«Je sais pas vraiment ce que je vais devenir.»
17 novembre 2011
Critique de J'aimerais pouvoir rire de Angela Laurier, mise en scène de Lucie Laurier.
-Oliver Koomsatira

Lucie Laurier dans «J'aimerais pouvoir rire» mis en scène par Lucie Laurier. Photot de Gilles Lefrancq.
Schizophrénie. Nom féminin. Maladie mentale caractérisée par la rupture du contact avec le monde extérieur. Environ 340,000 personnes en souffrent présentement au Canada. Les définitions et les statistiques n'ayant pas de visages ni de personnalités, elles nous laissent souvent indifférents ou perplexes. Qu'arrive-t-il quand c'est un de nos proches qui devient un de ces milliers? Comment s'adapte-t-on à cette nouvelle réalité?
Les soeurs Angela et Lucie Laurier se sont alliées pour créer l'oeuvre J'aimerais pouvoir rire, qui est inspirée du parcours tumultueux que leur frère Dominique a vécu une fois atteint de schizophrénie. Création hybride et pluridisciplinaire dans le sens propre du terme, elle nous fait voyager d'une discipline à l'autre en sautant de l'art visuel à la contorsion, de la danse au théâtre et de la musique au documentaire. Angela, formée en acrobatie, en contorsion, en main à main, en voltige et en corde aérienne fait usage de toute son expertise artistique pour permettre aux hallucinations les plus troublantes de son frère aîné de prendre forme.
J'aimerais pouvoir rire déborde d'images puissantes créées par le talentueux Richard Croisé, responsable de la scénographie exquise et des éclairages novateurs. Véritablement un des points forts de l'oeuvre, ces concepts visuels époustouflants nous plongent dans le mystère et la beauté de l'imaginaire tourmenté de Dominique. À notre grand bonheur, Dominique fait d'ailleurs partie de la distribution de ce spectacle choquant et émouvant, ajoutant ainsi un réalisme incontestable qui nous touche profondément.
Nous apprenons tout d'abord à connaître Dominique durant son enfance avec la projection d'un vieil album photo. Puis, nous le retrouvons pendant les moments les plus difficiles de son combat avec la maladie, à travers une déchirante confidence captée sur vidéo alors qu'il était dans la trentaine. Vingt ans plus tard il nous revient dans la cinquantaine, présent sur scène en chair et en os, partageant ses émotions les plus intimes à l'aide du slam et du mouvement. Habités par la composition musicale omniprésente de Manuel Pasdelou et Xavier Besson, nous sommes transportés instantanément d'un état à l'autre.
Énigmatique, cru et dénudé, l'oeuvre mise en scène par Lucie Laurier stimule nos sens, touche nos émotions et éveille notre conscience face à ce sujet encore tabou et mal compris qu'est la maladie mentale. J'aimerais pourvoir rire n'étant pas axé sur la victimisation mais plutôt sur la force de la personne derrière la maladie, on en ressort grandit et rempli d'espoir pour ceux qui doivent vivre avec ce défi au quotidien.
Vous avez la chance de voir cette oeuvre jusqu'au 19 novembre à l'Usine C. Pour plus de détails, visitez leur site web. http://www.usine-c.com/fr/11-j-aimerais-pouvoir-rire.html
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Les soeurs Angela et Lucie Laurier se sont alliées pour créer l'oeuvre J'aimerais pouvoir rire, qui est inspirée du parcours tumultueux que leur frère Dominique a vécu une fois atteint de schizophrénie. Création hybride et pluridisciplinaire dans le sens propre du terme, elle nous fait voyager d'une discipline à l'autre en sautant de l'art visuel à la contorsion, de la danse au théâtre et de la musique au documentaire. Angela, formée en acrobatie, en contorsion, en main à main, en voltige et en corde aérienne fait usage de toute son expertise artistique pour permettre aux hallucinations les plus troublantes de son frère aîné de prendre forme.
J'aimerais pouvoir rire déborde d'images puissantes créées par le talentueux Richard Croisé, responsable de la scénographie exquise et des éclairages novateurs. Véritablement un des points forts de l'oeuvre, ces concepts visuels époustouflants nous plongent dans le mystère et la beauté de l'imaginaire tourmenté de Dominique. À notre grand bonheur, Dominique fait d'ailleurs partie de la distribution de ce spectacle choquant et émouvant, ajoutant ainsi un réalisme incontestable qui nous touche profondément.
Nous apprenons tout d'abord à connaître Dominique durant son enfance avec la projection d'un vieil album photo. Puis, nous le retrouvons pendant les moments les plus difficiles de son combat avec la maladie, à travers une déchirante confidence captée sur vidéo alors qu'il était dans la trentaine. Vingt ans plus tard il nous revient dans la cinquantaine, présent sur scène en chair et en os, partageant ses émotions les plus intimes à l'aide du slam et du mouvement. Habités par la composition musicale omniprésente de Manuel Pasdelou et Xavier Besson, nous sommes transportés instantanément d'un état à l'autre.
Énigmatique, cru et dénudé, l'oeuvre mise en scène par Lucie Laurier stimule nos sens, touche nos émotions et éveille notre conscience face à ce sujet encore tabou et mal compris qu'est la maladie mentale. J'aimerais pourvoir rire n'étant pas axé sur la victimisation mais plutôt sur la force de la personne derrière la maladie, on en ressort grandit et rempli d'espoir pour ceux qui doivent vivre avec ce défi au quotidien.
Vous avez la chance de voir cette oeuvre jusqu'au 19 novembre à l'Usine C. Pour plus de détails, visitez leur site web. http://www.usine-c.com/fr/11-j-aimerais-pouvoir-rire.html
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