Danse-Cité présente Petites Pièces de Poche : grandeur nature à l'Usine C.
7 mars 2012
Article de Petites Pièces de Poche : grandeur nature des soeurs Schmutt, présentée par Danse-Cité.
- Oliver Koomsatira
Petites Pièces de Poche : grandeur nature des soeurs Schmutt. Photo de Nicolas Ruel.
Si vous ne connaissez pas les soeurs Schmutt, vous risquez probablement d'en entendre parler de plus en plus au sein du milieu de la danse contemporaine à Montréal. Les jumelles sont justement en spectacle du 7 au 17 mars à l'Usine C avec leur création Petites Pièces de Poche : grandeur nature, produite en partenariat avec Danse-Cité. Cette pièce, créée cette fois-ci par Séverine Lombardo, s'interroge sur « le rapport danseur/spectateur dans un éclatement de l'espace scénique », explique cette dernière. Elle nous partage d'ailleurs quelques pensées sur son processus de création : « Ma démarche chorégraphique vise à interroger ce qui anime l’émergence d’une gestuelle et la manière dont elle entraîne, chez le spectateur, une réaction kinesthésique. Mon univers gestuel et chorégraphique puise son origine dans les principes d’action/réaction du corps en relation avec d’autres sources d’interférences, humaine ou plastique. »
Ce qui est encore plus intéressant quand on pense à Petites Pièces de Poche : grandeur nature c'est que sa créatrice utilise toutes sortes d'éléments pour créer : « Mon cheminement artistique m’a conduit depuis 2006 à penser le processus créatif en relation avec la lumière. Elle est abordée comme un partenaire de mouvement, un matériau « vivant », malléable et adaptable qui nous ramène aux sources même de la visibilité. Les corps dansants et la lumière s’alimentent les uns, les autres, évoluent et se transforment dans un rapport symbiotique. L’utilisation de l’éclairage devient alors un enjeu proprement chorégraphique, autant pour la composition que pour le travail d’interprétation. »
L'utilisation particulière de la lumière n'est pas un choix provenant d'un coup de tête de dernière minute pour la chorégraphe. En fait, elle explore cette approche depuis un certain temps déjà : « Ma démarche autour du corps et de la lumière a débuté en 2006 avec ma pièce Switch. Au-delà d’une utilisation originale de la lumière, Switch plongeait le danseur et le spectateur dans une expérience sensorielle intense, empruntant différentes avenues sur les perceptions du corps et de l’espace en mouvement. Cette pièce a ouvert la porte à un large champ d’investigation sur le rapport corps et lumière, donnant lieu à d’autres travaux chorégraphiques que j’ai développé par la suite dans des contextes performatifs (dans les projets de danse en appartement en 2008 et 2009 avec la 2e porte à gauche, au festival voix d’Amériques et au festival TransAmériques édition 2009). »
Est-ce que Séverine Lombardo se limite au rapport danseur/lumière pour créer? Non, elle s'est lancée sur une autre piste avec Petites Pièce de Poche : grandeur nature : « J’ai élargie ça à la vidéo, la voix, à la musique et aussi au rapport avec le spectateur. Tous ces axes de recherche m’ont amené à considérer ces petites pièces de poche comme un tout chorégraphique, un univers englobant et immersif. »
Tout cela sonne bien. Par contre, est-ce que ce sera intéressant pour le public général ou simplement pour les fins connaisseurs de la danse? Elle nous répond : « Le spectacle est très accessible car c’est une expérience au niveau de la sensation. On n'a pas besoin de connaître la danse pour avoir des sensations. On interpelle la pensée, l'oeil, l'ouïe mais dans un univers très esthétisant, très poétique, avec plusieurs niveaux de lecture. C'est comme si tu arrivais dans le rêve de quelqu'un. On a pas besoin d'être connaisseur en danse ! » Elle continu même en parlant du style global de la compagnie : « En général le travail des sœurs Schmutt est très accessible, parce qu'on met de l’avant l’humain… Finalement le public qui suit les Schmutt ne sont pas forcément les gens du milieu de la danse, mais des personnes qui sont touchées par cet univers là, par cette poésie là, par la manière dont on travaille certaines choses. »
Est-ce que le parcours des soeurs Schmutt s'interrompt après la dernière du 17 mars? « Après les deux semaines à l’Usine C, on repart tout-de-suite en studio pour remonter la pièce Ganas de Vivir (envie de vivre) de Élodie Lombardo, avec 8 interprètes (musiciens, danseurs, comédiens) sur scène qui viennent du Mexique et du Québec. » Pas mal ! C'est tout? Non… « La pièce sera présentée le 3 avril au Théâtre Centennial à Lennoxville, le 4 avril à la Maison de la culture de Trois-Rivières, le 14 avril au Théâtre Outremont à Montréal, le 17 avril au Théâtre du Bic et les 19, 20 et 21 avril à la salle Multi de la Méduse à Québec. » Décidément, les soeurs Schmutt sont bien parties pour perdurer! Et qu'est-ce qui se passe à long terme pour la compagnie? La question brûlante s'adressant peut-être plus au gouvernement, d'après la réponse de Séverine Lombardo : « le long terme dépend des résultats des subventions, on croise les doigts et on attend. » Souhaitons-leur les sous nécessaires pour continuer sur leur belle lancée !
Pour plonger dans le monde des soeurs Schmutt, vous pouvez assister à Petites Pièces de Poche : grandeur nature du 7 au 10 mars ainsi que du 14 au 17 mars à l'Usine C. Pour plus de détails sur l'oeuvre, visitez le site web de Danse-Cité.
http://www.danse-cite.org/en/shows/2012/petites-pieces-de-poche-grandeur-nature
Extraits de Petites Pièces de Poche : grandeur nature.
Ce qui est encore plus intéressant quand on pense à Petites Pièces de Poche : grandeur nature c'est que sa créatrice utilise toutes sortes d'éléments pour créer : « Mon cheminement artistique m’a conduit depuis 2006 à penser le processus créatif en relation avec la lumière. Elle est abordée comme un partenaire de mouvement, un matériau « vivant », malléable et adaptable qui nous ramène aux sources même de la visibilité. Les corps dansants et la lumière s’alimentent les uns, les autres, évoluent et se transforment dans un rapport symbiotique. L’utilisation de l’éclairage devient alors un enjeu proprement chorégraphique, autant pour la composition que pour le travail d’interprétation. »
L'utilisation particulière de la lumière n'est pas un choix provenant d'un coup de tête de dernière minute pour la chorégraphe. En fait, elle explore cette approche depuis un certain temps déjà : « Ma démarche autour du corps et de la lumière a débuté en 2006 avec ma pièce Switch. Au-delà d’une utilisation originale de la lumière, Switch plongeait le danseur et le spectateur dans une expérience sensorielle intense, empruntant différentes avenues sur les perceptions du corps et de l’espace en mouvement. Cette pièce a ouvert la porte à un large champ d’investigation sur le rapport corps et lumière, donnant lieu à d’autres travaux chorégraphiques que j’ai développé par la suite dans des contextes performatifs (dans les projets de danse en appartement en 2008 et 2009 avec la 2e porte à gauche, au festival voix d’Amériques et au festival TransAmériques édition 2009). »
Est-ce que Séverine Lombardo se limite au rapport danseur/lumière pour créer? Non, elle s'est lancée sur une autre piste avec Petites Pièce de Poche : grandeur nature : « J’ai élargie ça à la vidéo, la voix, à la musique et aussi au rapport avec le spectateur. Tous ces axes de recherche m’ont amené à considérer ces petites pièces de poche comme un tout chorégraphique, un univers englobant et immersif. »
Tout cela sonne bien. Par contre, est-ce que ce sera intéressant pour le public général ou simplement pour les fins connaisseurs de la danse? Elle nous répond : « Le spectacle est très accessible car c’est une expérience au niveau de la sensation. On n'a pas besoin de connaître la danse pour avoir des sensations. On interpelle la pensée, l'oeil, l'ouïe mais dans un univers très esthétisant, très poétique, avec plusieurs niveaux de lecture. C'est comme si tu arrivais dans le rêve de quelqu'un. On a pas besoin d'être connaisseur en danse ! » Elle continu même en parlant du style global de la compagnie : « En général le travail des sœurs Schmutt est très accessible, parce qu'on met de l’avant l’humain… Finalement le public qui suit les Schmutt ne sont pas forcément les gens du milieu de la danse, mais des personnes qui sont touchées par cet univers là, par cette poésie là, par la manière dont on travaille certaines choses. »
Est-ce que le parcours des soeurs Schmutt s'interrompt après la dernière du 17 mars? « Après les deux semaines à l’Usine C, on repart tout-de-suite en studio pour remonter la pièce Ganas de Vivir (envie de vivre) de Élodie Lombardo, avec 8 interprètes (musiciens, danseurs, comédiens) sur scène qui viennent du Mexique et du Québec. » Pas mal ! C'est tout? Non… « La pièce sera présentée le 3 avril au Théâtre Centennial à Lennoxville, le 4 avril à la Maison de la culture de Trois-Rivières, le 14 avril au Théâtre Outremont à Montréal, le 17 avril au Théâtre du Bic et les 19, 20 et 21 avril à la salle Multi de la Méduse à Québec. » Décidément, les soeurs Schmutt sont bien parties pour perdurer! Et qu'est-ce qui se passe à long terme pour la compagnie? La question brûlante s'adressant peut-être plus au gouvernement, d'après la réponse de Séverine Lombardo : « le long terme dépend des résultats des subventions, on croise les doigts et on attend. » Souhaitons-leur les sous nécessaires pour continuer sur leur belle lancée !
Pour plonger dans le monde des soeurs Schmutt, vous pouvez assister à Petites Pièces de Poche : grandeur nature du 7 au 10 mars ainsi que du 14 au 17 mars à l'Usine C. Pour plus de détails sur l'oeuvre, visitez le site web de Danse-Cité.
http://www.danse-cite.org/en/shows/2012/petites-pieces-de-poche-grandeur-nature
Extraits de Petites Pièces de Poche : grandeur nature.