Le monde Interlope de la rue contamine la danse
23 mai 2014
Article sur le spectacle Interlope dirigé par Ankhone, Léa Tremblay Fong et Laura Toma présenté dans le cadre du Printemps Saint-Denis.
- Oliver Koomsatira
Dans le cadre d'une foire commerciale nommée Le Printemps Saint-Denis ayant lieu cette fin de semaine, l'équipe du spectacle in situ Interlope est chargée de l'animation artistique samedi à 13h et 16h. La prestation aura lieu à l'extérieur au coin des rues Duluth et Saint-Denis. Nous en apprenons plus sur le concept du spectacle en compagnie d'une des co-créatrices Léa Tremblay Fong. En premier lieu, comment le projet a-t-il commencé? :
« Ça vient d'une conversation en octobre 2012, avec un ami qui a lancé comme ça : ce serait l'fun de faire un happening avec des danseurs contemporains et du street art dans les locaux de Fresh Paint/Underpressure (une galerie de street art et graffiti sur la rue Sainte-Catherine, tenue par ceux qui organisent le festival de graffiti + street art + hip hop culture Underpressure dans le coin des Foufounes électriques chaque été). » De fil en aiguille, bien que le projet n'ait pas eu lieu dans ce contexte spécifique, il est resté dans la tête de Léa :
« Je me suis mise à fréquenter le milieu du street art, où je me sentais complètement étrangère. Peu à peu je suis arrivée à m'y repérer et trouver des artistes urbains ouverts à travailler avec la danse contemporaine... En même temps, je partageais mes idées avec d'autres danseuses contemporaines que je rencontrais en prenant des classes à Montréal, et rassemblais graduellement mes co-créatrices et interprètes dans le cadre d'ateliers d'exploration en théâtre physique et différents types d'improvisation in situ à l'extérieur. »
La chorégraphe a construit son équipe avec les interprètes Bettina Szabo, Katherine Ng, Katie Philp, Kim Henry et Laura Toma, cette dernière partageant aussi la direction artistique de l'oeuvre avec Ankhone, artiste urbain. Évidemment, qui dit art urbain, graffiti, hip hop, dit nécessairement une touche rue. C'est donc dans cette optique que Léa a orienté son travail in-situ. Nous en apprenons plus sur la raison derrière cette approche : « En dehors de mes amis de danse, la plupart des gens que je rencontre connaissent très peu la danse contemporaine, ou bien portent seulement quelques préjugés réducteurs envers celle-ci. Depuis le début, je veux réduire la distance séparant le public de cet art qui me passionne et qui, je crois, peu toucher profondément d'autres que moi. Je rêve qu’il fasse partie intégrante de la vie de tous, ou du moins qu’il accompagne davantage les gens dans leur quotidien. Mon équipe et moi voulons aller à la rencontre du public, plutôt que d’attendre qu’il se pointe dans nos salles de spectacles. L’art urbain constitue un allié de choix dans cette tâche, car, en s’immisçant sur les murs d’édifices de toutes sortes, les trottoirs, les rues et ruelles, il s’est affirmé et a transformé l’expérience urbaine des passants, tous membres d’un public potentiel. »
Cette fusion originale continuera-t-elle de vivre suite à sa présentation samedi? La chorégraphe nous partage ce qui viendra suite à son passage à la foire : « Orienter le développement créatif à venir en tenant compte des commentaires et impressions du public recueillis ce samedi. S'entraîner comme des ninjas pour cultiver l'énergie et la qualité de mouvement du Krump et l'intégrer davantage à nos chorégraphies. Il reste beaucoup de recherche-création interdisciplinaire à faire, plusieurs idées que nous n'avons pas encore pu développer, nous devrons faire d'autres tris de ce qui marche mieux et moins, peaufiner plusieurs aspects de la chorégraphie existante, et des relations avec l'art urbain et la musique. Beaucoup d'apprentissage côté interprétation, en pratiquant le théâtre physique et la performance in situ - on en profite lorsque la météo le permet! »
Voilà donc un peu plus d'info sur le projet Interlope. À vous de voir comment ça prend forme. Pour plus de détails, visitez la page de l'événement Facebook ci-dessous :
https://www.facebook.com/events/253828441467331/?notif_t=plan_user_invited
« Ça vient d'une conversation en octobre 2012, avec un ami qui a lancé comme ça : ce serait l'fun de faire un happening avec des danseurs contemporains et du street art dans les locaux de Fresh Paint/Underpressure (une galerie de street art et graffiti sur la rue Sainte-Catherine, tenue par ceux qui organisent le festival de graffiti + street art + hip hop culture Underpressure dans le coin des Foufounes électriques chaque été). » De fil en aiguille, bien que le projet n'ait pas eu lieu dans ce contexte spécifique, il est resté dans la tête de Léa :
« Je me suis mise à fréquenter le milieu du street art, où je me sentais complètement étrangère. Peu à peu je suis arrivée à m'y repérer et trouver des artistes urbains ouverts à travailler avec la danse contemporaine... En même temps, je partageais mes idées avec d'autres danseuses contemporaines que je rencontrais en prenant des classes à Montréal, et rassemblais graduellement mes co-créatrices et interprètes dans le cadre d'ateliers d'exploration en théâtre physique et différents types d'improvisation in situ à l'extérieur. »
La chorégraphe a construit son équipe avec les interprètes Bettina Szabo, Katherine Ng, Katie Philp, Kim Henry et Laura Toma, cette dernière partageant aussi la direction artistique de l'oeuvre avec Ankhone, artiste urbain. Évidemment, qui dit art urbain, graffiti, hip hop, dit nécessairement une touche rue. C'est donc dans cette optique que Léa a orienté son travail in-situ. Nous en apprenons plus sur la raison derrière cette approche : « En dehors de mes amis de danse, la plupart des gens que je rencontre connaissent très peu la danse contemporaine, ou bien portent seulement quelques préjugés réducteurs envers celle-ci. Depuis le début, je veux réduire la distance séparant le public de cet art qui me passionne et qui, je crois, peu toucher profondément d'autres que moi. Je rêve qu’il fasse partie intégrante de la vie de tous, ou du moins qu’il accompagne davantage les gens dans leur quotidien. Mon équipe et moi voulons aller à la rencontre du public, plutôt que d’attendre qu’il se pointe dans nos salles de spectacles. L’art urbain constitue un allié de choix dans cette tâche, car, en s’immisçant sur les murs d’édifices de toutes sortes, les trottoirs, les rues et ruelles, il s’est affirmé et a transformé l’expérience urbaine des passants, tous membres d’un public potentiel. »
Cette fusion originale continuera-t-elle de vivre suite à sa présentation samedi? La chorégraphe nous partage ce qui viendra suite à son passage à la foire : « Orienter le développement créatif à venir en tenant compte des commentaires et impressions du public recueillis ce samedi. S'entraîner comme des ninjas pour cultiver l'énergie et la qualité de mouvement du Krump et l'intégrer davantage à nos chorégraphies. Il reste beaucoup de recherche-création interdisciplinaire à faire, plusieurs idées que nous n'avons pas encore pu développer, nous devrons faire d'autres tris de ce qui marche mieux et moins, peaufiner plusieurs aspects de la chorégraphie existante, et des relations avec l'art urbain et la musique. Beaucoup d'apprentissage côté interprétation, en pratiquant le théâtre physique et la performance in situ - on en profite lorsque la météo le permet! »
Voilà donc un peu plus d'info sur le projet Interlope. À vous de voir comment ça prend forme. Pour plus de détails, visitez la page de l'événement Facebook ci-dessous :
https://www.facebook.com/events/253828441467331/?notif_t=plan_user_invited