«Do a dance! Show us a little entertainment!
Show me what you got! Gimme some sugar!»
19 novembre 2011
Critique du spectacle As Yet Untitled de Mélanie Demers.
-Oliver Koomsatira
Melina Stinson, Miriah Brennan, Corinne Crane-Desmarais et Kim Henry dans «As Yet Untitled» de Mélanie Demers. Photo de Tobin Belanger.
Vous êtes-vous déjà demandés pourquoi nous allons voir des spectacles? Nous pouvons retracer chez toutes les cultures, toutes les tribus et tous les ancêtres ce phénomène curieux d'humains qui observent d'autres humains. Pourquoi? Veux-t-on se faire divertir, se faire vivre des émotions, se faire inspirer, se faire raconter des histoires? Peu importe les raisons, que ce soit en salle, au cinéma, devant la télévision ou l'ordinateur, les gens sont habitués de regarder quelque chose d'intéressant pour passer le temps.
As Yet Untitled de Mélanie Demers est décrit comme étant un objet chorégraphique qui se joue des codes de la représentation et qui décode les jeux de l'interprétation. Durant l'enchaînement privé auquel une poignée d'invités ont eu accès hier soir, la chorégraphe et ses interprètes ont présenté pour la première fois le fruit de leur travail dans sa forme finale avec éclairage, costumes et maquillage.
En temps normal, le spectateur n'a pas accès aux questionnements déstabilisants qu'un créateur peut avoir au sujet du sens et de la raison d'être de sa propre oeuvre. Curieusement, l'interprète jouant le rôle de l'annonceuse cynique du spectacle semblait dire tout le contraire de ce que l'on voudrait entendre pour réchauffer une foule en anticipation du grand évènement. Un jeu très risqué diraient les fondamentalistes des arts de la scène! Ce à quoi ils ajouteraient: Il ne faut jamais rompre la précieuse magie qui permet au public de s'envoler au pays des merveilles! Avec As Yet Untitled, non seulement les interprètes jouent-elles à ce jeu, mais cela devient partie intégrante de leur univers à l'intérieur duquel le public joue également un rôle défini.
Oscillant entre des tableaux brûlants d'intensité et d'autres plutôt comiques, le public est amené à se questionner avec ces danseuses sur ce qu'ils viennent de voir, ce qu'ils voient se dérouler en ce moment et ce qu'ils s'apprêtent à recevoir. La pièce étant chargée de séquences extrêmement physiques, voire presque violentes, les danseuses rebondissent jusqu'à l'épuisement, se propulsent fougueusement les unes contre les autres et se tirent les cheveux comme si elles voulaient se les arracher. Six interprètes au sommet de leurs capacités physiques suite à leur formation professionnelle à LADMMI, elles se sont déployées comme des guerrières Amazones en route vers le champs de bataille. Aucun muscle n'a été épargné, aucune dose d'énergie n'a été préservée, elles se sont toutes démenées jusqu'à la dernière goutte de vitalité pour donner vie à la vision de leur chorégraphe.
Non seulement les séquences chorégraphiques sont palpitantes à observer mais la musique captivante de Jacques Poulin-Denis est en soi une assez bonne raison pour assister au spectacle. Ajouter à cela le fait que nous ne savons pas pour l'instant quand la pièce sera reprise, l'opportunité de voir As Yet Untitled dans toute sa fraîcheur et toute sa vulnérabilité est véritablement stimulant pour le public.
Il est aussi particulièrement important d'encourager ce projet pilote d'insertion au monde professionnel mis sur pied par LADMMI, afin que celui-ci puisse se perpétuer dans le futur et donner un coup de pouce très apprécié aux finissants de la danse.
En plus de cette pièce aux sensations fortes, vous aurez aussi droit à un extrait du spectacle All the ladies de Sasha Kleinplatz. Faites vite, la capacité maximale du Studio 303 n'est que de 80 sièges par représentation et il n'en a que deux, soit ce soir à 20h00 et dimanche à 16h00.
Pour plus de détails, visitez le lien de l'évènement.
http://www.facebook.com/events/117250788383560/
L'annonce de As Yet Untitled.
As Yet Untitled de Mélanie Demers est décrit comme étant un objet chorégraphique qui se joue des codes de la représentation et qui décode les jeux de l'interprétation. Durant l'enchaînement privé auquel une poignée d'invités ont eu accès hier soir, la chorégraphe et ses interprètes ont présenté pour la première fois le fruit de leur travail dans sa forme finale avec éclairage, costumes et maquillage.
En temps normal, le spectateur n'a pas accès aux questionnements déstabilisants qu'un créateur peut avoir au sujet du sens et de la raison d'être de sa propre oeuvre. Curieusement, l'interprète jouant le rôle de l'annonceuse cynique du spectacle semblait dire tout le contraire de ce que l'on voudrait entendre pour réchauffer une foule en anticipation du grand évènement. Un jeu très risqué diraient les fondamentalistes des arts de la scène! Ce à quoi ils ajouteraient: Il ne faut jamais rompre la précieuse magie qui permet au public de s'envoler au pays des merveilles! Avec As Yet Untitled, non seulement les interprètes jouent-elles à ce jeu, mais cela devient partie intégrante de leur univers à l'intérieur duquel le public joue également un rôle défini.
Oscillant entre des tableaux brûlants d'intensité et d'autres plutôt comiques, le public est amené à se questionner avec ces danseuses sur ce qu'ils viennent de voir, ce qu'ils voient se dérouler en ce moment et ce qu'ils s'apprêtent à recevoir. La pièce étant chargée de séquences extrêmement physiques, voire presque violentes, les danseuses rebondissent jusqu'à l'épuisement, se propulsent fougueusement les unes contre les autres et se tirent les cheveux comme si elles voulaient se les arracher. Six interprètes au sommet de leurs capacités physiques suite à leur formation professionnelle à LADMMI, elles se sont déployées comme des guerrières Amazones en route vers le champs de bataille. Aucun muscle n'a été épargné, aucune dose d'énergie n'a été préservée, elles se sont toutes démenées jusqu'à la dernière goutte de vitalité pour donner vie à la vision de leur chorégraphe.
Non seulement les séquences chorégraphiques sont palpitantes à observer mais la musique captivante de Jacques Poulin-Denis est en soi une assez bonne raison pour assister au spectacle. Ajouter à cela le fait que nous ne savons pas pour l'instant quand la pièce sera reprise, l'opportunité de voir As Yet Untitled dans toute sa fraîcheur et toute sa vulnérabilité est véritablement stimulant pour le public.
Il est aussi particulièrement important d'encourager ce projet pilote d'insertion au monde professionnel mis sur pied par LADMMI, afin que celui-ci puisse se perpétuer dans le futur et donner un coup de pouce très apprécié aux finissants de la danse.
En plus de cette pièce aux sensations fortes, vous aurez aussi droit à un extrait du spectacle All the ladies de Sasha Kleinplatz. Faites vite, la capacité maximale du Studio 303 n'est que de 80 sièges par représentation et il n'en a que deux, soit ce soir à 20h00 et dimanche à 16h00.
Pour plus de détails, visitez le lien de l'évènement.
http://www.facebook.com/events/117250788383560/
L'annonce de As Yet Untitled.