Goodbye reprend vie à l'Usine C
18 mars 2013
Article du spectacle Goodbye de la compagnie Mayday présenté à l'Usine C.
- Oliver Koomsatira
Goodbye - Crédits photo : Mathieu Doyon
Tout change. Étant une des rares choses de la vie dont on peut être certain, on a tous en tant qu’individu et collectivité à traverser des deuils. Petites ou grandes, on vit des morts sur une base quotidienne. Comment réagissez-vous à elles ? Après s’être penchés sur la question et nous avoir offert un « petit guide de l’adieu » pour l’édition 2012 du Festival TransAmérique, Mélanie Demers et ses danseurs nous donnent une autre chance de découvrir - ou redécouvrir - Goodbye.
Connue comme étant une chorégraphe qui aime questionner le monde et faire réfléchir son public à travers son art, Mélanie Demers livre des pièces intenses chargées d’une
« poésie crue ». Goodbye ne fait pas exception. Quelques jours à peine avant la première à l’Usine C, la directrice artistique de Mayday compare le processus de reprise d’œuvre avec l’expérience de revoir un ami d’enfance : « On connait tout de la personne pourtant quelque chose nous échappe. Ça appartient à une époque et pour reprendre contact, il faut se replonger dans la source de l'amitié... » Cette source d’amitié correspondant à la source de la création, l’équipe artistique a donc renoué contact avec les questionnements qui avaient servi de fondement et qui avaient donné forme à la pièce. Dans la même ligne de pensée, elle nous fait part d'un dilemme présent dans la revisite d’une pièce : « D'un côté, il faut honorer ce que la pièce avait à dire à cette époque donnée. Et de l'autre, il faut adapter son discours à maintenant. Même si moins d'un an nous sépare de la création de Goodbye, l'état d'esprit qui m'avait amené à créer la pièce a beaucoup changé. Les ruptures, séparations et deuils ne sont peut-être plus si brûlants. », souligne-t-elle.
Bien que présentant un univers scénographique très différent de la dernière pièce de la compagnie, Junkyard/Paradis, Goodbye et elle se répondent. « Ce sont deux pièces
sœurs », ajoute la chorégraphe. Prenant vie dans un univers kaléidoscopique, structuré et léché, Goodbye expose son sujet et le questionne en même temps. Les performeurs observent eux aussi le spectacle et interrogent le rituel de la performance devant le public : « Soon, you’ll feel the magic, le RÊVE. It will change your life. C’est promis, c’est une promesse. C’est un contrat entre vous et nous. This is not the show! Not reality. Not art. », nous dira-t-on…
Suite à son passage à Montréal, la compagnie ira présenter Goodbye à New York avant que la chorégraphe ne s’envole pour Munich en avril pour le projet Very very delicate cycle avec la chorégraphe allemande Katja Wachter. Mélanie Demers a plusieurs autres projets de collaborations à venir pour lesquels elle préfère ne pas donner de détails : « J'ai toujours de la pudeur à révéler les projets à venir parce que dès qu'on les dévoile, ils deviennent plus concrets et j'aime fantasmer sur les possibilités avant de les expliquer... ». Une chose est certaine, nous risquons de revoir Mayday à l’Usine C puisque Mélanie Demers compte parmi les artistes en résidence pour les trois prochaines saisons du diffuseur.
Les interprètes Mélanie Demers, Brianna Lombardo, Chi Long et Jacques Poulin-Denis sont maintenant prêts à « sauter dans la mêlée » du 20 au 22 mars à l’Usine C. La chorégraphe dit aimer penser qu’un spectacle « est un grand match entre les acteurs et les spectateurs. » En effet, « rien ne se passera si les deux partis ne se présentent pas dans l'arène ! » Et vous, serez-vous de la partie ?
Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site web de l’Usine C.
http://www.usine-c.com/programmation/melanie-demers-goodbye/
Connue comme étant une chorégraphe qui aime questionner le monde et faire réfléchir son public à travers son art, Mélanie Demers livre des pièces intenses chargées d’une
« poésie crue ». Goodbye ne fait pas exception. Quelques jours à peine avant la première à l’Usine C, la directrice artistique de Mayday compare le processus de reprise d’œuvre avec l’expérience de revoir un ami d’enfance : « On connait tout de la personne pourtant quelque chose nous échappe. Ça appartient à une époque et pour reprendre contact, il faut se replonger dans la source de l'amitié... » Cette source d’amitié correspondant à la source de la création, l’équipe artistique a donc renoué contact avec les questionnements qui avaient servi de fondement et qui avaient donné forme à la pièce. Dans la même ligne de pensée, elle nous fait part d'un dilemme présent dans la revisite d’une pièce : « D'un côté, il faut honorer ce que la pièce avait à dire à cette époque donnée. Et de l'autre, il faut adapter son discours à maintenant. Même si moins d'un an nous sépare de la création de Goodbye, l'état d'esprit qui m'avait amené à créer la pièce a beaucoup changé. Les ruptures, séparations et deuils ne sont peut-être plus si brûlants. », souligne-t-elle.
Bien que présentant un univers scénographique très différent de la dernière pièce de la compagnie, Junkyard/Paradis, Goodbye et elle se répondent. « Ce sont deux pièces
sœurs », ajoute la chorégraphe. Prenant vie dans un univers kaléidoscopique, structuré et léché, Goodbye expose son sujet et le questionne en même temps. Les performeurs observent eux aussi le spectacle et interrogent le rituel de la performance devant le public : « Soon, you’ll feel the magic, le RÊVE. It will change your life. C’est promis, c’est une promesse. C’est un contrat entre vous et nous. This is not the show! Not reality. Not art. », nous dira-t-on…
Suite à son passage à Montréal, la compagnie ira présenter Goodbye à New York avant que la chorégraphe ne s’envole pour Munich en avril pour le projet Very very delicate cycle avec la chorégraphe allemande Katja Wachter. Mélanie Demers a plusieurs autres projets de collaborations à venir pour lesquels elle préfère ne pas donner de détails : « J'ai toujours de la pudeur à révéler les projets à venir parce que dès qu'on les dévoile, ils deviennent plus concrets et j'aime fantasmer sur les possibilités avant de les expliquer... ». Une chose est certaine, nous risquons de revoir Mayday à l’Usine C puisque Mélanie Demers compte parmi les artistes en résidence pour les trois prochaines saisons du diffuseur.
Les interprètes Mélanie Demers, Brianna Lombardo, Chi Long et Jacques Poulin-Denis sont maintenant prêts à « sauter dans la mêlée » du 20 au 22 mars à l’Usine C. La chorégraphe dit aimer penser qu’un spectacle « est un grand match entre les acteurs et les spectateurs. » En effet, « rien ne se passera si les deux partis ne se présentent pas dans l'arène ! » Et vous, serez-vous de la partie ?
Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site web de l’Usine C.
http://www.usine-c.com/programmation/melanie-demers-goodbye/