"Pourquoi pas dans les ruelles?" 20 septembre 2011
Critique du spectacle "Ballet de ruelle" de Quartiers Danses 2011
-Oliver Koomsatira
Photo de «Ballet de ruelle». Avec les danseuses et chorégraphes: Gabrielle Surprenant-Lacasse, Laurence Fournier Campeau, Jade Marquis, Marie-Pier Bazinet, Lola O Brahman-Rondeau, Christel Bourque, Evelyne Langlois-Paquette, Catherine Lepage, Élise Bergeron, Joannie Douville, Geneviève Lauzon, Sarah-Ève Grant, Véronique Trudel, Karenne Gravel, Karelle Lafrenière, Andrée-Anne Ratthé, Ariane Boulet, Raphaelle Perreault et Geneviève Caron Ferron.
C'est autour de la terrasse de la maison de la culture Maisonneuve que 20 danseuses ont présenté leur concept Ballet de ruelle dans le cadre de Quartiers Danses du Festival Transatlantiques Montréal. Après une courte introduction par Rafik Hubert Sabbagh, la première capsule eu lieu juste en face de l'entrée. Une petite foule rassemblée pour l'évènement fût donc guidée par les danseuses d'un site à l'autre, tout autour de l'immeuble. La formule très originale et rafraîchissante consistait à faire voir une trentaine de très courtes pièces qui coulaient rapidement les unes dans les autres. Nous sommes passés de la danse hybride contemporaine/urbaine à des capsules théâtrales avec costumes, à des scènes expérimentales, à de la performance, à de la danse abstraite, ainsi de suite, un concept après l'autre.
Avec des hauts-parleurs positionnés à tous les coins de l'immeuble, le spectateur fût absorbé dans l'univers complètement fou de ces jeunes chorégraphes. Il ne fallait surtout pas essayer de comprendre ce qui se passait, la confusion humoristique était présente tout le long de la demie-heure. Plusieurs images fortes ont stimulé le public: animal empaillé, une cinquantaine de faux poivrons rouges lancés un après l'autre à travers un cadre de porte, une femme folle qui chantait à tue-tête dans une ruelle, 2 femmes vêtues de gros manteaux de fourrure qui se fixaient intensément jusqu'à ce qu'elles tombent au sol. Bref, comme si vous étiez en train de faire un de ces rêves étranges.
Une pièce très audacieuse qui semblait dire haut et fort «nous n'attendrons pas qu'un contrat nous tombe du ciel, nous allons danser maintenant». Une initiative plutôt inspirante pour tous les jeunes chorégraphes de la relève; à la place de se mouler à l'esthétique des grosses compagnies de danse contemporaine qui ne peuvent sûrement pas engager tous les finissants des écoles de danse, créez vos propres pièces et présentez-les à l'extérieur pour que tout le monde puissent voir l'étendue de votre talent et votre imagination. C'était une soirée éclatée, remplie d'émotions, de couleurs et de théâtralité. C'était aussi gratuit. Pour ceux et celles qui ont le goût de stimuler leur imagination, vous avez la chance de voir ces 20 jeunes danseuses jusqu'au 25 septembre. Pour plus de détails, visitez le site de Quartiers Danses.
http://www.quartiersdanses.com/2011/08/ballet-de-ruelle-montreal-6/