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Deux artistes migratrices voyagent à travers leurs souvenirs
17 février 2012
- Critique de Straight Right ou l'art d'être Nulle part Ailleurs de Danse-Cité.

- Oliver Koomsatira

Picture
Victoria May et Ève Garnier dans « Straight Right ou l'art d'être Nulle part Ailleurs. » Photo de Nicolas Ruel.
Dans la vie, il faut savoir prendre des risques. C'est une partie intégrale de l'évolution humaine. Comme un bébé risque de tomber sur les fesses les cents premières fois qu'il se lève debout, ou comme quand on a le coup de foudre mais qu'on est paralysé par la peur de se faire rejeter par l'être convoité, les artistes doivent prendre des risques à tous les jours afin de survivre et de perdurer. Les risques auxquels nos artistes québécois font face sont étalés sur une multitude de fronts. Premièrement, pour les danseurs, il y a le risque financier; les danseurs demeurent l’une des espèces les moins bien rémunérées, tant dans le monde artistique qu’au niveau du Canada en général. On parle d'un revenu annuel inférieur à 15 000 $ pour 63% des interprètes. Essayez donc d'élever une famille avec ce beau gros salaire. Après ça, il y a le risque constant des blessures dues au métier. Encore une fois, la plupart des artistes ne sont pas assurés, ou du moins pas assurés adéquatement à tous les niveaux. Si tu ne peux plus danser… eh bien… c'est triste, mais c'est tout. Il y a ensuite le risque artistique, et c'est ici que toute leur carrière est jouée.

Bien évidemment, l’art n'est pas une science, c'est de l'art. Et quand on parle d'art, on entre dans un terrain assez glissant. C'est à dire, le terrain des opinions, des goûts et des préférences. Après tout, de l'art c'est un peu comme un repas; ce qui est un délice pour un peut faire vomir l'autre, et vice-versa. Quels sont donc les barèmes pour déterminer ce que j'aime ou ce que je n'aime pas? T'aime le mauve? Moi je hais. T'adore la campagne? Moi je trouve que ça pue le fumier. T'aime l'hiver? Moi, pelleter mon entrée, ça ne part pas bien ma journée… Etc. En gros, c'est une perception personnelle entièrement subjective. Ce qui devient encore plus difficile, c'est quand on compare la culture au divertissement. Premièrement, on ne parle pas des mêmes budgets, bien entendu; un film d'Hollywood se fait injecter 150 millions de dollars pendant que l'ensemble de la danse québécoise a reçu 18 millions pour l’année 2008-2009. Deuxièmement, le monde du

« show business » a vraiment un but fondamental: faire énormément de profits. Et ce, en satisfaisant la soif de son public à tout coup. Pour sa part, la culture mange souvent la claque car elle se fait directement comparer au « show business » même si son mandat et ses moyens sont complètement différents. À prime abord, la culture n'a pas toujours le mandat d'être divertissante, de servir du « tout cuit dans le bec ». Parfois, elle te force faire quelque chose de ben ben plate… penser. Par contre, ça ne veut pas dire que la culture n'est jamais divertissante… seulement que ce n'est pas son point focal à tout coup.

Je vous le dis tout de suite, si vous aimez les spectacles de danse tout cuit dans le bec, Straight Right ou l'art d'être Nulle part Ailleurs n'est pas pour vous. Pour commencer, ce qui est très différent et risqué de l'œuvre, c'est qu’elle dure deux heures et demi. La plupart des spectacles de danse que vous verrez sont d’une durée d’une heure. Deux heures et demi, c'est assez commun en théâtre mais en danse, c'est plutôt rare. Dans notre société instantanée de Youtube-tout-le-monde-a-un-trouble-d'attention, un spectacle de deux heures et demi, c'est une épreuve olympique. Ensuite, si vous aimez ça aller au théâtre pour mettre votre cerveau en mode veille, Straight Right ou l'art d'être Nulle part Ailleurs risque de faire surchauffer vos neurones. Cette œuvre vous force à penser, à vous questionner sans cesse et sur pas mal tout ce que vous croyez comprendre de la migration, de la danse ou de l'art en général… on voyage de pièce en pièce, plaqué contre nos propres opinions et perceptions de ce que l’on croit que l'art est ou devrait être. Personnes fermées d'esprit, Straight Right
ou l'art d'être Nulle part Ailleurs va vous ébranler les chakras.

Ce que je peux dire sans réserve c'est que Victoria May et Ève Garnier sont de belles danseuses très talentueuses et attachantes. Toute la soirée survie d’ailleurs grâce à l'étincelle dans leurs yeux et à leur engagement sans pareil. Imaginez-vous faire un deux heures et demi, à deux. C'est de la job pas à peu près. D'après moi, ces danseuses se sont offertes le défi du siècle. Il y a des projets comme celui-ci qui nous font prendre un bond en maturité artistique. Ce sont les projets qui mettent toutes nos capacités à l'épreuve, qui nous forcent à nous battre jusqu'à la fin. Comme un combat de boxe ou un marathon, c'est dans les situations les plus difficiles qu'on a un déclic qui change notre vie.

En gros, Straight Right ou l'art d'être Nulle part Ailleurs, c'est un spectacle d'images et de folie chorégraphique. On se fait imprégner l'esprit d'images fortes et on ressent l'âme de ses deux danseuses ambitieuses… de vraies guerrières voyageant à travers leurs souvenirs. Victoria May est dotée d'un charme indéniable, sans oublié ses belles lignes de ballet et sa vivacité. Ève Garnier a le rôle de la déstabilisatrice avec sa qualité de mouvement désarticulé qui captive, comme une poupée zombie de film d'horreur. On constate aussi que le ballet a beaucoup dicté l'existence des deux interprètes car c'était un des éléments qui revenaient le plus souvent d'une pièce à l'autre.


Pour avoir plus de détails sur Straight Right ou l'art d'être Nulle part Ailleurs, visitez le site web de Danse-Cité.
http://www.danse-cite.org/fr/spectacles/2012/straight-right-ou-l-art-d-etre-nulle-part-ailleurs

Extraits de Straight Right ou l'art d'être Nulle part Ailleurs.

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