominique Porte présentera JE, sa plus récente oeuvre solo, au Studio Hydro-Québec du Monument National du 2 au 5 février.
Née d’un désir de la chorégraphe de créer une sorte de biographie/autoportrait, la création de la pièce JE a été abordée avec un élan différent de ses pièces précédentes, soit celui d’un regard intime sur le passé plutôt que d’une projection vers l’avant; «un retour sur soi avant d’aller ailleurs…». «J'avais aussi le désir après 11 ans de me réapproprier mon langage chorégraphique seule en considérant cette création comme un voyage.», ajoute la chorégraphe. La pièce a d’ailleurs été créée dans un contexte de voyage puisque le solo s’est construit en plusieurs étapes, dans quelques villes au Québec notamment au Théâtre du Bic, au Bic, au Théâtre Centennial à Lenoxville, au Domaine Forget , à Sainte-Irénée et au Théâtre du Rift à Ville-Marie, en France au Centre National de Pantin à Pantin et au résidence M.A.P.S à Berlin.
La chorégraphe questionne également la place qu’occupe la spontanéité dans le processus de création: «Comment créer une pièce, écrire une pièce en considérant la spontanéité des idées qui surgissent?». Dans JE, l’utilisation de voix suggérant la pensée et de mots écrits surgissant aussi rapidement que le ferait cette dernière semblent vouloir soutenir ce questionnement. Qu’est-ce qui peut bien être plus spontané que la pensée elle-même? À travers la pièce, chacun des différents tableaux évolue entre les moments racontés, la danse et la réflexion écrite. Les mots et l’écriture, traducteurs de la pensée, occupent donc une place importante dans l’oeuvre et son propos: «Imaginer/percevoir/saisir/agir/écouter/comprendre/fuir/accepter/aimer/se perdre/pleurer/revenir; ces verbes font parties intégrantes de JE», ajoute Mme Porte.
Fictive et réelle, cette histoire non narrative se veut être «un spectacle intimiste ou les préoccupations et les thèmes sont autant liés à la vie qu'à un parcours en danse.» En ce sens, la pièce est accessible à un grand public puisque le spectateur peut être touché et faire des liens avec son propre vécu aux moyens des thèmes universels abordés. «Les spectateurs peuvent se projeter eux-mêmes dans leur vie et à travers leur JE…!» souligne la chorégraphe.
Tel un kaléidoscope de mouvement, la pièce reflète les différentes influences de la chorégraphe, passant du ballet classique à un moment furtif des Trous du Ciel de Marie Chouinard, dans laquelle la chorégraphe était interprète en 1989, au faune de Nijinsky, au bollywood et de ses propres créations antérieures au bharata natyam. Appuyée par des musiques faisant référence à diverses époques, présentes et passées, de ces propres créations ou de son répertoire personnelles, jusqu'à une toute nouvelle musique du compositeur Charles Papasoff qui a conçu cette musique spécialement pour JE. Les éclairages sont de Marc Tétrault. JE est également un hommage à la manière dont on interprète la vie et la danse: «se sont les mémoires physiques, émotionnelles en lien avec la mémoire intellectuelle qui sont mis en lien dans ce solo».
Quels sont les prochains projets qu’envisage la chorégraphe? Il y en a plusieurs! Outre les tournées prévues pour ses pièces Ulysse, Nous et les Sirènes et JE, Dominique Porte travaille avec le nouveau collectif NOES et a un nouveau projet de recherche et création dont le titre provisoire est Immédiatement Solos. Ce projet compte la participation de pas moins de 31 interprètes de différents âges et horizons: danseurs amateurs et professionnels, acteur, performeurs. Aimant les défis, il va sans dire que la chorégraphe pullule d’idées et de projets pour les années à venir. «Je désire partager ma passion le plus longtemps possible avec le plus grand nombre de personnes et de spectateurs possibles et un par un...!» nous dit-elle.
Envisage-t-elle faire une autre création solo en tant que chorégraphe/interprète suite à JE?: «Je laisse vivre celui-ci; je ne sais pas encore; [...] il se cache certainement un désir de refaire un solo. Comment? quand?...je ne sais pas encore.»
JE est présenté de jeudi à dimanche seulement. Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site web de Tangente.
http://www.tangente.qc.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=39&lang=fr
Extraits de JE.
Née d’un désir de la chorégraphe de créer une sorte de biographie/autoportrait, la création de la pièce JE a été abordée avec un élan différent de ses pièces précédentes, soit celui d’un regard intime sur le passé plutôt que d’une projection vers l’avant; «un retour sur soi avant d’aller ailleurs…». «J'avais aussi le désir après 11 ans de me réapproprier mon langage chorégraphique seule en considérant cette création comme un voyage.», ajoute la chorégraphe. La pièce a d’ailleurs été créée dans un contexte de voyage puisque le solo s’est construit en plusieurs étapes, dans quelques villes au Québec notamment au Théâtre du Bic, au Bic, au Théâtre Centennial à Lenoxville, au Domaine Forget , à Sainte-Irénée et au Théâtre du Rift à Ville-Marie, en France au Centre National de Pantin à Pantin et au résidence M.A.P.S à Berlin.
La chorégraphe questionne également la place qu’occupe la spontanéité dans le processus de création: «Comment créer une pièce, écrire une pièce en considérant la spontanéité des idées qui surgissent?». Dans JE, l’utilisation de voix suggérant la pensée et de mots écrits surgissant aussi rapidement que le ferait cette dernière semblent vouloir soutenir ce questionnement. Qu’est-ce qui peut bien être plus spontané que la pensée elle-même? À travers la pièce, chacun des différents tableaux évolue entre les moments racontés, la danse et la réflexion écrite. Les mots et l’écriture, traducteurs de la pensée, occupent donc une place importante dans l’oeuvre et son propos: «Imaginer/percevoir/saisir/agir/écouter/comprendre/fuir/accepter/aimer/se perdre/pleurer/revenir; ces verbes font parties intégrantes de JE», ajoute Mme Porte.
Fictive et réelle, cette histoire non narrative se veut être «un spectacle intimiste ou les préoccupations et les thèmes sont autant liés à la vie qu'à un parcours en danse.» En ce sens, la pièce est accessible à un grand public puisque le spectateur peut être touché et faire des liens avec son propre vécu aux moyens des thèmes universels abordés. «Les spectateurs peuvent se projeter eux-mêmes dans leur vie et à travers leur JE…!» souligne la chorégraphe.
Tel un kaléidoscope de mouvement, la pièce reflète les différentes influences de la chorégraphe, passant du ballet classique à un moment furtif des Trous du Ciel de Marie Chouinard, dans laquelle la chorégraphe était interprète en 1989, au faune de Nijinsky, au bollywood et de ses propres créations antérieures au bharata natyam. Appuyée par des musiques faisant référence à diverses époques, présentes et passées, de ces propres créations ou de son répertoire personnelles, jusqu'à une toute nouvelle musique du compositeur Charles Papasoff qui a conçu cette musique spécialement pour JE. Les éclairages sont de Marc Tétrault. JE est également un hommage à la manière dont on interprète la vie et la danse: «se sont les mémoires physiques, émotionnelles en lien avec la mémoire intellectuelle qui sont mis en lien dans ce solo».
Quels sont les prochains projets qu’envisage la chorégraphe? Il y en a plusieurs! Outre les tournées prévues pour ses pièces Ulysse, Nous et les Sirènes et JE, Dominique Porte travaille avec le nouveau collectif NOES et a un nouveau projet de recherche et création dont le titre provisoire est Immédiatement Solos. Ce projet compte la participation de pas moins de 31 interprètes de différents âges et horizons: danseurs amateurs et professionnels, acteur, performeurs. Aimant les défis, il va sans dire que la chorégraphe pullule d’idées et de projets pour les années à venir. «Je désire partager ma passion le plus longtemps possible avec le plus grand nombre de personnes et de spectateurs possibles et un par un...!» nous dit-elle.
Envisage-t-elle faire une autre création solo en tant que chorégraphe/interprète suite à JE?: «Je laisse vivre celui-ci; je ne sais pas encore; [...] il se cache certainement un désir de refaire un solo. Comment? quand?...je ne sais pas encore.»
JE est présenté de jeudi à dimanche seulement. Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site web de Tangente.
http://www.tangente.qc.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=39&lang=fr
Extraits de JE.