Un ravage à la Cinquième Salle
14 avril 2015
Article sur le spectacle Ravages d'Alan Lake, présenté par Danse Danse.
- Oliver Koomsatira
Danse Danse a donné carte blanche au chorégraphe, danseur et réalisateur Alan Lake afin qu'il présente le fruit de son travail à la Cinquième Salle de la Place des Arts du 14 au 18 avril. Avec la complicité des interprètes Dominic Caron, David Rancourt, Esther Rousseau-Morin et Arielle Warnke St-Pierre, il dévoilera son univers où la passion, la maladie et la nature font des ravages. Nous sommes de plus en plus conscients des cataclysmes alimentés par le changement climatique. Que ce soit la montée des niveaux des océans de 7 à 23 pouces d'ici la fin du siècle, les tornades qui deviendront de plus en plus fortes, les inondations et les sécheresses plus fréquentes ou de la malaria qui se propagera plus rapidement, la nature semble nous démontrer comment elle est perturbée depuis la révolution industrielle. De l'autre côté, on est aussi au courant que les maladies dégénératives gagnent énormément de terrain. Que ce soit les maladies cardiovasculaires qui causent la mort de 17 millions de personnes par année, avec des prédictions que ça augmentera à 23 millions d'ici 2030 ou le cancer qui prend présentement la vie de 8 millions de gens par année, nous ne sommes pas au bout de nos peines en ce qui concerne la santé. Peut-être y a-t-il même un lien direct entre ces deux éléments? Le lien entre ce qu'on impose à la nature nous revient peut-être beaucoup plus rapidement que nous le pensons avec des répercussions sur notre bien-être. La danse du chorégraphe reflète en effet ce chaos en étant brute, puissante et rageuse, tout en étant parfois plus tendre.
Il traite de sujets d'actualité avec une approche pluridisciplinaire, à l'aide d'une scénographie ayant plusieurs surfaces où sont projetées des images d'un film surréaliste. Ces projections reflètent ainsi une autre dimension des personnages qui se trouvent sur scène. Il tisse le récit d'une narration abstraite où l'humain se confronte à ce qui est périssable ou immuable. Son exploration visite la relation entre le corps, l'image filmée, l'installation et la matière brute. Passant de l'ordre au désordre, comme la sédimentation et l'éclosion, « le tragique se teinte de légèreté, le laid et le sublime se confondent. » Ce travail rigoureux ne s'accomplit certainement pas seul comme vous pouvez l'imaginer. Il s'est entouré de plusieurs collaborateur dont Julie Lévesque et Jean-Nicolas Demers pour la scénographie, François Marceau pour la conception lumière, Louis-Robert Bouchard pour le concept vidéo, Antoine Berthiaume pour la composition musicale ainsi qu'Annie Gagnon en tant que répétitrice et conseillère artistique. Peut-être bien un jeune Robert Lepage en devenir?
Pour ce qui est de son parcours artistique, il crée depuis 2003 dans le laboratoire de recherche Alan Lake Factori(e) qu'il a fondé à Québec. Ses créations sont souvent marquées par les thèmes du paysage, de la répétition des cycles de la vie ainsi que de la polarité du réel. Il était avant tout artiste visuel avant de s'intéresser à la danse. Il en est à sa septième oeuvre chorégraphique avec le spectacle Ravages. Une de ses création, 9 Minutes, 2 Fois, a reçu le prix du public à Vidéastes Recherchés•es en 2004. Autrement, il a été interprète pour d'autres chorégraphes dont Harold Rhéaume, Danièle Desnoyers et Dana Gingras. Les programmateurs de la soirée vous invitent donc à découvrir cet artiste prometteur : « La Place des Arts et Danse Danse ont donné carte blanche à Alan Lake, un artiste talentueux de Québec qui s’impose désormais au-delà de sa ville d’origine par une signature forte, teintée de son parcours en arts visuels. Ravages se présente comme un dialogue entre film, matière et danse alors que le chorégraphe transforme la Cinquième Salle en un lieu poétique de tous les possibles. » Définitivement à ne pas manquer ! Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site web de Danse Danse. http://dansedanse.net/fr/alan-lake-factorie-ravages-2
Il traite de sujets d'actualité avec une approche pluridisciplinaire, à l'aide d'une scénographie ayant plusieurs surfaces où sont projetées des images d'un film surréaliste. Ces projections reflètent ainsi une autre dimension des personnages qui se trouvent sur scène. Il tisse le récit d'une narration abstraite où l'humain se confronte à ce qui est périssable ou immuable. Son exploration visite la relation entre le corps, l'image filmée, l'installation et la matière brute. Passant de l'ordre au désordre, comme la sédimentation et l'éclosion, « le tragique se teinte de légèreté, le laid et le sublime se confondent. » Ce travail rigoureux ne s'accomplit certainement pas seul comme vous pouvez l'imaginer. Il s'est entouré de plusieurs collaborateur dont Julie Lévesque et Jean-Nicolas Demers pour la scénographie, François Marceau pour la conception lumière, Louis-Robert Bouchard pour le concept vidéo, Antoine Berthiaume pour la composition musicale ainsi qu'Annie Gagnon en tant que répétitrice et conseillère artistique. Peut-être bien un jeune Robert Lepage en devenir?
Pour ce qui est de son parcours artistique, il crée depuis 2003 dans le laboratoire de recherche Alan Lake Factori(e) qu'il a fondé à Québec. Ses créations sont souvent marquées par les thèmes du paysage, de la répétition des cycles de la vie ainsi que de la polarité du réel. Il était avant tout artiste visuel avant de s'intéresser à la danse. Il en est à sa septième oeuvre chorégraphique avec le spectacle Ravages. Une de ses création, 9 Minutes, 2 Fois, a reçu le prix du public à Vidéastes Recherchés•es en 2004. Autrement, il a été interprète pour d'autres chorégraphes dont Harold Rhéaume, Danièle Desnoyers et Dana Gingras. Les programmateurs de la soirée vous invitent donc à découvrir cet artiste prometteur : « La Place des Arts et Danse Danse ont donné carte blanche à Alan Lake, un artiste talentueux de Québec qui s’impose désormais au-delà de sa ville d’origine par une signature forte, teintée de son parcours en arts visuels. Ravages se présente comme un dialogue entre film, matière et danse alors que le chorégraphe transforme la Cinquième Salle en un lieu poétique de tous les possibles. » Définitivement à ne pas manquer ! Pour plus de détails sur le spectacle, visitez le site web de Danse Danse. http://dansedanse.net/fr/alan-lake-factorie-ravages-2