Oublier ses maux le temps d'une danse
21 novembre 2016
Article à propos du spectacle À la douleur que j'ai de Virginie Brunelle.
- Oliver Koomsatira
Co-présentée par l’Agora de la danse et l’Usine C, la plus récente création de Virginie Brunelle, À la douleur que j’ai, sera à l’Usine C du 23 au 26 novembre. Nous nous sommes entretenus avec la chorégraphe pour en savoir davantage sur ce qui se cache derrière le spectacle. Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, la douleur n’est pas étrangère à l’être humain. On la vit tous à divers moments et à différentes intensités. Pourquoi parler de la douleur? La créatrice dit que cette dernière est sans conteste un sentiment qu’elle aime mettre en scène et qu’il est présent dans toutes ses pièces. « C’est une manière de parler du “laid” et de le disséquer pour mieux le comprendre, le poétiser et même le rendre beau. » « La douleur est multiple. Elle peut être coup de poing ou souterraine. »
Lorsqu’on la questionne sur la manière dont elle a approché la création d’À la douleur que j’ai, voici ce qu’elle nous partage : « Je cherche toujours à épurer le mouvement jusqu’à son essence brute, à le rendre intelligible pour susciter une impression, une émotion directe chez le spectateur. Au cours de cette recherche, j’ai généré et suivi moins d’idées à la fois, j’ai plutôt pris le temps de cibler l’essentiel de ce qui m’animait et me touchait et d’en approfondir le sens. » Qu’en est-il ressorti? : « J’ai l’impression de m’être appropriée davantage ma gestuelle, de m’y être concentrée dans tous ses détails… et d’avoir résisté à certaines envies qui parfois ne sont que flamboyantes. » Elle ajoute : « Puis, comme dans mes créations antérieures, j’ai tenté d’approfondir cette recherche de sens et de vérité. Cette fois-ci, je l’ai trouvé dans la simplicité, dans l’impulsion vive d’un geste qui s’épuise, se fige ou se brise ; dans les contrastes entre vitesse et immobilité. Tous les mouvements qui nous semblaient trop propres, trop achevés ou trop codifiés ont été dynamisés ou "salis" pour un peu plus d’humanité ! »
Impliquée dans la conception sonore du spectacle avec Jean Gaudreau, nous avons demandé à Virginie Brunelle quelle forme cela avait pris. « Il s’agit d’une sélection musicale sur laquelle un travail de spatialisation et d’effet a été ajouté pour amener l’expérience auditive plus loin et créer plus d’harmonie et de sens entre la danse et la musique. » dit-elle. Aussi, bien que le choix des musiques se poursuit tout au long de la création, elle sélectionne quelques morceaux avant d’entamer les répétitions afin de pouvoir « essayer des rencontres entre la musique et la danse » dès le début du processus. « Bien souvent, c’est à l’écoute d’une musique que les idées chorégraphiques surgiront; la musique fait partie intégrante de mon imaginaire. Mais comme le travail de peaufinage et du détail se fait jusqu’à la toute fin, il arrive parfois que le sens se précise à un point que la musique qui accompagnait la danse n’embrasse plus son propos. Dans ce cas, c’est reparti pour une recherche intensive, dans laquelle je suis en ce moment, à deux semaines de la première ! »
Finalement, qu’est-ce qui attend la créatrice et sa compagnie après son passage à l’Usine C? « Avec À la douleur que j’ai, une tournée est prévue chez nos chers coproducteurs. Dès mars, nous reprenons la pièce au Theater Junction GRAND à Calgary, au Vancouver International Dance Festival et au Centre National des Arts d’Ottawa, le tout précédé d’une résidence à Banff. Puis il y aura une représentation au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke. Mais avant ça, en février prochain, nous reprendrons Foutrement dans trois Maisons de la culture de Montréal. Sinon, j’ai effectivement une prochaine création en tête, mais avant de la dévoiler, j’attends certaines confirmations … ! Pour savoir les dates de nos prochaines présentations allez sur notre site Internet au www.virginiebrunelle.com »
Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site d'Usine C.
http://usine-c.com/portfolio/a-la-douleur-que-jai/
Lorsqu’on la questionne sur la manière dont elle a approché la création d’À la douleur que j’ai, voici ce qu’elle nous partage : « Je cherche toujours à épurer le mouvement jusqu’à son essence brute, à le rendre intelligible pour susciter une impression, une émotion directe chez le spectateur. Au cours de cette recherche, j’ai généré et suivi moins d’idées à la fois, j’ai plutôt pris le temps de cibler l’essentiel de ce qui m’animait et me touchait et d’en approfondir le sens. » Qu’en est-il ressorti? : « J’ai l’impression de m’être appropriée davantage ma gestuelle, de m’y être concentrée dans tous ses détails… et d’avoir résisté à certaines envies qui parfois ne sont que flamboyantes. » Elle ajoute : « Puis, comme dans mes créations antérieures, j’ai tenté d’approfondir cette recherche de sens et de vérité. Cette fois-ci, je l’ai trouvé dans la simplicité, dans l’impulsion vive d’un geste qui s’épuise, se fige ou se brise ; dans les contrastes entre vitesse et immobilité. Tous les mouvements qui nous semblaient trop propres, trop achevés ou trop codifiés ont été dynamisés ou "salis" pour un peu plus d’humanité ! »
Impliquée dans la conception sonore du spectacle avec Jean Gaudreau, nous avons demandé à Virginie Brunelle quelle forme cela avait pris. « Il s’agit d’une sélection musicale sur laquelle un travail de spatialisation et d’effet a été ajouté pour amener l’expérience auditive plus loin et créer plus d’harmonie et de sens entre la danse et la musique. » dit-elle. Aussi, bien que le choix des musiques se poursuit tout au long de la création, elle sélectionne quelques morceaux avant d’entamer les répétitions afin de pouvoir « essayer des rencontres entre la musique et la danse » dès le début du processus. « Bien souvent, c’est à l’écoute d’une musique que les idées chorégraphiques surgiront; la musique fait partie intégrante de mon imaginaire. Mais comme le travail de peaufinage et du détail se fait jusqu’à la toute fin, il arrive parfois que le sens se précise à un point que la musique qui accompagnait la danse n’embrasse plus son propos. Dans ce cas, c’est reparti pour une recherche intensive, dans laquelle je suis en ce moment, à deux semaines de la première ! »
Finalement, qu’est-ce qui attend la créatrice et sa compagnie après son passage à l’Usine C? « Avec À la douleur que j’ai, une tournée est prévue chez nos chers coproducteurs. Dès mars, nous reprenons la pièce au Theater Junction GRAND à Calgary, au Vancouver International Dance Festival et au Centre National des Arts d’Ottawa, le tout précédé d’une résidence à Banff. Puis il y aura une représentation au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke. Mais avant ça, en février prochain, nous reprendrons Foutrement dans trois Maisons de la culture de Montréal. Sinon, j’ai effectivement une prochaine création en tête, mais avant de la dévoiler, j’attends certaines confirmations … ! Pour savoir les dates de nos prochaines présentations allez sur notre site Internet au www.virginiebrunelle.com »
Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site d'Usine C.
http://usine-c.com/portfolio/a-la-douleur-que-jai/