Batsheva Dance Company nous disloque la mâchoire
2 mars 2012
Critique du spectacle Hora de Batsheva Dance Company.
- Oliver Koomsatira
Lumière. Hmm… J'ai soudain le goût de boire un grand verre de limonade glacée… ou bien de croquer dans une grosse pomme Granysmith très juteuse. Est-ce ma soif ou seulement le vert éclatant du décor de Hora? Un peu des deux peut-être. Dès le départ, on a l'impression d'être atterri sur une autre planète. Des danseurs aux jambes plus longues que nature se pavanent en regardant au loin, comme s'ils étaient dans leur habitat naturel. Aussi, la musique est si bizarroïde qu'on a l'impression d'écouter des reprises de film de science-fiction.
Oui, nous sommes bel et bien sur la planète mars. Au mois de mars, justement. Pas besoin de regarder un calendrier pour le réaliser, rien qu'à entendre la trame sonore originale de l'orchestre impromptu portant le nom de L'orchestre symphonique de la toux d'hivers de Montréal. Les danseurs auront certainement ressenti de la sympathie pour les pauvres québécois qui se sont forcés à venir les voir, même si nous étions enrhumés. Est-ce que le déplacement aura valu la peine pour les grippés? Pour ma part… Oh que oui! Je n'ai pas encore couronné l'heureux élu du Prix « chorégraphe chouchou de tous les temps d'Oliver Koomsatira », n'ayant pas vu l'ensemble des œuvres chorégraphiques de tous les créateurs de danse contemporaine. Par contre, M. Ohad Naharin, qui d'ailleurs ressemble beaucoup à Dr. House, se réserve une place assez près du trône. Ceci dit, le prix officiel si convoité par le monde international de la danse ne sera décerné que dans 50 ans, donc vous avez encore la chance de le rattraper. Toutefois, M. Naharin sera peut-être disqualifié pour avoir triché. Après tout, il est clairement indiqué que les chorégraphes participants et je cite: « n'ont pas le droit d'engager des danseurs bioniques ni de fabriquer des ciborgues contemporains capables de tout. » Toutes blagues mises à part, ce sont honnêtement 11 bêtes de danse supranaturelles plus que dignes de mention: Shahar Biniamini, Matan David, Iyar Elezra, Chen-Wei Lee, Doug Letheren, Ia'ara Moses, Rachel Osborne, Shamel Pitts, Ian Robinson, Bobbi Smith et Adi Zlatin. Pour les avares de virtuosité, Hora satisfera votre appétit jusqu'au retour de la compagnie dans… on ne sait jamais… cinq ans?
Une des caractéristiques remarquables du chorégraphe Ohad Naharin est qu'il est absolument impossible de prédire ce qui est sur le point de se produire. Non seulement le choix de la gestuelle est stimulant et époustouflant, mais, petite parenthèse qui risque d'être ennuyante pour les non-danseurs, la qualité de mouvement avec laquelle la danse est exécutée est aussi complètement différente d'un mouvement à l'autre. C'est comme un trio BigMac avec frites et liqueur. Je ne mange pas de viande, mais pour l'image et pour l'accessibilité de la référence: super virtuoses plus mouvements puvérisateurs ultra habités plus qualités de mouvement imprévisibles égalent un trio Dance-Mac. Et laissez-moi vous dire que c'est ainsi du début à la fin. Vous serez débordants de gras-danse saturés. Aller voir Hora 11 fois voudrait dire assister à 11 spectacles différents. Pourquoi? Parce qu'à chaque fois, vous pourriez observer uniquement un interprète et ainsi voir un spectacle complètement différent mais tout aussi divertissant. Malheureusement, les robot-danse-machines ne seront plus là le jour du seigneur.
Tous les ingrédients pour une friandise contemporaine étaient au rendez-vous. En effet, nous étions loin du minimalisme d'une lenteur accablante que peut parfois être la danse contemporaine hermétique dans son pire état. Non, pas le temps de s'ennuyer du tout. M. Naharin remplaçait ses danse-machines avec le top chrono de 30 secondes. Avec solos et duos très courts, dès que notre attention risquait de s'évader ne serait-ce qu'une fraction de seconde, il mettait son robot-danseur sur le long banc de punition, dos contre le mur.
Un conseil: que vous soyez du monde de la danse ou un ennemi de cet art, manigançant en ce moment même pour détruire la culture à l'aide de Krista Erickson… la pas fine Sun News Fox Culture Terminator qui n'était pas bonne en art plastique étant enfant, allez voir Hora. Si vous n'êtes pas absolument survoltés, vous êtes définitivement une cause perdue… nous pourrons débrancher le fil de votre appareil respiratoire. Ce n'est pas cruel ce que je dis, car si vous assistez à Hora et que vous ne ressentez rien, eh bien, vous êtes un robot comme les danseurs de la Batsheva Dance Company… et les robots ça n'a pas besoin d'air pour vivre. La seule raison valable de votre absence, et je serai là pour prendre votre présence, serait que la salle soit déjà pleine. Vous pouvez assister à Hora ce soir et samedi.
Pour plus de détails sur Hora, visitez le site web de Danse Danse.
http://dansedanse.net/DDA_1112/en/batsheva.php
Extraits de Hora.
Oui, nous sommes bel et bien sur la planète mars. Au mois de mars, justement. Pas besoin de regarder un calendrier pour le réaliser, rien qu'à entendre la trame sonore originale de l'orchestre impromptu portant le nom de L'orchestre symphonique de la toux d'hivers de Montréal. Les danseurs auront certainement ressenti de la sympathie pour les pauvres québécois qui se sont forcés à venir les voir, même si nous étions enrhumés. Est-ce que le déplacement aura valu la peine pour les grippés? Pour ma part… Oh que oui! Je n'ai pas encore couronné l'heureux élu du Prix « chorégraphe chouchou de tous les temps d'Oliver Koomsatira », n'ayant pas vu l'ensemble des œuvres chorégraphiques de tous les créateurs de danse contemporaine. Par contre, M. Ohad Naharin, qui d'ailleurs ressemble beaucoup à Dr. House, se réserve une place assez près du trône. Ceci dit, le prix officiel si convoité par le monde international de la danse ne sera décerné que dans 50 ans, donc vous avez encore la chance de le rattraper. Toutefois, M. Naharin sera peut-être disqualifié pour avoir triché. Après tout, il est clairement indiqué que les chorégraphes participants et je cite: « n'ont pas le droit d'engager des danseurs bioniques ni de fabriquer des ciborgues contemporains capables de tout. » Toutes blagues mises à part, ce sont honnêtement 11 bêtes de danse supranaturelles plus que dignes de mention: Shahar Biniamini, Matan David, Iyar Elezra, Chen-Wei Lee, Doug Letheren, Ia'ara Moses, Rachel Osborne, Shamel Pitts, Ian Robinson, Bobbi Smith et Adi Zlatin. Pour les avares de virtuosité, Hora satisfera votre appétit jusqu'au retour de la compagnie dans… on ne sait jamais… cinq ans?
Une des caractéristiques remarquables du chorégraphe Ohad Naharin est qu'il est absolument impossible de prédire ce qui est sur le point de se produire. Non seulement le choix de la gestuelle est stimulant et époustouflant, mais, petite parenthèse qui risque d'être ennuyante pour les non-danseurs, la qualité de mouvement avec laquelle la danse est exécutée est aussi complètement différente d'un mouvement à l'autre. C'est comme un trio BigMac avec frites et liqueur. Je ne mange pas de viande, mais pour l'image et pour l'accessibilité de la référence: super virtuoses plus mouvements puvérisateurs ultra habités plus qualités de mouvement imprévisibles égalent un trio Dance-Mac. Et laissez-moi vous dire que c'est ainsi du début à la fin. Vous serez débordants de gras-danse saturés. Aller voir Hora 11 fois voudrait dire assister à 11 spectacles différents. Pourquoi? Parce qu'à chaque fois, vous pourriez observer uniquement un interprète et ainsi voir un spectacle complètement différent mais tout aussi divertissant. Malheureusement, les robot-danse-machines ne seront plus là le jour du seigneur.
Tous les ingrédients pour une friandise contemporaine étaient au rendez-vous. En effet, nous étions loin du minimalisme d'une lenteur accablante que peut parfois être la danse contemporaine hermétique dans son pire état. Non, pas le temps de s'ennuyer du tout. M. Naharin remplaçait ses danse-machines avec le top chrono de 30 secondes. Avec solos et duos très courts, dès que notre attention risquait de s'évader ne serait-ce qu'une fraction de seconde, il mettait son robot-danseur sur le long banc de punition, dos contre le mur.
Un conseil: que vous soyez du monde de la danse ou un ennemi de cet art, manigançant en ce moment même pour détruire la culture à l'aide de Krista Erickson… la pas fine Sun News Fox Culture Terminator qui n'était pas bonne en art plastique étant enfant, allez voir Hora. Si vous n'êtes pas absolument survoltés, vous êtes définitivement une cause perdue… nous pourrons débrancher le fil de votre appareil respiratoire. Ce n'est pas cruel ce que je dis, car si vous assistez à Hora et que vous ne ressentez rien, eh bien, vous êtes un robot comme les danseurs de la Batsheva Dance Company… et les robots ça n'a pas besoin d'air pour vivre. La seule raison valable de votre absence, et je serai là pour prendre votre présence, serait que la salle soit déjà pleine. Vous pouvez assister à Hora ce soir et samedi.
Pour plus de détails sur Hora, visitez le site web de Danse Danse.
http://dansedanse.net/DDA_1112/en/batsheva.php
Extraits de Hora.