Un Fight Club à l'Agora de la danse !
13 septembre 2012
Critique du spectacle Duels de Cas Public.
- Oliver Koomsatira

L'Agora de la danse vient tout juste de lancer sa saison avec une bombe atomique. À l'aide de 15 danseurs, 2 comédiens et 1 chanteur, qui a d'ailleurs dansé lui aussi, les chorégraphes Hélène Blackburn et Pierre Lecours, qui ont d'ailleurs dansé eux aussi, oui oui, se sont attaqués à la formule duo pour monter leur plus récente collaboration chorégraphique. Tel un combat de boxe ou un affrontement de «Ultimate Fighting Competition», les duos sans merci se sont déballés et succédés à la vitesse de la lumière, nous saisissant par la gorge, par les cheveux, par les bijoux de famille.
Pour ceux qui raffolent de la danse extrêmement physique, et je ne pèse pas mes mots, le spectacle Duels est parfait pour vous. Avec des portés qui risquent tout, on a véritablement l'impression que les interprètes sont prêts à sacrifier leur vie pour leurs chorégraphes et spectateurs. Les séquences chorégraphiques sont ultra rapides, complexes, déroutantes et même violentes. Violentes à la fois dans l'énergie mais aussi pour le corps, ou du moins on en a l'illusion, qui était ma foi très convaincante. Prenons par exemple ces fameux sauts «split» signature des demoiselles, qui sont réceptionnés sur leur fourche à l'aide d'un bras de mâle très viril merci. On a littéralement l'impression que le bonhomme donne un super «uppercut» au pubis de sa victime. Ou bien lorsque qu'on entend le «click clack» des os qui fouettent le sol encore et encore, on sympathise beaucoup pour ces artistes dévoués. Braves guerriers contemporains.
Aussi, pour les amateurs de super technique malade mentale, considérez Duels comme votre «Shooter Red Bull» de cela car toutes les danseuses ont été formées en ballet et elles n'hésitent pas à sortir leurs combinaisons éclairs. Souvent munies de leur petits sabots, mieux connus sous le nom de pointes, elles tapotent le sol à une vitesse effrénée. Vous verrez aussi une autre signature dans l'oeuvre, qui consiste pour les hommes forts à faire virevolter leurs douces moitiés comme des toupies pour montrer à quel point ils sont puissants et dominants. Le clan des femelles n'aime pas du tout la chose parce que c'est pas poli de faire «spinner» les gens de même. Elles rétorquent donc avec des claques, des coups de chaussons et même des tentatives sauvages de morsures de face.
Divergeant parfois de la formule un contre un, nous avons aussi droit à des sections de groupe. Oui je sais, on s'est tous fait duper, c'est supposé être juste des Duels ! Par contre, on est très content que la formule duo se fracasse de temps en temps. Bien que les duos soient remplis de wow ! Kaboom ! Pif paf ! Boom shakalaka !, on apprécie beaucoup se faire surprendre par quelque chose de plus tendre, plus conceptuel. Par exemple, il y a un véritable petit bijoux qui prend place avec Daniel Soulières et trois danseurs masculins. Tel un mort, un paraplégique ou une marionnette géante, imaginez ce que bon vous semble, il se fait manipuler dans les airs par ses collègues, plié dans tous les sens, assis, debout, couché, assisté pour faire des saltos avant, le tout avec une présence touchante et désarmante.
Bref, tous les interprètes ont donné leur 150%, à leur manière. Nous pouvons saluer leur bravoure car il faut être très courageux ou complètement fou pour faire ce qu'ils ont fait et continueront de faire jusqu'au 22 septembre. Je crois certes qu'il y aura des ostéopathes et physiothérapeutes qui auront ben de la job pour replacer ces petites vertèbres là ! Ne manquez pas ce Fight Club contemporain !
Pour plus de détails, visitez le site web de l'Agora de la danse.
http://www.agoradanse.com/fr/spectacles/2012/duels
Duels est dansé par Hélène Blackburn, Geneviève Bolla, Jean-Daniel Bouchard, Virginie Brunelle, Alexandre Carlos, Céline Cassone, Sébastien Cossette-Masse, Roxane Duchesne-Roy, Stéphanie Dumont, Cai Glover, Alexander Hille, Merryn Kritzinger, Daphnée Laurendeau, Pierre Lecours, Simon-Xavier Lefebvre, Isabelle Morrissette, Isabelle Paquette, Daniel Soulières, Alexandre Désilets, Sylvie Moreau et Marc-André Poliquin.
Extraits de Duels.
Pour ceux qui raffolent de la danse extrêmement physique, et je ne pèse pas mes mots, le spectacle Duels est parfait pour vous. Avec des portés qui risquent tout, on a véritablement l'impression que les interprètes sont prêts à sacrifier leur vie pour leurs chorégraphes et spectateurs. Les séquences chorégraphiques sont ultra rapides, complexes, déroutantes et même violentes. Violentes à la fois dans l'énergie mais aussi pour le corps, ou du moins on en a l'illusion, qui était ma foi très convaincante. Prenons par exemple ces fameux sauts «split» signature des demoiselles, qui sont réceptionnés sur leur fourche à l'aide d'un bras de mâle très viril merci. On a littéralement l'impression que le bonhomme donne un super «uppercut» au pubis de sa victime. Ou bien lorsque qu'on entend le «click clack» des os qui fouettent le sol encore et encore, on sympathise beaucoup pour ces artistes dévoués. Braves guerriers contemporains.
Aussi, pour les amateurs de super technique malade mentale, considérez Duels comme votre «Shooter Red Bull» de cela car toutes les danseuses ont été formées en ballet et elles n'hésitent pas à sortir leurs combinaisons éclairs. Souvent munies de leur petits sabots, mieux connus sous le nom de pointes, elles tapotent le sol à une vitesse effrénée. Vous verrez aussi une autre signature dans l'oeuvre, qui consiste pour les hommes forts à faire virevolter leurs douces moitiés comme des toupies pour montrer à quel point ils sont puissants et dominants. Le clan des femelles n'aime pas du tout la chose parce que c'est pas poli de faire «spinner» les gens de même. Elles rétorquent donc avec des claques, des coups de chaussons et même des tentatives sauvages de morsures de face.
Divergeant parfois de la formule un contre un, nous avons aussi droit à des sections de groupe. Oui je sais, on s'est tous fait duper, c'est supposé être juste des Duels ! Par contre, on est très content que la formule duo se fracasse de temps en temps. Bien que les duos soient remplis de wow ! Kaboom ! Pif paf ! Boom shakalaka !, on apprécie beaucoup se faire surprendre par quelque chose de plus tendre, plus conceptuel. Par exemple, il y a un véritable petit bijoux qui prend place avec Daniel Soulières et trois danseurs masculins. Tel un mort, un paraplégique ou une marionnette géante, imaginez ce que bon vous semble, il se fait manipuler dans les airs par ses collègues, plié dans tous les sens, assis, debout, couché, assisté pour faire des saltos avant, le tout avec une présence touchante et désarmante.
Bref, tous les interprètes ont donné leur 150%, à leur manière. Nous pouvons saluer leur bravoure car il faut être très courageux ou complètement fou pour faire ce qu'ils ont fait et continueront de faire jusqu'au 22 septembre. Je crois certes qu'il y aura des ostéopathes et physiothérapeutes qui auront ben de la job pour replacer ces petites vertèbres là ! Ne manquez pas ce Fight Club contemporain !
Pour plus de détails, visitez le site web de l'Agora de la danse.
http://www.agoradanse.com/fr/spectacles/2012/duels
Duels est dansé par Hélène Blackburn, Geneviève Bolla, Jean-Daniel Bouchard, Virginie Brunelle, Alexandre Carlos, Céline Cassone, Sébastien Cossette-Masse, Roxane Duchesne-Roy, Stéphanie Dumont, Cai Glover, Alexander Hille, Merryn Kritzinger, Daphnée Laurendeau, Pierre Lecours, Simon-Xavier Lefebvre, Isabelle Morrissette, Isabelle Paquette, Daniel Soulières, Alexandre Désilets, Sylvie Moreau et Marc-André Poliquin.
Extraits de Duels.