Montréal Danse présente une autre oeuvre hétéroclite
9 février 2012
Critique de Husk de Georges Stamos présenté à l'Agora de la danse.
- Oliver Koomsatira
« Husk » de Georges Stamos. Photo d'Alejandro de Leon.
Eh oui! L’impossible vient d’arriver… j’ai assisté à un spectacle encore plus bizarre que Trois peaux de Jean-Sébastien Lourdais. L’Agora de la danse ne cesse de me surprendre avec ses sélections éclatées. Femme déguisée en homme baraqué muni d’un pénis de huit pouces, check. Homme en speedo rouge contractant ses muscles tel un culturiste beaucoup trop fier de ses biceps, check. Talk show autour d’un faux feu de souliers à talon haut mettant en vedette une femme torse nu, check. Est-ce un film érotique? Non! Bien loin de là! C’est Husk, de George Stamos. Et comme le disait l’interprète Elinor Fueter durant le talk show convivial et autodérisoire: «J’aime ça la nudité dans la danse contemporaine». Après tout, j’aurai vu presque toutes les danseuses contemporaines montréalaises nues cette année…
On peut dire que Husk est tellement étrange que cela en est sain. En effet, en l’espace d’une heure, on repousse tellement les limites artistiques, stylistiques et psychologiques que notre quotidien devient horriblement ennuyant. C’est à se demander si George Stamos s’ennuie terriblement dans notre hyper-conservatisme canadien. C’est quand même réconfortant de savoir qu’il y a un lieu comme l’Agora de la danse qui permet aux esprits créatifs n’étant pas fait sur le même moule que la majorité de pouvoir mettre à terme des concepts qui sont absolument à l’opposé de tous les courants commerciaux. Y a-t-il une meilleure façon de cultiver la tolérance dans notre monde raciste, sexiste, homophobe, etc? Si quelqu’un est capable d’accepter l’univers de George Stamos, eh bien, cette personne sera très compréhensive à l’égard de la diversité naturelle au sein de l’humanité. Husk pourrait servir de tolérance-o-mètre afin de mesurer l’évolution des humains en ce qui concerne leur acceptation de la différence. À Montréal, ça passe. En Alberta, hum… peut-être par la peau des fesses. Au Texas… danger, danger, tolérance-o-mètre risque d’exploser.
Même si nous avons ri à maintes reprises ce soir, il y avait des questions très sérieuses au fond de l’oeuvre: Pourquoi sommes-nous obsédés par certains codes de beauté physique? Des femmes sont si concernées par leur apparence qu’elles se font mettre du silicone en-dessous des mamelons. Des hommes se font implanter de faux muscles. Des noirs se font blanchir la peau. Des blancs risquent le cancer de la peau en se faisant bronzer artificiellement. La question demeure… Pourquoi? Pour se sentir mieux dans leur peau? Peut-être.
Bref, qui que vous soyez, la pièce Husk ne risque pas de vous laisser indifférent, grâce au créateur mais également grâce à l’interprétation fulgurante des danseurs polyvalents de Montréal Danse; Elinor Fueter, Rachel Harris, Frédéric Marier ainsi que la responsable de l’univers musical déboussolant Jackie Gallant. Le défi est lancé, trouvez-moi une oeuvre de danse contemporaine plus étrange que Husk!
Pour plonger dans cet univers dynamique complètement étourdissant, allez voir le site de l’Agora de la danse. Vous n’avez jusqu’à vendredi seulement pour le voir. Faites-vite!
http://www.agoradanse.com/en/spectacles/2012/husk
Extraits de Husk de Georges Stamos.
On peut dire que Husk est tellement étrange que cela en est sain. En effet, en l’espace d’une heure, on repousse tellement les limites artistiques, stylistiques et psychologiques que notre quotidien devient horriblement ennuyant. C’est à se demander si George Stamos s’ennuie terriblement dans notre hyper-conservatisme canadien. C’est quand même réconfortant de savoir qu’il y a un lieu comme l’Agora de la danse qui permet aux esprits créatifs n’étant pas fait sur le même moule que la majorité de pouvoir mettre à terme des concepts qui sont absolument à l’opposé de tous les courants commerciaux. Y a-t-il une meilleure façon de cultiver la tolérance dans notre monde raciste, sexiste, homophobe, etc? Si quelqu’un est capable d’accepter l’univers de George Stamos, eh bien, cette personne sera très compréhensive à l’égard de la diversité naturelle au sein de l’humanité. Husk pourrait servir de tolérance-o-mètre afin de mesurer l’évolution des humains en ce qui concerne leur acceptation de la différence. À Montréal, ça passe. En Alberta, hum… peut-être par la peau des fesses. Au Texas… danger, danger, tolérance-o-mètre risque d’exploser.
Même si nous avons ri à maintes reprises ce soir, il y avait des questions très sérieuses au fond de l’oeuvre: Pourquoi sommes-nous obsédés par certains codes de beauté physique? Des femmes sont si concernées par leur apparence qu’elles se font mettre du silicone en-dessous des mamelons. Des hommes se font implanter de faux muscles. Des noirs se font blanchir la peau. Des blancs risquent le cancer de la peau en se faisant bronzer artificiellement. La question demeure… Pourquoi? Pour se sentir mieux dans leur peau? Peut-être.
Bref, qui que vous soyez, la pièce Husk ne risque pas de vous laisser indifférent, grâce au créateur mais également grâce à l’interprétation fulgurante des danseurs polyvalents de Montréal Danse; Elinor Fueter, Rachel Harris, Frédéric Marier ainsi que la responsable de l’univers musical déboussolant Jackie Gallant. Le défi est lancé, trouvez-moi une oeuvre de danse contemporaine plus étrange que Husk!
Pour plonger dans cet univers dynamique complètement étourdissant, allez voir le site de l’Agora de la danse. Vous n’avez jusqu’à vendredi seulement pour le voir. Faites-vite!
http://www.agoradanse.com/en/spectacles/2012/husk
Extraits de Husk de Georges Stamos.