Un croisement entre concert rock et chorégraphie
3 mars 2015
Article à propos de Cabaret Gravel de Fred Gravel présenté par l'Usine C.
- Oliver Koomsatira
La musique inspire et influence les artistes depuis toujours et le chorégraphe Fred Gravel n'en fait pas l'exception. Pour lui, c'est entre autres le rock qui a eu un impact significatif sur lui à un jeune âge. Nous nous entretenons avec le créateur du Cabaret Gravel, qui aura lieu à l'Usine C du 4 au 7 mars en compagnie de ses collaborateurs Philippe Boutin, Stéphane Boucher, Marilyn Castonguay, Dany Desjardins, Clara Furey, Catherine Gaudet, Fred Lambert, Étienne Lepage, Brianna Lombardo, Brigitte Poupart, Anne Thériault et Andrew Turner. Comme vous pouvez le constater, ça va être une grosse fête éclectique. De ce fait, comment approche-t-on la création avec autant de collaborateurs? Est-ce que tous les artistes dansent, créent? Fred Gravel nous explique : « Tout ça est très mêlé et encore en mouvement. Des chorégraphes vont interpréter des idées des autres chorégraphes ou metteurs en scène et des interprètes sont là pour plusieurs numéros, Dany Desjardins va peut-être nous faire une BD qui accompagne le cabaret… Il y a des pièces musicales qui ne seront pas les mêmes d'un soir à l'autre puisque de nouveaux invités musicaux seront là. Il faut seulement essayer d'endiguer le flot et de prévoir les embûches. Je me permets de faire des suggestions, de voir ce qui peut manquer. Les décisions continuent de se prendre et ça va se poursuivre jusqu'au dernier soir je crois. »
Pourquoi un chorégraphe avec plusieurs projets en cours décide-t-il de faire un événement comme celui-ci? D'où vient cette idée? « Je trouve ça important de continuer à faire le genre d'événement qu'on faisait avant comme chorégraphe et metteur en scène, quand on devait se mettre en bande pour pouvoir produire quelque chose. On le faisait parce qu'on n'avait pas le choix, mais ça apportait vraiment quelque chose à tous de partager un espace, un projet, et de participer aux autres propositions. Il se passe toujours quelque chose de plus, de neuf, d'impossible à recréer sans le groupe, sans la
cohabitation. » Comme son travail l'est souvent qualifié, qu'est-ce qui fait en sorte qu'on perçoivent le Cabaret Gravel comme étant décomplexé? « Oui, c'est un mot à la mode ça, décomplexé… On me l'a souvent servi autour de mes créations. Ça ne vient pas de moi par contre. Peut-être que ça veut dire que le cabaret nous fait sortir de nos habitudes et aprioris sur la façon de faire de l'art. Lorsque je le lisais dans des critiques écrites sur mon travail en France, le terme décomplexé semblait vouloir dire que nous avions trouvé avec le GAG une façon de faire de l'art sans sembler à genoux devant lui, sans sombrer dans un conceptualisme hermétique, que nous semblions nous amuser avec l'art contemporain. »
Pourquoi un chorégraphe avec plusieurs projets en cours décide-t-il de faire un événement comme celui-ci? D'où vient cette idée? « Je trouve ça important de continuer à faire le genre d'événement qu'on faisait avant comme chorégraphe et metteur en scène, quand on devait se mettre en bande pour pouvoir produire quelque chose. On le faisait parce qu'on n'avait pas le choix, mais ça apportait vraiment quelque chose à tous de partager un espace, un projet, et de participer aux autres propositions. Il se passe toujours quelque chose de plus, de neuf, d'impossible à recréer sans le groupe, sans la
cohabitation. » Comme son travail l'est souvent qualifié, qu'est-ce qui fait en sorte qu'on perçoivent le Cabaret Gravel comme étant décomplexé? « Oui, c'est un mot à la mode ça, décomplexé… On me l'a souvent servi autour de mes créations. Ça ne vient pas de moi par contre. Peut-être que ça veut dire que le cabaret nous fait sortir de nos habitudes et aprioris sur la façon de faire de l'art. Lorsque je le lisais dans des critiques écrites sur mon travail en France, le terme décomplexé semblait vouloir dire que nous avions trouvé avec le GAG une façon de faire de l'art sans sembler à genoux devant lui, sans sombrer dans un conceptualisme hermétique, que nous semblions nous amuser avec l'art contemporain. »
Pour ce qui est de ses sources d'inspiration musicale, quels musiciens l'ont particulièrement marqué? « Grosse question. J'ai été très inspiré plus jeune par la musique de Fred Fortin. Je pense que je ne suis pas le seul au Québec. Toute une génération de musiciens l'a été. Il s'inspire lui-même beaucoup du country et du folk, et je me reconnais là-dedans. Aussi quand j'ai commencé à faire de la chorégraphie, j'aimais l'énergie de Tom Waits, qui est assez folk lui aussi. Encore beaucoup plus jeune, ça se passait avec Hendrix, les Doors, Beastie Boys… Plus tard, côté rock c'est plus de Radiohead que l'inspiration me venait. Ça serait pas mal mes classiques ça, les pièces de Radiohead. Cela dit, aujourd'hui j'ai encore plus élargi ma palette, il n'y a plus que le rock… » Et si Fred Gravel avait l'opportunité de faire un spectacle avec n'importe quel artiste, celui-ci étant mort ou vif, qui serait-ce? « Thom Yorke ou Radiohead au complet, ça serait bien non? J'aimerais aussi faire un gros jam avec Medeski Martin and Wood, mais bon, ça, ce n'est pas du rock. Par contre, si on se permet cette impossibilité rhétorique, Medeski Martin and Wood sonnerait tellement bien avec Jimi Hendrix. Hendrix est très blues, il aurait eu là un band qui groove autant que lui, mais dans une approche plus contemporaine. » L'appel est ainsi lancé, chers artistes : Chorégraphe montréalais tend la perche à Radiohead. Ça serait bien une collaboration contemporaine de ce genre, non? Pourquoi pas.
Quoi d'autre est à l'horaire pour le créateur irrévérencieux et décomplexé? (Sourire en coin.) « Je travaille sur un duo avec Brianna Lombardo. J'ai un solo en chantier dans ma tête mais je sais que je vais aussi faire une autre création de groupe. Là pour l'instant, on travaille à financer cette création de groupe, donc je ne sais pas quand elle va sortir, ça va nous prendre un diffuseur qui est prêt à recevoir un plus gros projet. Le duo lui devrait sortir à l'automne, c'est pas mal ce qui est le plus avancé. » Un autre appel lancé cette fois-ci aux diffuseurs : Qui n'aimerait pas être responsable de la naissance du nouveau spectacle de Fred Gravel? Vous savez maintenant ce qui va ce passer à l'Usine C du 4 au 7 mars. Pour plus de détails, visitez le site web de diffuseur. http://www.usine-c.com/cabaret-gravel/
Usually Beauty Fails de Fred Gravel
Quoi d'autre est à l'horaire pour le créateur irrévérencieux et décomplexé? (Sourire en coin.) « Je travaille sur un duo avec Brianna Lombardo. J'ai un solo en chantier dans ma tête mais je sais que je vais aussi faire une autre création de groupe. Là pour l'instant, on travaille à financer cette création de groupe, donc je ne sais pas quand elle va sortir, ça va nous prendre un diffuseur qui est prêt à recevoir un plus gros projet. Le duo lui devrait sortir à l'automne, c'est pas mal ce qui est le plus avancé. » Un autre appel lancé cette fois-ci aux diffuseurs : Qui n'aimerait pas être responsable de la naissance du nouveau spectacle de Fred Gravel? Vous savez maintenant ce qui va ce passer à l'Usine C du 4 au 7 mars. Pour plus de détails, visitez le site web de diffuseur. http://www.usine-c.com/cabaret-gravel/
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