Improvisation dansée se transforme en fiesta de quartier!
26 sept. 2011
Critique de Passages de la Compagnie Portes Sud
-Oliver Koomsatira
Crédit de la photo: JMW Abacapress
Entre deux jeux d'échecs géants de la Place Émilie-Gamelin, un saxophoniste et un percussionniste commencent à jouer de leur instrument en s'écoutant attentivement. Au loin, nous voyons 4 personnes perchées sur des structures de béton en dessous desquelles ruissellent des courants d'eau. Ils se regardent, s'écoutent. Petit à petit, ils s'activent, bougent, arrêtent, se regardent, s'écoutent. Qui sont-ils? Habillés sobrement, ils peuvent être confondus avec n'importe quelle autre personne louche du coin. La musique improvisée continue et les quatre se rapprochent peu à peu de l'espace de jeux. Ils grimpent sur les bancs, s'assoient avec les gens, leur serrent la main, se déplacent à un autre banc tout en gesticulant, tournant, s'arrêtant, se regardant, s'écoutant. Ils sont les danseurs Laurence Wagner et Yannick Hugron de Compagnie Portes Sud, de France, jumelés avec les danseurs canadiens Tom Casey et Tanya Crowder pour la 9e édition de Quartiers Danses. Ensemble, ils ont improvisé pendant 35 minutes tout autour de la Place Émilie-Gamelin; un lieu public qui est rapidement devenu le centre des spectacles extérieurs dans le quartier.
Improvisateurs talentueux, ils ont capté l'attention d'une centaine de gens dispersés tout autour d'eux, certains proche, d'autres loin. Où que vous regardiez, il y avait l'un d'entre eux en plein mouvement dans les airs, au sol, debout, accroupi. Une belle façon de se faire divertir un dimanche après-midi ensoleillé.
Le saxophoniste a plus tard joué avec un instrument très étrange qui ressemblait à un long tube muni d'une sorte d'entonnoir de plastique. De cette drôle d'invention sortait un son de canard particulièrement intéressant à écouter. Les danseurs ont continué à égailler la place avec leur énergie positive et leur légèreté contagieuse. Parfois ils dansaient ensemble, parfois ils dansaient avec les spectateurs. Personne était à l'abris de leur gaieté. Si vous aviez la chance d'être dans leur champ de vision, ou le malheur si vous n'aimez pas être le centre de l'attention, vous vous faisiez entraîner dans une courte danse improvisée.
Le ton de l'oeuvre improvisée était joyeux et enjoué. Vers la fin, tout le monde avait un grand sourire aux lèvres. La musique était festive, les danseurs étaient animés, les spectateurs se sont fait remonter le moral. Ça ne ferait pas de tort de danser plus souvent comme ça au milieu de l'après-midi, gratuitement, avec des étrangers devenus nouvelles connaissances. Pourquoi pas? Surtout quand des danseurs si gracieux sont vos guides. Attention, vous serez peut-être la prochaine personne à être entraînée dans une fiesta spontanée.
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